Axelle Lemaire reprend le Numérique
C’est Axelle Lemaire, une franco-canadienne de 39 ans qui reprend un flambeau qui reste à Bercy, après avoir été députée des Français de l’étranger et en avoir refusé le maroquin en 2012 lors de la formation du premier gouvernement Ayrault, pour privilégier sa vie de famille. La native d’Ottawa ne manque en effet pas de courage physique puisque, outre des études de droit à Assas tout en étant titulaire d’une carte du parti socialiste, elle réside et s’alimente à Londres de puis plus de 12 ans… Mais, pour déterminée qu’elle soit (selon L’Expansion, il semble qu’elle ait fait campagne en interne pour obtenir le poste), la députée des Français de l’étranger (Europe du Nord) n’en connaît pas moins le sujet puisqu’elle a notamment co- animé les ateliers consacrés au numériqueAux dernières universités d’été du PS.
Elle a surtout cosigné en octobre dernier avec Hervé Gaymard un rapport parlementaire au vitriol, pointant les insuffisances de la politique industrielle menée par la commission européenne en matière de numérique, et en particulier les besoins criants de financement de capital-risque dans les secteurs stratégiques de la Nano électronique, de l’exploitation des données dites « big data » et des objets connectés, ce dernier secteur figurant d’ailleurs parmi les atouts reconnus à l’Hexagone. Parmi les premiers dossiers sur son bureau, elle devrait notamment trouver la loi sur la protection des données personnelles, et plus généralement la gestion au jour le jour des rapports avec les géants américains du net, notamment la firme de Cupertino à propos de laquelle Fleur Pèlerin n’a, à l’occasion, pas mâché ses mots.
De l’habileté manœuvrière, il en faudra à la nouvelle secrétaire d’État face à ses interlocuteurs étrangers, mais aussi vis-à-vis de son imposant ministre de tutelle (on peut penser, sur la vidéo ci-dessus, qu’elle a déjà compris à peu près comment s’y prendre), mais également de la poigne vis-à-vis de la haute administration puisqu’apparemment le politique semble décidé à reprendre la main sur l’appareil d’État avec ce remaniement gouvernemental.
À suivre, donc…
