Iovine évoque le lancement d’Apple Music

Ami de longue date de Steve Jobs avec qui il a participé au lancement d’iTunes, cofondateur de Beats et un temps haut responsable chez Spotify, concurrent d’Apple pour Apple Music, Jimmy Iovine a donné une interview à l’Evening Standard où il revient sur plusieurs sujets.

L’interview est à lire (en anglais) et on en retient quelques passages intéressants.

Notamment la manière dont, en juin dernier, Taylor Swift avait lancé une lettre ouverte à Apple à propos de la manière dont elle estimait que la Pomme traitait les artistes pour le lancement de son offre de musique illimitée en ligne. Iovine, revenu chez Apple suite au rachat de Beats, explique que le dimanche où la lettre de Taylor Swift a été publiée et face aux remous déclenchés par le retrait des musiques de l’artiste de la plate-forme d’Apple, il s’est entretenu avec Eddy Cue, responsable des services internet chez Apple, Scott Borchetta le patron du label de Swift et Tim Cook avant de décider avec le patron d’Apple : « Hey, vous savez quoi, nous voulons que le système soit juste et nous voulons que les artistes soient à l’aise avec, faisons-le » ! Et voilà que les artistes allaient gagner le droit d’être rémunérés pour les écoutes réalisées pendant la période d’essai du service.

Dans l’interview, Iovine revient également sur le lancement de Beats 1 et l’embauche de Zane Low, débauché de la BBC, pour en être la tête d’affiche. Un gros coup à mettre à son actif : « Ce qu’il a fait en 19 semaines n’aurait pas dû être possible » alors qu’il a fallu, en plus, le convaincre le quitter Londres.

Iovine semble être confiant à propos d’Apple Music qui aurait l’élégance que n’ont pas les services concurrents, surtout si ceux-ci tentaient la bataille sur le terrain du prix. Il pense que les algorithmes ne sont pas assez performants quand il s’agit de sélectionner de la musique et qu’ils n’ont pas la subtilité nécessaire à mélanger les genres entre eux ce que seuls les humains savent faire, « donc nous avons embauché les meilleurs d’entre eux. Par centaines. »

« Je ne vois pas Spotify ou Rdio comme des compétiteurs directs, la concurrence, ce sont plutôt les autres formes de divertissement. Le défi n’est pas à la hauteur de n’importe qui, mais je pense que l’équipe que j’ai mise en place peut le faire. Comme je dis toujours, j’adore le chocolat, mais je ne suis pas Willy Wonka. »

Vraiment ?

– Jimmy Iovine interview: producer talks (…)