Entre plaintes et procès, fin d’année difficile pour HTC
Comme si des ventes peu reluisantes ne suffisaient pas, HTC doit aussi affronter plusieurs fronts sur le terrain judiciaire. D’un côté, les tribulations de certains de ses ex-cadres accusés d’espionnage interne et de vente de secrets industriels à des tiers; de l’autre une plainte de Nokia qui est bien partie pour faire des dégâts.
L’affaire interne remonte au mois d’août 2013 et concerne le vice-président du Design chez HTC, Thomas Chien, soupçonné d’avoir laisser fuiter des informations sensibles auprès d’un partenaire avec qui il projetait de se lancer. Chien aurait aussi touché plus d’un million de dollars pour avoir falsifié des dépenses auprès de certains fournisseurs de HTC. D’autres cadres de HTC sont concernés, mais leurs noms n’ont pas été divulgués.
Thomas Chien, de la lumière à la descente aux enfers
L’autre soucis juridique porte sur l’infraction supposée de certains brevets de Nokia. C’est devant une cour allemande de Munich que le juge Andreas Mueller s’est rangé aux positions de Nokia concernant des brevets reliés à la norme USB mais non-Frand, ce qui amène droit à une injonction d’interdiction de vente des produits HTC incriminés. Le fabricant Taiwanais a précisé tout de go que le One n’était pas impacté par cette décision de justice, mais ce n’est clairement pas une bonne nouvelle au vu des méventes actuelles du groupe, confronté à la concurrence sans pitié des fabricants chinois comme ZTE, Huawei ou Lenovo, et totalement largué face aux mastodontes Apple et Samsung.
En cette fin d’année, c’est aussi la fête pour HTC, mais pas vraiment dans le sens joyeux du terme.
