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Samsung souffre aussi sur les CPU

Boro

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Le récent compte rendu des résultats trimestriels de Samsung en avait laissé entrevoir quelque chose, mais la problématique est évoquée de façon explicite par le Wall Street Journal : les mauvais résultats enregistrés ce trimestre par le Chaebol sont non seulement imputables aux piètres performances de sa branche Smartphone mais également à celle des composants, dont les résultats ont également été impactés par contrecoup par la mévente des Smartphones de la marque, bourrés de composants maison pour lesquels ils constituaient un débouché important.

Mais ce dont on pouvait se douter, et qui semble-t-il est en train de se produire, c’est que le véritable coup de poignard dans le dos porté par Samsung à Apple à partir de 2010, alors que le Californien était devenu le premier client du Coréen en matière de composants électroniques, allait avoir des conséquences concrètes sur les relations commerciales entre les 2 sociétés. De fait, Apple n’a eu de cesse de réduire sa dépendance vis-à-vis du coréen, devenu un concurrent direct et de mauvaise foi, en matière de composants et en particulier en ce qui concerne la fabrication à la demande de ses processeurs de type « système sur puce », réduisant du même coup sa contribution à sa trésorerie à mesure qu’Apple diversifiait ses approvisionnements logistiques et que Taiwan Semiconductor Manufacturing se voyait attribuer une part croissante du gâteau.

Et ce n’est pas fini, si l’on en croit Robert Yi qui dirige les relations de Samsung avec ses investisseurs, lequel a déclaré la semaine dernière que “ les ventes et la profitabilité du système LSI (l’activité puces logiques) allait empirer à mesure que la demande des utilisateurs continuait de décroître”. Ce qui a conduit Lee Seung-woo analyste chez IBK Securities à pronostiquer des pertes de l’ordre de 848,5 millions de dollars pour la division à l’exercice 2014, à mettre en rapport avec les bénéfices de 196,3 millions de dollars pour l’exercice 2013, et même 967,8 millions de dollars en 2012.

Et le Chaebol, faute d’avoir évalué la capacité de résilience du californien, n’en a probablement pas fini avec les problèmes, s’étant lui-même placé dans une position inconfortable au beau milieu de la « stratégie de la serpillière » qui s’applique également, beaucoup plus vite qu’on aurait pu s’y attendre, à l’écosystème iOS, et qui risquent fort de se doubler d’une crise de gouvernance. Le système tricéphale actuel (3 coprésidents) étant probablement peu viable à terme : il faudra bien trouver des responsables : depuis 2012 un certain nombre de têtes a déjà commencé à rouler…

Mac Rumors