Ultrabook : Intel est confiant
Intel croit dur comme fer en sa catégorie des ultrabooks – et pour cause, le fondeur l’a créé de toutes pièces et a même mis en place un fonds d’investissements doté de 300 millions de dollars pour pousser l’innovation dans ce domaine. Deux représentants d’Intel, Anand Kajshmanan et Alison Wesley, ont assuré le service après vente auprès de PC World, et dans leur vision, les ultrabooks seraient plus fonctionnels que l’iPad et offriraient une plus grande valeur par-rapport au MacBook Air. L’ultrabook vise large et a de l’ambition, peut-être un peu trop : en cumulant l’Air et l’iPad, Apple est devenu le plus grand constructeur d’ordinateurs au monde l’an dernier.
Mais revenons à Intel. La société a identifié les quatre choses qui comptent réellement pour l’utilisateur de produits ultra-mobiles : la réactivité, la portabilité, l’autonomie et la sécurité. Le fondeur assure que la variété des ordinateurs sortis sous la bannière de l’ultrabook répond à ces demandes, tout en offrant «pléthore de choix». Et le MacBook Air pourrait n’être qu’un de ces choix, puisque le tout-plat d’Apple roule avec des processeurs Intel et partage beaucoup des attributs de l’ultrabook (et pour cause : l’entreprise de Santa Clara s’est basée sur les caractéristiques de l’Air pour le cahier des charges de l’ultrabook…)
Mais la différence fondamentale tient dans le système d’exploitation : Windows est un OS «que les gens ont appris à aimer avec le temps» (Microsoft appréciera), et qui offre la compatibilité avec pratiquement tous les logiciels. Notons qu’il est toujours possible d’installer Windows sur un MacBook Air…
Pour l’iPad, la comparaison est moins évidente puisqu’à notre connaissance, il n’existe pas encore d’ultrabook tactile. Cela ne saurait tarder, puisque Microsoft assurera le coup avec l’interface Metro de Windows 8; de plus, la finesse des ultrabooks autorise toutes les facéties, comme de replier un écran sur son clavier pour transformer l’ordinateur en tablette. Lenovo, avec son Yoga, est d’ailleurs un des premiers à avoir mis au point un tel design; il faudra cependant attendre pour voir débarquer cet appareil hybride, et surtout bien vérifier que le tout fonctionne parfaitement.
Reste la question du prix, le talon d’Achille de cette catégorie qui ne peut générer d’économies d’échelle tant que ses volumes de vente restent modestes. C’est l’histoire revisitée de la poule et de l’oeuf… On verra si Windows 8 apportera réellement un regain d’intérêt pour cette gamme ou si le MacBook Air est condamné à trôner en tête des ultra-fins, ce d’autant qu’Apple n’a pas dit son dernier mot.
