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Ninjawords : Apple s’explique

iMike

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Devant le mécontentement provoqué par les récentes affaires de suppression arbitraire d’applications sur l’AppStore, Apple ne pouvait rester silencieuse plus longtemps. John Gruber, qui a dévoilé l’affaire Ninjawords (lire «De pire en pire sur l’AppStore») a eu la surprise de recevoir un courriel de Phil Schiller, concernant spécifiquement cette application.

À propos de Ninjawords, dont le feu vert a été refusé par trois fois pour cause de contenus «inappropriés» (des vulgarités, certes, mais il s’agit d’un dictionnaire…), le bras droit de Steve Jobs, vice-président d’Apple, assure que Cupertino n’a pas censuré de contenu dans cette application. «Le problème est que les testeurs de l’AppStore y ont trouvé des accès vers des termes plus vulgaires que ceux présents dans les dictionnaires traditionnels». Ninjawords s’appuie sur la base de données de Wiktionary.org, qui regorge d’après Schiller de mots non répertoriés dans les dictionnaires populaires, comme le New Oxford American Dictionary intégré dans Mac OS X. L’AppStore a donc demandé aux développeurs de soumettre à nouveau l’application quand les contrôles parentaux auront été implantés dans l’iPhone – ce qui est effectif depuis le firmware 3.0.

L’équipe de Ninjawords a décidé de filtrer les vulgarités du logiciel, mais n’a pas attendu pour reproposer l’utilitaire à l’AppStore, d’où un deuxième rejet. L’application est comme on le sait désormais disponible sur la boutique d’applications en ligne, marqué du sceau un rien infamant pour un dictionnaire «17 ans et +», mais étant donné l’aspect ouvert de Wiktionary, Apple a préféré prendre les devants, mais n’a pas demandé de filtrage ou de censure. On comprend toutefois que Ninjawords n’ait pas voulu attendre la sortie du firmware 3.0 pour disposer de son feu vert, Apple ne donnant jamais la date de mise en ligne.

Schiller finit son e-mail par une conclusion frappée au coin du bon sens : «Le but d’Apple est de créer une plateforme d’applications pour iPhone et iPod touch et d’assister les développeurs à programmer d’aussi bonnes applications que possible pour l’AppStore». Il finit sur un petit mea-culpa : «Nous ne sommes pas toujours parfaits dans ce rôle, mais nos efforts sont toujours fait avec les meilleures intentions, et si nous nous trompons, nous apprenons et tentons de nous améliorer».

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