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Événement

Tim, et sa Dream Team (2)

Boro

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… mais intraitable en défense

Pire, les téléphones Android commercialisés ne sont pas tous équipés de la dernière version de l’OS, les gens qui les achètent se retrouvant parfois avec un système d’exploitation qui date de 3 ou 4 ans. « Pour moi c’est comme si je me baladais avec iOS 3 dans la poche. Je ne veux même pas y penser ».Cette complexité pose d’ailleurs également des problèmes de sécurité qui doivent être résolus à posteriori par les développeurs.

Tim Cook réfute au passage l’analogie avec la précédente confrontation entre Apple et Microsoft, soulignant que la fragmentation de la plate-forme Windows était bien moins importante à l’époque que celle d’Android actuellement. Microsoft avait alors cherché à garder des choses en l’état, plutôt que de chercher à les faire évoluer. Plaquage à retardement ?

Même s’il se veut philosophe, et pour ainsi dire ataraxique lorsqu’il est question des fluctuations du cours du titre ou des parts de marché, le coach observe tout de même avec gourmandise ses compétiteurs sur le secteur des OS copier ses choix stratégiques – ne pas être un « pure player » logiciel mais essayer de concevoir ensemble matériel et logiciel, y voyant même une validation de de l’approche d’Apple. Avant de marteler : je pense que le destin de Nokia doit servir de piqûre de rappel pour le monde dans cette industrie qu’il est nécessaire d’innover en permanence, et que l’oublier signifie mourir.

La hiérarchie doit-elle être respectée?

Si l’on a essayé de jouer ici avec les codes – les tics, diront certains – du journalisme sportif, tout en s’efforçant de restituer la teneur de l’article originel, c’est que l’article de Bloomberg Technology Businessweek en reproduit étonnamment les ressorts et les ficelles. Sous couvert d’interview, l’article explique pourquoi Apple a déjà perdu. A contrario, il ne manque d’ailleurs pas de cheerleaders [[de pomme–pommes girls, quoi…]] à défaut de commentateurs pour affirmer rigoureusement l’inverse. Mais, il n’est pas besoin d’être familier des comptes-rendus de manifestations sportives ou de conférences de presse d’équipes en compétition pour remarquer l’analogie dans le discours de celui qui rend compte : ce qui fut avec Windows sera, etla hiérarchie doit être respectée

Apple est certes sous pression, davantage celle du nombre d’ailleurs puisque le modèle par modèle l’iPhone tire plutôt bien son épingle du jeu niveau mondial. En valeur, c’est également la firme à la pomme qui est installée à la première place, et donc la plus à même de « durée » sur le long terme de la compétition. Mais comme on a pu opposer jadis réalisme contre beau jeu, quels que soient ses arguments Tim Cook est assigné à la place du coach du « Petit Poucet » de la compétition, à qui l’on sait gré de faire le spectacle mais qui devra en définitive s’incliner devant plus fort que soi. Mais son dirigeant principal n’est pas moins contesté. C’est peut-aussi la raison pour laquelle il a tenu à associer ses cadres pour l’occasion, au-delà de la symbolique sur l’interaction du design et de l’ingénierie si caractéristique de l’approche d’Apple, au carrefour des techniques et des humanités.

La conclusion de l’article, sous couvert de lui laisser le mot de la fin,
n’est pas loin de contester sa légitimité en présentant à mots couvert sa stratégie comme irréaliste, et son sort scellé dans la baisse du cours du titre. La compétition autour du Smartphone n’est certes pas terminée, et même un nouveau tour commence. Mais ces a prioris ne sont pas loin de rappeler ceux qui avaient accueilli le retour de Steve Jobs aux commandes d’Apple en 1997, face aux vedettes du Nasdaq d’alors qui avait nom de Microsoft. On sait ce qu’il en est advenu.