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Galaxy Gear : la montre qui retarde

À force de mal empiler les fonctions, Samsung se prend les pieds dans le tapis. La Galaxy Gear en est le parfait exemple.

iMike

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Pas emballé. Le moindre qu’on puisse dire, c’est que la Galaxy Gear n’a pas enthousiasmé la plupart des critiques qui ont publié leurs tests de la montre connectée du constructeur. Le test du site The Verge est sans doute le plus féroce envers l’appareil, qui « aurait dû rester sur la table à dessin ». Le rédacteur, Vlad Savov, a néanmoins apprécié deux fonctions : le capteur photo étrangement intégré au bracelet, ainsi que les appels « au poignet ». Pour le reste, la navigation dans l’interface est à revoir, les notifications insuffisantes et sans intérêt, tandis que certaines fonctions sont inopérantes ou trop mal fichues pour en tirer quoi que ce soit.

Pour Zach Epstein de BGR, la Galaxy Gear est « bloquée dans le passé  ». Samsung a accéléré le développement du périphérique histoire de griller Apple, mais en laissant sur le bord de la route le design et les fonctionnalités. La montre « n’apporte rien de neuf. Elle n’innove pas et n’essaie même pas. La Galaxy gear est un terminal pour dire “On était là en premier” qui ressemble à une réponse mi-cuite à un produit Apple qui n’existe pas encore ». D’après le testeur, si les montres intelligentes sont l’avenir, elles ne ressembleront en rien à la Galaxy Gear, qui est rhabillée pour l’hiver.

Chez Wired, on a la dent toute aussi dure. Christina Bonnington écrit que les failles sont plus importantes et plus nombreuses que les atouts. Le produit est jugé « lourd », l’appareil photo n’est pas à sa place, et qu’au finale, « il est plus facile et plus rapide de simplement utiliser un smartphone pour la plupart des tâches ». La Galaxy Gear n’est pas un périphérique qu’elle voudrait garder au poignet toute la journée. « Oui, c’est une tentative noble d’innover. Mais pour la plus grande part, le résultat final est trop maladroit et bizarre pour plaire, au-delà d’une brève conversation depuis le poignet ».

Chez Engadget, on met la pédale douce sur l’acide. La Galaxy Gear est décrite comme un « effort solide » qui a « besoin de temps pour grandir et se développer  ». La montre offre plus de fonctions que les autres smartwatches, mais ses limitations sont trop nombreuses pour ne pas décevoir. « La Gear n’est pas si mauvaise pour un produit Samsung de première génération, et elle va s’améliorer au fur et à mesure que son éco-système va grossir ». Évidemment, il faudra que les développeurs croient eux-mêmes au produit.

Chris Burns de Slahgear est beaucoup plus enthousiaste. Pour lui, la Gear est un produit qui s’intègre bien à la famille Galaxy – même le tarif de 299$ lui semble honnête. Mathew Miller de ZDnet, se dit lui « plaisamment surpris » par le produit, même s’il ne dépensera jamais 300$ pour une montre intelligente… il en a tout de même acheté une après son test ! Le rédacteur s’est dit impressionné par l’autonomie, le design (?) et la qualité de l’écran de l’appareil, ainsi que son facteur « cool » (??).

Quand Samsung n’a personne sur qui copier, il est difficile pour le fabricant de trouver sa voie; l’histoire nous apprend que les premières générations de produits du chaebol sont mal dégrossis mais qu’en se calant sur ceux de la concurrence, Samsung parvient ensuite à s’en tirer : qui se rappelle du vilain Galaxy S de première génération ?

The Verge

Engadget

Wired

ZDnet

BGR