Suivez-nous

Technologies

Siri puissance 10, par ses propres créateurs

neilime

Publié le

 

Par

viv.png

viv.pngL’histoire de Siri commence en 2007 dans les labos de recherche de l’université de Stanford, et plus précisément au Stanford Research Institute, devenu SRI International (notez les initiales), dans lequel Adam Cheyer est architecte logiciel pour le projet CALO pour « Cognitive Assistant that Learns and Organizes », un projet d’intelligence artificielle pour un assistant cognitif qui apprend et organise.

À partir de cette période, tout va très vite pour Cheyer qui, pour exploiter ses travaux de recherche, cofonde une société appelée Siri avec Dag Kittlaus, Tom Gruber et Norman Winarsky en 2007. Au printemps 2010, suite à un coup de fil de Steve Jobs en personne, le premier à avoir manifesté son intérêt (capital-risqueurs mis à part), la société est rachetée par Apple et le service est intégré à l’iPhone à partir de la sortie d’iOS 5 en octobre 2011. Certains des créateurs de Siri démissionnent après plusieurs années de travail acharné en ayant le sentiment que les contraintes d’Apple ne collent pas avec leurs aspirations profondes.

Plusieurs d’entre eux, Dag Kittlaus, Adam Cheyer et Chris Brigham, après quelques mois passés à se changer les idées grâce à un compte en banque bien rempli suite à la vente, fondent la société Viv Labs. Leur but ? Améliorer encore la technologie derrière Siri qui reste encore largement perfectible.

En effet, moteur de reconnaissance vocale mis à part, l’intelligence artificielle est limitée en termes de tâches réalisables. Il faut aux ingénieurs câbler des services informatiques pour chaque type de demande simple : réserver une table dans un restaurant, réserver un billet d’avion, obtenir le nombre d’habitants dans une ville donnée. Les concepteurs de Siri veulent pouvoir aller plus loin et concevoir un nouveau système capable d’apprendre pour s’améliorer et de répondre à des demandes plus complexes que « Réveille-moi demain à 6h30. » Par exemple, aux États-Unis, Google Now sait répondre à la question « Dans quelle ville est mort Abraham Lincoln ? » et à la question « Combien y’a-t-il d’habitants à Washington ? » Mais il ne sait pas décomposer pour répondre à la question « Combien y’a-t-il d’habitants dans la ville où est mort Abraham Lincoln ? »

Pour répondre à de telles questions, le système Viv est capable les décomposer pour générer du code informatique. Il est aussi capable d’apprendre : plus on l’utilise, plus il devient à même de comprendre ses utilisateurs.

Pour Dag Kittlaus, les travaux de la société doivent mener à une nouvelle génération d’assistants personnels qui soit capable d’agir à partir d’un élément donné par l’utilisateur et du contexte. Par exemple, vous sortez d’un bar à 2h du matin, vous affirmez haut et fort être ivre. Viv doit être capable de comprendre qu’il lui faut s’adresser à votre compagnie de taxi préférée pour commander une voiture au départ de votre localisation et à destination de votre maison.

Wired décrit Kittlaus comme le Steve Jobs de la société, celui qui gère l’équipe et prend en main la stratégie. Cheyer en serait plutôt le Steve Wozniak, plutôt porté sur les aspects techniques des développements.

Leur portrait et leur aventure, depuis leur arrivée chez Apple jusqu’à leurs récents travaux chez Viv Labs, ainsi que le graphique explicatif visible ci-contre, sont à lire sur le site de Wired. Une chose est sûre, ils sont à peu près certains que leur nouvelle création enterrera l’actuel Siri.

Siri’s Inventors Are Building a Radical New AI That Does Anything You Ask