Dans un marché aussi encombré que l’AppStore et Google Play (qui proposent chacun environ un million d’applications), il va devenir très difficile pour les développeurs de tirer leur épingle du jeu. Gartner estime ainsi qu’en 2018, seules 0,01% des apps mobiles seront considérées comme des succès financiers par leurs créateurs. De fait, hormis les jeux (sans parler des clones), il est de plus en plus probable de trouver un équivalent gratuit d’une app; de fait, la société d’analyses indique qu’en 2017, 94,5% des téléchargements se destineront aux applications gratuites, contre 91% en 2013 (avec 83 milliards de téléchargements). Le modèle freemium, consistant à télécharger gratuitement une app pour mieux acheter du contenu ensuite, va donc prendre encore plus d’ampleur, si c’était possible. Les micro-paiements ont représenté 11% des revenus en 2011, puis 17% en 2013, et à l’horizon 2017, ils atteindront 48%.
Qu’on le déplore ou non, les applications payantes verront leur part réduite comme peau de chagrin; 90% de ce type d’apps seront téléchargées moins de 500 fois par jour, avec des revenus de moins de 1.250$ par jour, ce qui parait vraiment élevé ! Du côté du HTML5, dont certains espèrent qu’il remplacera les apps natives, il faudra se montrer patient : il y a certes du potentiel, mais techniquement tout n’est pas encore au point, et il faut encore régler la question de la monétisation. D’ici trois ans, les navigateurs web se seront transformés en plateformes de distribution de webapps.
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