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Technologies

Un brevet Apple pour une interface pilotée au regard

Boro

Publié le

 

Par

Exemple d'effet Troxler

Au doigt et à l’œil. C’est ainsi que nous pourrions interagir avec le Mac, les appareils iOS ou plus vraisemblablement une Apple TV, si d’aventure Apple se décide à mettre en œuvre un certain nombre de brevets sur l’interface utilisateur qui sont publiés ces dernières semaines.

Dernier en date, le brevet No. 8,937,591 déposé le 6 avril 2012 par David Julian, et dont la firme à la pomme vient d’être créditée par l’office américain des brevets : celui-ci porte sur des « systèmes et méthodes pour contrebalancer la disparition perçue d’un indicateur mobile ». La description générale du brevet ne laisse guère de place au doute, puisqu’il s’agit de « systèmes et de méthodes mises en œuvre pour modifier la position ou l’apparence visuelle de l’indicateur mobile d’une interface initiateur graphique contrôlée par détection des mouvements oculaires pour contrecarrer la perception d’effacement de l’indicateur mobile en respect avec l’interface utilisateur graphique. La position du point de fixation de l’utilisateur peut être recherchée, l’indicateur mobile peut être affiché sur une position en rapport avec ce que fixait l’utilisateur, et la position ou l’apparence visuelle de l’indicateur mobile peut être modifiée quand un événement, tel qu’un laps de temps où le clignement des yeux de l’utilisateur, est détecté. »

le fonctionnement de l’œil est en effet toujours conditionné par la fonction première qui a déterminé son maintien et son perfectionnement au cours de l’évolution : détecter la présence d’une proie ou au contraire l’irruption d’une menace. Les cellules de la rétine spécialisées dans la poursuite fonctionnent ainsi par la détection du contour d’un objet, grâce au balayage permanent que les yeux effectuent sans que l’on en ait conscience, tandis que celles qui se trouvent à la périphérie de la rétine sont plus particulièrement sensibles à la détection de mouvements en provenance de la périphérie du champ de vision, comme pourrait le faire une menace, un prédateur par exemple. La contrepartie de ce système de détection, c’est qu’un objet immobile, situé à la périphérie du champ de vision devient quasiment invisible, ou presque, parce qu’il perd son intérêt pour le cerveau qui va porter son attention sur autre chose. C’est pour contrebalancer ce phénomène appelé « effet Troxler » que le dispositif décrit par le brevet de David Julian est mis en œuvre.

Le dispositif décrit par Apple utilise différentes solutions combinant hardware et logiciel, avec en particulier :
– un dispositif de suivi et de détection du point de fixation de la rétine, matérialisé par un indicateur : celui-ci mesure la probabilité ou l’imminence du moment où l’œil va décrocher, en mesurant le balayage oculaire, en vérifiant si l’utilisateur a cligné des yeux ou une combinaison des 2 indices.
– Une autre méthode utilise des détecteurs infrarouges pour détecter quand l’œil de l’utilisateur cligne, et en profite pour bouger le curseur pendant ce court laps de temps.
– Le brevet décrit également une méthode utilisant la distance de l’utilisateur avec l’écran, et son angle de vision.

En avril de l’année dernière, des rumeurs avaient couru sur le rôle central que pourrait jouer la détection de mouvement dans l’interface de la prochaine génération d’Apple TV, alimentées sans doute par l’achat par Apple de PrimeSense, la start-up à l’origine du système Kinect utilisé par Xbox. Le présent brevet fait référence à une utilisation sur des ordinateurs ou des appareils à interfaces tactiles iOS, mais il est évident que ce type d’interface ferait également merveille pour l’interface utilisateur d’une Smart TV dotée de fonctions évoluées.

Apple Insider