Creative Cloud : les distributeurs inquiets
Le changement de paradigme économique d’Adobe, qui mise désormais tout sur l’abonnement et le cloud plutôt que sur les ventes physiques et définitives n’est pas sans inquiéter les distributeurs traditionnels. On les comprend, après tout ils vont être privés de boîtes et se retrouver complètement marginalisés, Adobe étant devenu le seul interlocuteur avec le client. Paul Robson, directeur général de l’éditeur, a voulu calmer les esprits et rassurer : l’entreprise ne va pas se désengager auprès de ses partenaires distributeurs.
Adobe va mettre en place des cartes d’activation, que les distributeurs vont pouvoir vendre physiquement. Charge ensuite au client d’aller s’enregistrer sur le Creative Cloud, puis de télécharger les modules qui l’intéresse. Le coût de cette carte est évidemment beaucoup plus faible que le stockage de lourdes boîtes, et mine de rien, cela permet aux revendeurs de proposer à leur clientèle l’ensemble des outils d’Adobe. Au final, le métier des distributeurs ne devraient pas changer : ils écouleront des licences, exception faite qu’il n’y aura pas de boîtes à l’arrivée. Adobe se transforme néanmoins en concurrent plus rude encore : si l’éditeur a toujours vendu ses logiciels en ligne (au téléchargement ou par envoi physique), le cloud facilite encore l’acte d’achat, en particulier lorsqu’il ne coûte que 50$ (par mois, certes).
