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Economie

iPad mini : un analyste en roue libre

iShen

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facepalm-3.jpgAlors que le lancement de l’iPad mini ne montre pas des signes particuliers de fièvre, certains analystes commencent déjà à élaborer quelques prévisions et les interprétations, disons parfois étranges, qui y sont rattachées. Ainsi de Walter Piecyk, l’un des grands penseurs de BTIG, une boîte de consulting quelconque, lâche tout de go une petite bombe : si l’iPad mini ne se vend pas à au moins 3 millions d’unités ce week-end, il s’agira rien moins que d’un échec total.

Et au passage, pour faire bonne figure, tout chiffre en deça de cette estimation démontrerait qu’Apple échouerait “à apporter la moindre preuve qu’il y a une demande adéquate pour un petit iPad à ce niveau de tarification“.

Et là, l’envie de se pincer devient intense. 3 millions, c’est plus de la moitié des ventes gargantuesques de l’iPhone 5 réalisées lors du week-end de lancement, un appareil subventionné à l’achat souvent en dessous du tarif de l’iPad mini de base.

Surtout, si même un chiffre de disons 2,6 millions de ventes en trois jours pour l’iPad mini peut être vu comme un démenti cinglant des choix tarifaires d’Apple, que représente alors la projection de 3 millions de ventes en un trimestre plein pour la Nexus 7 de Google ? La preuve que 200 dollars est un positionnement tarifaire catastrophique ?

Piecyk illustre bien une tendance lourde autour d’Apple. Les analystes ont commencé depuis quelques mois à voir des tempêtes dans des verres d’eau et à tourner la moindre variation avec leurs estimations comme des signes d’une mauvaise forme avérée du californien.

Aucune nuance : Apple dépasse ou rejoint les estimations, et c’est le King of the hill, avec moultes analyses tellement dithyrambiques qu’elles en sont cocasses; que le californien loupe d’une simple écharde les prévisions, et les articles pessimistes s’accumulent tel un revival des années sombres de l’entreprise.

Faut-il rappeler les résultats de l’entreprise, qui la placent aujourd’hui parmi les 10 plus grosses sociétés du monde en CA, et qui en font aussi l’entreprise la plus bénéficiaire de la planète, tous secteurs d’activités confondus ?

Mettre sur pied des prévisions visant plus à justifier derrière des analyses ultra critiques, établir des règles où tout devient lumineux au dessus de telle ligne, et d’un sombre inquiétant en deça, ressemble à un simple tour de passe-passe dans un monde économique chahuté et où certaines entreprises accumulent les vrais mauvais résultats objectifs, avec parfois jusqu’à plusieurs milliards de pertes.

Il serait peut-être temps, pour certains investisseurs, de redescendre un peu sur terre.

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