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Événement

Special Event : tout pour les apps

Au-delà des nouveautés matérielles qui ne manqueront pas, comme toujours, d’impressionner, le logiciel est la deuxième jambe sur laquelle repose le modèle économique d’Apple.

iMike

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OS X Mavericks

Et il est intéressant de noter qu’à cet égard, Craig Federighi, le grand manitou des systèmes d’exploitation d’Apple, n’a cessé de souligner durant la présentation d’OS X Mavericks que le nouvel OS de bureau apportait une nouvelle jeunesse aux Mac plus anciens. Ce sont tous les ordinateurs compatibles (et cela remonte potentiellement jusqu’aux Mac de 2007) qui bénéficieront des avancées de Mavericks.

Si l’on pourra reprocher à OS X 10.9 de ne pas apporter grand chose de neuf en terme d’effet whaou, c’est sous le capot que l’on trouve les technologies les plus intéressantes. Les MacBook, peu importe le modèle, disposeront ainsi d’une meilleure autonomie : Timer Coalescing et App Nap réduisent ainsi la consommation d’énergie par le biais d’astuces bien vues. App Nap « désactive » le fonctionnement d’un logiciel quand sa fenêtre est masquée par d’autres. La mémoire compressée donne un coup de turbo en « tassant » la RAM pour faire de la place aux autres instructions. L’optimisation de la prise en charge OpenCL et l’allocation de la mémoire vidéo dynamique apportent un regain de performances pour les graphismes. Bref, installer OS X Mavericks sur son Mac devrait donner l’impression de posséder une nouvelle machine, et pour rien.

OS X Mavericks embarque quelques nouveautés plus visibles pour l’utilisateur, comme iBooks et Plans. iBooks devrait notamment trouver un réel intérêt à fonctionner sur Mac, notamment sur les portables et le MacBook Air, ce d’autant qu’Apple n’a pas oublié d’y inclure le support des manuels scolaires interactifs… Un gros clin d’oeil aux établissements scolaires qui ne seraient pas convaincus des bienfaits de l’iPad.

Les pros apprécieront sans nul doute les fonctions étendues de recopie de bureau sur plusieurs moniteurs. Les fans d’e-commerce se serviront d’iCloud Keychain sur Safari (et uniquement Safari…) pour la gestion de leurs mots de passe. Le navigateur embarque également des notifications interactives. Le Finder s’offre le support des tags pour mieux ordonner ses documents, et des tabs dans ses fenêtres. À noter que si OS X Mavericks est gratuit, la version Server reste payante, à 17,99 euros.

Pour mieux connaître les spécifications de base nécessaires à OS X Mavericks (2 Go de RAM, 8 Go d’espace disque, OS X 10.6.8 min), Apple a mis en ligne une page spéciale :

OS X

Téléchargez OS X Mavericks

iWork et iLife

Les deux suites logicielles, iLife pour la créativité et iWork pour le bureautique, ont été mises à jour aussi bien pour iOS 7 que pour OS X. Depuis le temps que les Mac attendaient un petit signe, c’est enfin arrivé. Les six logiciels au complet (iPhoto, iMovie, GarageBand d’un côté, Pages, Numbers et Keynote de l’autre) voient non seulement leurs icônes adapter plus ou moins bien le flat design d’iOS 7, mais surtout elles revoient toutes à plus ou moins grande échelle leurs interfaces. Cela fait des merveilles pour Numbers iOS, où le minimalisme de l’OS mobile s’adapte parfaitement bien. On sera plus réservé sur iMovie qui semble affirmer un statut très « grand public ».

Sous le capot, toutes les apps bénéficient du support du 64 bits, un bond en avant qui, sur les Mac équipés de 4 Go de RAM, devraient faire des merveilles. Les documents créés dans une des applications iWork seront disponibles automatiquement chez leurs homologues mobiles ou de bureau.

Parmi les nouveautés (il y en a des centaines !), Apple met l’accent sur la création d’albums photos à créer et à faire imprimer par les bons soins d’Apple depuis iPhoto. iMovie embarque une nouvelle vue Theater afin de consulter toutes ses vidéos partagées – une fonction qu’on aurait volontiers vu dans l’app Vidéos d’iOS… qui n’existe pas sur OS X. L’Apple TV en bénéficiera également. GarageBand semble être l’app qui a bénéficié du plus gros travail de développement, avec de nouvelles fonctions Drummer et Smart Controls, et surtout le support de 32 pistes. AirDrop est également de la partie pour enregistrer des apps musicales tierces dans GarageBand.

Tout cela ne serait pas complet sans iWork pour iCloud, qui reste malgré tout en version beta. Les versions en ligne de Pages, Numbers et Keynote s’ornent de nouvelles icônes, et surtout d’une fonction de collaboration en temps réel fort intéressante.

La culture du tout gratuit

Aussi contradictoire que cela puisse paraître, tous les efforts injectés dans le développement logiciel ne rapportera rien à Apple, car aussi bien OS X Mavericks qu’iWork et iLife sont proposés au téléchargement gratuit (avec quelques restrictions pour les deux suites : il faudra avoir acheté un Mac ou un iPad/iPhone récent). Mais cette gratuité est évidemment en trompe l’oeil. D’une, parce qu’Apple expérimente pour la première fois le système des micro-paiements dans GarageBand : des instruments et des sons supplémentaires seront vendus directement dans l’application, à 3,99 euros le pack. Une manière de tester un nouveau modèle économique…

Surtout, tous ces logiciels font partie intégrante du « business model » d’Apple, qui reste avant tout un constructeur informatique qui gagne de l’argent en vendant du matériel. Si on pourra toujours tiquer sur les prix des nouveaux iPad ou trouver qu’un MacBook Pro coûte décidément bien cher, il faut ajouter dans la réflexion la plus-value apportée par ces applications gratuites. Et dans ce domaine, personne ne peut offrir mieux qu’Apple – Phil Schiller n’a d’ailleurs pas manqué de moquer comme il se doit les 99$ par an réclamé par Microsoft pour Office 365…