Oracle contre Google : jusqu’au bout
Oracle et Google ne seront donc pas parvenus à un accord avant la date fatidique du 16 avril, à partir de laquelle les deux entreprises devront en découdre jusqu’à l’acte final d’un procès qui s’annonce sanglant.
De toute évidence Oracle va jouer l’injonction contre Google et son Android afin d’obtenir un moyen de pression pour des pénalités beaucoup plus élevées. L’objectif de Google sera de tenter par tous les moyens possibles de démontrer que les brevets d’Oracle ne justifient pas une injonction.
Le juge Paul Grewal en charge du dossier, a déclaré un brin désabusé que “certaines affaires doivent aller jusqu’au bout“. Si l’on ne connait pas les dessous de cet échec dans les négociations avant le procès final, il semblerait que ce soit l’intransigeance d’Oracle qui en soit la cause, les avocats de l’entreprise refusant l’offre de royalties assez basse proposée par Google.
Le mini-scandale des courriels internes dévoilant l’intention de certains cadres dirigeants de Google de passer outre la propriété intellectuelle d’Oracle aura sans doute poussé le bouillonnant patron Larry Ellison à ne plus faire acte de diplomatie, même si le risque en bout de course reste bien de tout perdre.
Pour Google, une injonction finale contre tous les appareils Android aurait bien sûr un impact majeur, obligeant sans doute le géant de l’internet, si le cas se présentait au terme du procès, à devoir accepter les bases des pénalités fixées par Oracle, et qui pourraient alors se compter en plusieurs milliards de dollars.
