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Justice

Google publie le contenu de l’accord passé avec l’UE en guise d’apaisement

iShen

Publié le

 

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L’accord passé entre Google et la commission européenne, et qui met un terme (sans pénalités) à un ensemble de plaintes pour abus de position dominante, n’a pas vraiment convaincu les lobbys Fairsearch et ICOMP qui représentent les intérêts d’entreprises s’estimant lésées par le système de présentation des résultats de recherche dans Google Search.

Afin de calmer les passions, Google a joué cette fois la transparence en publiant l’intégralité des termes de l’accord, soit un volumineux document de 93 pages qui fait toute la lumière sur les règles strictes auxquelles le géant de l’internet va devoir s’astreindre.

Google a aussi précisé qu’il publierait au moins deux des prochains rapports de contrôle visant à vérifier que le groupe met ses engagements en acte.

Le rapport en lui-même ne fait globalement que confirmer en détail des procédures déjà décrites par la commission. Lors d’une recherche sur Google Search, les résultats affichés ne seront plus surplombés des seuls services spécialisés de Google en lien avec la recherche. Ces liens spécialisés seront à part, dans une box spécifique, tandis que la page de recherche “brute” ne contiendra aucune référence à un service Google. La barre de liens spécialisés contiendra aussi une sélection de 3 autres liens de services concurrents, présentés de façon identiques aux services Google.

Toutefois, les exemples donnés dans le rapport confirment quelques petits changements par rapport aux derniers éléments qui avaient fuités. Ainsi La box horizontale de liens spécialisés et commerciaux met côte à côte les services de Google et ceux de ses concurrents, avec une différence de titre de box (Google Shopping results vs Alternatives Results) et de couleur de titrage et de fond de box (Blanc et bleu pour les services Google, gris pour les concurrents). Sur la seule base de ces images il est facile de comprendre la colère des plaignants : l’intitulé Alternatives est beaucoup moins visible (en gris très clair) que le bleu pétant de Google Shopping results. De plus, en distinguant deux sources générales de liens commerciaux, Google pousse clairement l’utilisateur à aller vers la solution qu’il connaît déjà : Google est presque synonyme d’internet. Regrouper la concurrence sous un même bandeau anonyme de solutions alternatives ne fait alors que renforcer le poids de la seule solution parfaitement identifiable puisque le nom Google y apparaît clairement.

Certes, dans l’ensemble, les solutions proposées améliorent grandement ce qui s’apparentait à une mise à l’écart de la concurrence, mais au final, il semble bien que la commission européenne ait en (petite) partie plié face aux demandes de Google, qui évite la dilution visuelle de ses services dans un affichage vraiment équitable et surtout identique quelle que soit la source du service. La publication de l’accord, en confirmant certains points de désaccords notés par les plaignants, pourrait donc avoir l’effet inverse de celui escompté au départ.

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