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Événement

Les 10 meilleures technologies du CES 2014

L’édition 2014 du CES de Las Vegas a été une fois de plus le le théâtre d’annonces excitantes du point de vue du geek.

iMike

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Le CES 2014 a été comme toujours une foire psychotronique aux nouveautés, chaque constructeur cherchant à tirer la couverture (médiatique) vers lui. Dans ce climat de surenchère exacerbée, il est bien difficile de tirer un premier bilan – voici tout de même notre sélection des dix technologies et nouveautés qui ont marqué cette édition.

1. webOS TV de LG

La marque qui a réussi à éclipser toutes les autres cette année n’est autre que LG. Oui, le constructeur coréen à l’image de marque aussi lisse que les portes de ses frigos a frappé un grand coup en levant le voile sur la version de webOS adaptée aux smart TV ! Pour tout dire, la plupart des observateurs, dont votre serviteur qui a cru dur comme fer dans l’OS de Palm, se sont demandés ce que LG avait en tête quand, en février dernier, on apprenait que le fabricant avait racheté ce qui restait de la défunte plateforme des mains de HP. Il se trouve qu’après un gros travail de redesign et surtout, une vraie réflexion sur ce que doit être l’interface d’un smart TV, le compte est bon : webOS TV ressemble fort à ce que l’industrie du téléviseur aurait dû proposer voici déjà quelques années. Le mot d’ordre de LG a été « simplicité », et force est de constater que cela sied parfaitement à la petite lucarne. C’est d’autant plus étonnant que les smartphones Android de la marque sont de vraies usines à gaz.

Il reste cependant bien des écueils à franchir pour voir webOS revenir dans la course des systèmes d’exploitation qui comptent. Tout d’abord, il faut déjà à LG lancer la production de téléviseurs (70% de ses smart TV seront à terme équipés webOS), en espérant que certains soient abordables. Mais si le succès, au moins critique, est là, alors peut-être que le constructeur envisagera d’adapter cette mouture de webOS à ses tablettes, voire à ses smartphones. C’est tout le mal que l’on peut espérer pour webOS.

2. Life Space UX de Sony

Les grands (et beaux) écrans étaient à l’honneur lors de ce CES mais Sony a tenu à faire les choses en plus grand encore. Son nouveau système de vidéo-projection laser à très faible recul, le Life Space UX, est un monstre de technologie affichant une image 4K pouvant atteindre 3,8 mètres de diagonale. Le meuble design qui accueille le vidéopro cache aussi les enceintes 7.0 ainsi qu’assez de place pour tout lecteur Blu-ray qui se respecte. La nouveauté de Sony résoud un paradoxe simple : comment afficher une très grande image dans un espace contraint ?

Presque sans recul, le système s’adaptera sans mal à un petit salon, tout en transformant l’intégralité du mur en écran de cinéma. Comme si cette débauche technologique ne suffisait pas, l’écran est interactif et réagit comme un système tactile. Du grand art d’ingénierie facturé au prix fort de 30.000 euros.

3. Le smartphone modulaire de ZTE

Il viendra un temps où il suffira de remplacer le module du processeur graphique pour pouvoir jouer au dernier jeu 3D le plus gourmand sur son smartphone – et non pas changer de smartphone tout entier. Motorola est sur le coup avec son projet Ara, mais le constructeur américain n’est pas seul dans cette quête au long cours. ZTE a levé le voile sur l’Eco-Mobius, un concept de mobile modulaire, dans lequel on peut remplacer le GPU, la RAM, le capteur photo, le stockage, et même le processeur afin de posséder un smartphone toujours au niveau… sans repasser par la caisse pour en racheter un nouveau ! Fini le gaspillage des ressources.

Autant dire que le concept emballe et donne du muscle à cette technologie qui restait encore assez vague jusqu’à présent. Il faudra cependant plus qu’un design pour convaincre de son bien fondé, mais il faut avouer que le concept et sa philosophie générale sont plutôt convaincants.

