Gassée croit au Mac avec processeur ARM
Alors que Jean-Louis Gassée avait écarté d’un revers de manche la possibilité pour Apple se mettre à concevoir ses propres processeurs pour ses Mac, il revient aujourd’hui sur la question dans une note bien plus positive et réfléchie sur le sujet en développant trois arguments.
Le premier argument, c’est celui du coût. Alors qu’Intel facture très chèrement ses produits (certainement en raison de sa position monopolistique), Gassée imagine qu’un gisement d’économie (et potentiellement de marge) se situe dans les processeurs qu’Apple pourrait certainement produire à coût inférieur. Et cela, même si le Mac ne compte « que » pour 5 milliards de dollars quand les produits iOS atteignent les 20 milliards (plus de 26 en fait).
Deuxième argument, c’est celui de la disponibilité. Alors que les délais de renouvellement des générations de Mac s’allongent, nul doute que c’est le rythme d’Intel dans sa capacité – ou sa volonté – à sortir de nouveaux processeurs qui bloque Apple et une bonne partie de l’industrie. On connaît la capacité d’Apple contrôler au maximum le logiciel et le matériel de ses produits et l’exemple de l’internalisation de la conception des processeurs des produits iOS est révélateur, quand c’est possible, Apple prend la main, même dans le scepticisme général.
Troisième argument, la dissipation thermique. Pour Gassée, l’architecture des processeurs x86 d’Intel empile des couches à n’en plus finir et embarque dans ses bagages de multiples couches pour satisfaire à la rétrocompatibilité exigée par Microsoft pour son système Windows. De multiples couches qui augmentent le nombre de transistors nécessaire pour effectuer une même tâche par rapport à un processeur sans bagages comme ceux basés sur des dessins ARM. Et qui par conséquent augmente la quantité de chaleur dissipée.
Si Apple, même moquée à cette époque, a pu concevoir des processeurs aussi puissants que la gamme Ax, y compris l’A7 64 bits que Phil Schiller qualifiait que desktop class pour faire comprendre qu’il était du niveau de certains processeurs équipant des ordinateurs de bureau, alors pourquoi Apple ne serait-elle pas capable d’en faire de même pour un processeur de Mac ?
Avec l’expérience engrangée et les milliards de dollars en banque, nul doute que si la volonté faisait jour, Apple en aurait la capacité. Mais ce serait se couper de la compatibilité Windows que nombre d’entre nous apprécient à l’occasion et une stratégie plutôt risquée du point de vue de l’approvisionnement.
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