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Economie

Obama parle à Cook des impôts d’Apple

iShen

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obama.jpgSi Apple semble pratiquer un niveau d’optimisation fiscale record, pour le dire en des termes courtois, les États ne semblent plus près à passer l’éponge sur des pratiques qui ressemblent fort à de l’évasion fiscale légalisée. Les taux ridicules d’imposition des grandes sociétés, car ce n’est pas le propre d’Apple, gênent aux entournures alors que nombre de gouvernements demandent toujours plus à leurs concitoyens, jusqu’à mettre en péril la consommation intérieure.

Mais cette fois, les politiques veulent reprendre la main et profiter de la situation de crise pour faire passer des décisions de réformes fiscales qui peuvent être justifiées beaucoup plus facilement en ces temps de serrage de vis.

Fort de sa réélection au poste suprême, Barack Obama a ainsi téléphoné directement à Tim Cook, patron d’Apple, concernant un régime de fiscalité qui permettrait de ne pas faire peser le poids du remboursement de l’énorme dette américaine sur la seule classe moyenne. Une dizaine d’autres CEO de grosses entreprises américaines auraient été contactés, laissant entendre que le coup part sans doute d’assez loin.

Les termes exacts des propos échangés n’ont cependant pas été rapportés par la Maison Blanche.

Tim Cook, mais aussi Jamie Dimon de JP Morgan chase, Jim McNerney de Boeing ou bien encore Craig Jelinek de Costco ont donc sans doute eu droit à un discours bien senti sur la nécessité de partager l’effort national. On pourra mesurer dans les prochains mois l’étendue et l’impact réel de ces échanges, en espérant que ceux-ci ne débouchent pas comme très souvent sur des atermoiements politiques débouchant sur un satu quo. L’urgence de la situation obligera peut-être cette fois à bouger vraiment les lignes. Obama doit y compter, d’autant que le mur fiscal se rapproche, et que les US doivent trouver un plan de financement de la dette avant le 31 décembre prochain, sans quoi le pays pourrait replonger assez vite dans la récession.

Il ne sera plus question cette fois de remonter le plafond de la dette, mais plutôt de coupes sombres dans le budget et d’augmentation générale des impôts. Obama veut éviter cette situation explosive et tente donc de boucler un programme du budget où il s’agit avant tout de faire payer les “riches” dont les grands groupes. Mais la Chambre n’est pas de son côté; une situation qui explique sans doute que le président de la première puissance économique mondiale décide d’en passer “par la bande” et de se mettre les grands patrons dans sa poche. C’est un moyen de déverrouiller par avance les freins que les républicains ne manqueront pas de mettre sur la route du programme démocrate.

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