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Justice

NSA : Apple et Google veulent la transparence

iShen

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La demande qui était jusque là informelle est devenue une requête officielle : une vingtaine de représentants d’entreprises américaines ont apposé leurs paraphes au bas d’une lettre demandant expressément au Congrès US que le secret juridique protégeant la NSA et le FBI soit levé lors des accès serveurs d’entreprises privées.

Le courrier a été rédigé sous l’égide du Centre pour la Démocratie et la Technologie, un organisme qui s’occupe principalement des aspects du respect du droit privé dans le contexte des nouvelles technologies et de l’internet. Apple, Google, Facebook, Microsoft, Twitter et bien d’autres sociétés ont signé ce texte qui demande à ce que le Congrès US daigne enfin autoriser la publication des ordres de surveillances de la NSA et du FBI, ce qui permettrait de démontrer que ces demandes particulières ne dépassent pas le seul cadre légal bordé par des questions plus légitimes de sécurité nationale.

Sans pouvoir fournir le contenu de ces ordres qui offrent des accès directs aux serveurs de ces entreprises, Apple et les autres géants de la high tech américaines semblent n’être que des complices actifs, obligés de mentir en prétendant ne pas avoir de liens avec la NSA alors que de facto ils sont sommés de ne pas dire la vérité et de ne rien révéler des obligations qui les lient aux agences de renseignement.
Ce que demandent ainsi Apple, Google et la vingtaine d’autres entreprises concernées, c’est un changement des lois qui encadrent ces pratiques d’espionnages, afin de mettre aussi fin à tout un ensemble de fantasmes sur le niveau de participation ou de collaboration qui lierait la NSA ou le FBI aux grandes sociéts américaines.

Sous couvert de défendre la transparence et le droit de leurs utilisateurs, on sent poindre derrière tout ce ramdam une inquiétude sur une perte de confiance possible et même probable de la part des pays en dehors des Etats Unis. De la perte de confiance à la perte de chiffre d’affaire, la limite est mince et il ne fait guère de doutes que la vraie motivation de toute cette agitation réside avant tout dans cette crainte de perdre des contrats juteux avec des entreprises soucieuses de ne pas laisser les portes de leur solutions “cloud” ouvertes aux quatre vents de l’espionnage industriel américain.

Source

Le courrier envoyé au Sénat et à la Chambre des représentants