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L’écran du Surface meilleur que l’iPad 3 ?

iShen

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surface.jpgMicrosoft a commencé une vaste campage de “teasing” au sujet de sa nouvelle tablette Surface. Dernière sortie en date, la déclaration de Stevie Bathich, un manager du département Science chez Microsoft, qui estime que les technologies perfectionnées de lissage de caractère et d’image utilisées pour Surface permettent de faire mieux que compenser la plus haute résolution de l’iPad de dernière génération.

Bien sûr, pour assoir ses dires, et en bon scientifique (mais surtout en bon communiquant de chez Microsoft), Bathich s’appuie sur le concept de “Modulation Transfert Function” ou MTF, un terme barbare qui regroupe bien entendu un système de mesure qui avantage la tablette de Microsoft en évaluation de la qualité d’affichage en mode lecture.

Le MTF désigne un mix entre le contraste et la résolution : pour la résolution, le traitement de lissage de Surface est censé faire mieux que la très haute résolution de l’iPad 3. Le procédé, appellé ClearType, n’est pourtant qu’une surcouche logicielle de plus qui traite l’image finale.

On voit mal comment le meilleur des algos pourrait rendre les mêmes niveaux de détails que ceux pris en compte nativement sur un écran mieux défini à la base.

Car Microsoft explique donc ici qu’entre une photo ayant capturée 14 mégapixels de détails et une autre n’en ayant pris que 5 mégapixels, un système logiciel perfectionné permettrait à la photo de 5 mégapixels de retrouver par miracle les détails qu’elle n’a pas au départ, jusqu’à égaler en précision celle de 14 mégapixels. On est en droit de douter de la simple validité de cette assertion de départ.

Second argument, l’écran lui-même, qui aurait été fabriqué selon des procédés optiques ultra fins, améliorant ainsi grandement le contraste. Pour le coup, il faudra là encore vérifier sur pièce, le contraste dépendant aussi de la possibilité à déboucher les détails dans les parties sombres de l’affichage, un équilibre de plusieurs facteurs qui ne dépend pas seulement de toute façon de la seule qualité de la dalle (une très bonne dalle à la base mais mal calibrée, mal rétro-éclairée et sujette à trop de reflets sera très mauvaise en qualité d’affichage par exemple).

Surtout, un écran n’est pas seulement la convergence de deux éléments forts qui en réduiraient toute la pertinence mais bien la somme d’un ensemble de qualités qui s’appuient les unes sur les autres pour fournir ce que l’on appelle une qualité globale d’affichage. L’écran de l’iPad 3 ne se résume ainsi pas à sa seule très haute définition “Retina“.

L’homogénéité du rétro-éclairage DEL, la qualité extrême du calibrage et de la précision colorimétrique, le meilleur contraste général, ce sont tous ces facteurs cumulés qui ont abouti à ce qu’un site hautement qualifié comme DisplayMate considère l’écran de l’iPad de dernière génération comme un écran de référence, équivalent à des moniteurs professionnels infiniment plus chers et n’ayant pas d’autres fonctions que l’affichage.

C’est sur ce terrain, et pas celui des seules déclarations d’un “chercheur” employé par Microsoft, que la qualité de l’écran du Surface sera jugée.

Avant toute vérification sur pièce, les pré-annonces du type “vous allez voir ce que vous allez voir” tiennent donc seulement du simple teasing – on y revient – et ce même lorsqu’elles sortent de la bouche d’un scientifique ou déclaré comme tel.

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