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Economie

Nand : l’accord qui fait table rase?

Vous avez aimé l’accord Apple-Samsung de la fin de l’été? Vous allez adorer Apple-avec-le-reste-du-monde…
Le géant californien de la musique numérique vient en effet d’annoncer un accord avec le ban et l’arrière-ban des fabricants de mémoire flash NAND pour les 5 ans qui viennent.

Boro

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Vous avez aimé l’accord Apple-Samsung de la fin de l’été (voir l’édito du 2 septembre)? Vous allez adorer Apple-avec-le-reste-du-monde…
Le géant californien de la musique numérique [NDLR : dépêchons nous d’en rire…] vient en effet d’annoncer un accord avec le ban et l’arrière-ban des fabricants de mémoire flash afin d’assurer sur le long terme ses approvisionnement en mémoire NAND pour les 5 ans qui viennent.

Le Coréen eDaily relayé par AppleInsider avait levé voici quelques jours un coin du voile (voir la dépêche du 16 novembre), mais sur une partie seulement du deal, qui concernait que le n°1 du secteur.On se souvient aussi de la crise et des (menaces de procédure anti-monopole qui avait entouré le (volet stratégique de l’accord d’août. On peut dès lors se demander comment l’accord présent sera accueilli par les constructeurs asiatiques de baladeurs… et les instance de régulation de la concurrence.

Apple va en effet être à même de puiser pratiquement à discrétion dans les galettes produites par Samsung Electronics, Toshiba, Hynix, Intel et Micron, c’est-à-dire la quasi totalité de la production mondiale de mémoire NAND, jusqu’en 2010. Elle s’apprête à verser pour cela la somme globale de 1 milliard 250 millions de dollars, dans un délai aussi court que les 3 prochains mois. Il est vrai qu’Oncle Steve est désormais assis sur un confortable matelas de billets verts : 8 milliards de fonds propres, cela donne de confortables marges de manœuvres.

L’autre grande question est de savoir pourquoi Steve Jobs a mis d’un coup autant d’argent sur la table. La somme représente en effet un peu plus que l’année entière de bénéfices-record qui vient de s’écouler, et celui-ci n’est pas homme à jeter un tel paquet de banknotes par la fenêtre, pour le simple plaisir de jouer les magnats de la musique numérique… d’autant qu’il n’ignore pas que les Torquemada qui rêvent d’un bon procès pour hérésie monopolistique ne manquent pas, que ce soit dans l’industrie phonographique ou informatique.

Il est dès lors fort à parier que l’accord annoncé ce soir recouvre autre chose que la simple sécurisation de ses approvisionnement sur le seul iPod, dont il est hasardeux d’anticiper l’évolution au delà de 12 mois. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une anticipation sur une évolution majeure de l’industrie, et dont seul Jobs a le secret. Vient-il à nouveau de brûler ses vaisseaux comme avec le lancement de l’iMac sans lecteur de disquette? Réponse probablement le 9 janvier, à San Francisco.