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Justice : une nouvelle stratégie pour Samsung

iShen

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C’est aujourd’hui lundi 31 mars que s’ouvre le nouveau procès qui doit opposer Samsung à Apple, une joute juridique aux enjeux multiples. Pour Apple, il s’agit de valider à nouveau, après la victoire de 2012, les brevets sous-jacents à iOS et de placer Samsung dans le rôle du copieur invétéré.

Pour Samsung en revanche, les objectifs et surtout les moyens d’y parvenir se sont déplacés. Le géant sud-coréen ne tente pas cette fois d’invalider les brevets incriminés ou de prétendre ne pas avoir commis d’infraction, et axe sa défense sur une stratégie de dépréciation des inventions du californien. Autrement dit, les brevets d’Apple ne vaudraient rien et décriraient des procédés tellement simplistes que parler de copie n’aurait même plus de sens.

Cette nouvelle ligne d’attaque vise les cinqs brevets qu’Apple présentera au procès et qui portent sur le Slide-to-unlock, le système d’auto-correction dans iOS, la recherche universelle Spotlight, le système de synchronisation iCloud et les Data-detectors, c’est à dire les liens internets à partir d’un simple mot ou groupe de mots.

Pour parvenir à faire comprendre aux membres du jury que les “inventions” d’Apple sont triviales et ne font que s’inscrire dans un cadre d’évolution logique des technologies de l’information, Samsung va jusqu’à minorer l’importance de ses propres brevets présentés au procès; un sacrifice pour le gain de la partie en somme.

Les dommages et intérêts demandés par le Sud-Coréen se montent ainsi à seulement 7 millions de dollars pour 3 brevets, alors qu’Apple réclame 2 milliards pour les 5 brevets décrits plus-haut. On est loins des 3 milliards que demandait Samsung lors du premier procès de 2012, qui plus est pour le simple droit d’usage de brevets Frands. Et c’est bien là que pourrait résider la plus grande faiblesse de la nouvelle orientation de l’équipe juridique de Samsung : comment Samsung peut-il convaincre aujourd’hui un jury qu’il est logique de demander seulement quelques millions sur des brevets non-standards alors même qu’hier la même entreprise réclamait plusieurs milliards sur des brevets SEP ?

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