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Loisirs

Godus de Peter Molyneux vire au fiasco

Arnaud

Publié le

 

Par

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S’oriente-t-on vers un nouveau fiasco ludique pour Peter Molyneux, le célèbre développeur britannique, auteur, entre autres, de Populous, Theme Park, Dungeon Keeper ou Black & White ? Godus, son “nouveau jeu”, édité par le biais de sa société 22Can, est en tout cas en pleine crise, avec de nombreux départs dans l’équipe de développeurs, certains étant licenciés, d’autres quittant volontairement le navire.

La particularité de ce jeu, très ambitieux, où le joueur incarne un dieu qui guide ses adeptes – une manie chez Molyneux – est d’avoir été financé par le biais d’une campagne Kickstarter qui a récolté 710 000 €. Bouclée en décembre 2012, elle aligne les promesses… non tenues. Ainsi, point de mode multijoueurs dans le titre – il est apparu brièvement en mars dernier avant d’être retiré car trop médiocre – ni de version Linux – il a été développé sur un moteur qui n’existe pas sur la plateforme – ni de livre d’art reprenant les principaux concepts graphiques du jeu. Au lieu de remplir ses engagements, l’équipe a choisi de sortir une version iOS de Godus en “Free To Play”, pour essayer de se renflouer avec les achats intégrés.

Forcément, les “backers” qui ont soutenu le projet initial l’ont un peu mauvaise et les passes d’armes, sur les forums de support, ou chez Steam sont très nombreuses. La crise est ouverte. Assez courageusement, Molyneux a publié une vidéo tentant de clarifier les choses, et lui permettant de s’excuser pour les promesses non tenues et ses “erreurs” dans la campagne KickStarter.



«C’est une blague récurrente pour lui, à ce stade, de promettre des choses énormes et de ne les livrer qu’à moitié. Quiconque a été assez fou pour donner de l’argent à cet homme qui a la lourde réputation de ne pas pouvoir conduire totalement ses projets n’a pas d’excuse», estime par exemple Carter Dotson pour TouchArcade. Molyneux traine, c’est vrai une solide réputation en la matière, depuis la sortie du jeu Fable, en 2004, qui promettait des merveilles – une carte de la taille de la Grande-Bretagne, des temps de chargement inexistants, le beurre et le cul de la crémière – qui n’ont jamais existé.

L’avenir du jeu est en tout cas bien incertain. L’équipe de développement est réduite, Molyneux bosse déjà sur un nouveau projet mobile nommé “The Trial” (le procès, ça ne s’invente pas) et la visibilité approche de zéro.