4. Les imprimantes Makerbot

Les imprimantes 3D seront peut-être la prochaine révolution technologique. Mais même si elles échouent à tout transformer, leurs possibilités déchainent déjà les passions. Makerbot, l’un des principaux fabricants d’imprimantes 3D, a présenté au CES sa cinquième génération de machines, les fameuses Replicator, agrémentant sa gamme de deux modèles opposés en taille : la Replicator mini destinée à fabriquer des objets de quelques centimètres et la Replicator Z18 3D printer qui à contrario peut aller jusqu’à façonner un casque intégral que l’on pourra vraiment mettre ensuite sur sa tête.

Très simples à l’usage, beaucoup plus rapides que les précédentes versions, et dotées bien sûr de logiciels d’interfaçage avec un PC ou un Mac, les nouvelles Replicators possèdent en plus un design industriel certes un peu massif, mais qui n’est pas sans dégager une certaine élégance. Les tarifs ne sont plus du tout excessifs puisque la Replicator grand format coûtera 6.000 euros, une aubaine pour un modèle de cette taille, tandis que la mini avoisinera les 1.000 euros. La révolution est (toujours) en marche.

5. Le téléviseur flexible de Samsung

On a souvent l’occasion de dire tout le mal que l’on pense de Samsung dans ces colonnes, mais nous savons aussi féliciter le constructeur lorsqu’il réussit à nous épater. Cela a été le cas pour son téléviseur U9B, dont la particularité est d’intégrer un écran de 85 pouces… flexible. Un mécanisme permet de basculer le téléviseur du format « écran plat » à « écran courbe » en dix secondes. Épatant !

Évidemment, toute cette technologie ne sert pas à grand chose, mais il est tout à fait approprié de la montrer durant un événement comme le CES. Et il n’en reste pas moins que Samsung va proposer l’appareil en vente au deuxième semestre. Commencez donc à économiser, car quand Samsung ne donne pas de tarif, c’est que le PEL va y passer.

6. Keecker, le R2D2 de salon

Conçu par un français, Pierre Lebeau, ancien de chez Google, le Keecker est une sorte de rêve de geek sur le point de devenir réalité. L’engin autonome de la taille d’un micro-onde est doté d’un projecteur et d’un système de diffusion sonore sur 360 degrés. Il peut se déplacer, communiquer, recevoir des indications et pour tout dire fait furieusement penser à une version modernisée sur le plan du design du fameux R2D2, en beaucoup plus épuré. Le tarif n’est pas donné, aux alentours de 4.000 euros annoncés, mais l’engin n’a rien à voir avec la multitude de robots jouets qui ont parsemé les allées du salon cette année.

Le robot est aussi capable de « mapper » votre intérieur pour s’y déplacer ensuite en toute quiétude. L’utilité du Keecker n’est pas encore évidente, mais comme tout robot, le Keecker est « cool », et c’est déjà bien suffisant.

7. Le bracelet Nabu de Razer

Parmi l’incroyable flopée de bracelets santé en tout genre provenant de tous les constructeurs de la planète (qui n’a pas son produit fitness au CES ?), il est bien difficile de distinguer le périphérique vedette, celui qui met tout le monde d’accord… ce d’autant plus que l’effervescence de ce marché masque encore mal une pertinence très relative. Néanmoins, s’il ne fallait retenir qu’un seul bracelet, ce serait sans aucun doute le Nabu de Razer.

Le constructeur, spécialisé dans les PC et périphériques pour joueurs acharnés, se lance ici à l’assaut du grand public avec un objet de prime abord bien conçu. On apprécie l’idée d’avoir deux écrans, un public et l’autre privé (placé sous le poignet), afin de lire discrètement le message au complet. Autre idée sympa, le partage d’informations entre deux bracelets, par exemple pour s’échanger automatiquement ses contacts : cela suppose évidemment que l’autre personne possède le même bracelet, mais il fallait y penser.

