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Economie

Nouvelle défection chez Google

Boro

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Le phénomène est endémique chez tous les acteurs majeurs de la Silicon Valley : à partir d’un certain degré de réussite insolente, on se trouve exposé à se voir chiper ses meilleurs éléments par occurrence globale qui va bien au-delà seul secteur de l’économie numérique, et qui est prête à sortir son carnet de chèques pour cela. Apple, comme Google, ont d’ailleurs dû faire face a des poursuites de l’autorité américaine de la concurrence pour avoir passé, avec d’autres, un accord de « non – débauchage » de leurs éléments les plus brillants.

Nikesh Arora, qui était jusqu’ici senior vice président chez Google en charge des activités et qui comptait parmi les plus proches au sein de la garde prétorienne de Larry Page, a demandé son congé pour rejoindre le poids lourd japonais du secteur [edit :Telecom] SoftBank, au poste de numéro 2. Après avoir été été directeur de la zone EMEIA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), Nikesh Arora avait cornaqué l’ensemble des opérations liées aux revenus et à la gestion de la clientèle, ainsi que le service marketing et les partenariats pour la firme de Mountain View précise Delphine Cuny dans son papier pour La Tribune.

L’annonce de ce départ, rendu public par Larry Page lui-même, avait été éclipsée par la bonne santé des résultats financiers publiés par Google la semaine passée, et cette coïncidence des 2 actualités n’en est probablement pas une, si l’on considère la proximité du sortant avec le PDG de la firme. S’agit-il d’un symptôme supplémentaire d’une crise putative concernant la stratégie ou celle du management de Google comme d’aucuns semblent vouloir le croire – les responsables de services aussi essentiels qu’Android, YouTube ou Google + sont successivement partis goûter une herbe visiblement plus verte ailleurs, ces derniers mois, ou bien s’agit-il tout simplement d’une phase de plateau dans le développement de l’Orgre de Mountain View ? Apple avait été en son temps confrontée avec une vague de départs comparable, une fois confortés les succès concomitants d’OS X, de l’iPod et et de iTunes Music Store, et réussis les lancements de l’iPhone et de son 2e étage App Store. L’avenir proche devrait pouvoir dire ce qu’il en est.

La Tribune