Enfin, Razer n’a pas caché qu’il souhaitait que les développeurs s’emparent de son bracelet pour le transformer en véritable plateforme. C’est d’ailleurs pourquoi le constructeur le propose à 49$ pour les dévs intéressés.

8. Oculus Rift Crystal Cove

Certes, l’Oculus n’est pas une nouveauté en soi, mais l’énorme upgrade du casque de réalité virtuelle présenté au CES laisse cette fois entrevoir une sortie commerciale dans un avenir proche. En éliminant les effets de bougés parasites (ceux qui rendent malades) et en dotant l’Oculus d’écrans OLED s’affichant en 1080 p (demain le 4K ?), la firme du même nom rend palpable sa vision d’un monde numérique totalement immersif. De nouveaux capteurs et une caméra placée à l’extérieur du casque garantissent une prise en compte presque parfaite de la position du corps de l’utilisateur, quand sur l’ancienne version seuls les mouvements de la tête dirigeait les opérations.

Bluffant tous ceux qui l’ont utilisé sur le salon, l’Oculus Rift Crystal Cove est aussi un projet débordant largement au delà de la seule interface pour jeu vidéo. Des kits de développement auraient été envoyés à des manufacturiers automobiles, des studios de cinéma ou bien encore l’armée. Un exosquelette adapté, le PriorVr, a même été présenté. La matrice est pour bientôt.

9. Razer Project Christine

Razer sait toujours s’y prendre pour flatter la volonté de puissance des geeks. Mais cette fois, ils ne se sont pas contentés de présenter un gros PC doté de la meilleure carte graphique du marché. Avec le projet Christine, c’est le fantasme d’une informatique modulaire qui revient sur le tapis. Chaque module de l’arbre central qui compose Christine, et qui possède son propre système de refroidissement liquide, permet de rajouter des cartes graphiques ou de nouveaux disques durs, jusqu’à permettre une puissance qui laisse entrevoir d’énormes possibilités dans le calcul intensif ou bien encore la réalité virtuelle, couplé par exemple à un Oculus Rift.

Razer propose avec Christine une vision radicalement opposée à celle d’Apple avec son dernier Mac Pro ultra design : une informatique évolutive, sans la contrainte d’avoir à subir une évolution des technologies micro. « Upgrader » son PC était une affaire de bidouilleur, avec Razer, c’est de nouveau une solution plug-and-play, accessible sans sacrifier toute la puissance possible.

10. Le PC 5-en-1 de Toshiba

Les plateformes de Microsoft n’ont pas été à la fête durant ce CES. Les fabricants de périphériques connectés boudent tous Windows 8 et Windows Phone 8, se contentant de supporter iOS et Android. Et les constructeurs plus établis comme Sony n’ont rien présenté de véritablement ébouriffant en terme de nouveaux designs pour leurs PC traditionnels.

Toshiba a été un des rares à plancher sur un nouveau concept de PC sous Windows. Il ne s’agit que d’un concept qui n’a pas de nom, mais cet hybride 5-en-1, bien que maladroit et peu pratique, montre qu’il est encore possible d’innover. Il s’agit d’une tablette sous Windows 8.1 qui équipé de son clavier, se transforme en portable. Le clavier une fois retiré laisse sous la tablette un socle servant à positionner l’ardoise à la verticale. Il est aussi possible de retourner le clavier puis de le positionner sous la tablette. Bref, un étrange objet qui ne rencontrera sans doute jamais le succès, et pour cause : Toshiba ne compte pas le produire… et ça vaut peut-être mieux comme cela.

Bonus. Michael Bay à la rue

Ce genre d’événement ne peut arriver qu’au CES. Michael Bay, réalisateur de films sous amphétamines (Transformers, Bad Boy, The Rock…) a surpris toute l’assistance durant la keynote de Samsung. Invité à dire tout le bien qu’il pensait du dernier téléviseur courbe de la marque, il s’est complètement empêtré dans ses phrases, accusant le prompteur de bugguer. Résultat, un gros embarras sur scène et un départ pas vraiment discret ! Du coup, personne n’a parlé des nouveautés de Samsung.