Quand Tidal accuse Apple à tort pour “buzzer”

Le décollage de Tidal, le service de streaming de Jay-Z, est-il trop lent ? On peut le supposer quand on voit le petit fiasco de communication dans lequel il s’enfonce. Vendredi, un concert est organisé à la Nouvelle-Orléans, la Lil Weezyana Fest, fiesta caritative venant en aide aux enfants sinistrés après le passage de l’ouragan Katerina, retransmis en direct sur Tidal. Drake, en contrat avec Apple Music, y donne une performance, et quand celle-ci débute, le stream de Tidal s’interrompt, non sans que le service publie, sur Twitter, un message franchement accusatoire à l’endroit de Cupertino.

«Apple perturbe l’expression artistique et n’autorise pas ce musicien à diffuser son concert en streaming. Désolé pour la perturbation de Big Brother», lance Tidal. Le message est accompagné d’un petit travail de communication annexe où Tidal laisse entendre qu’Apple l’a menacé de poursuite s’il diffusait la performance de Drake. Le service risquerait même 20 millions de dollars dans l’affaire, fait-il savoir.

Vrai ou faux ? Difficile d’avoir une certitude mais Drake a directement démenti l’affaire, par la voix de son manager. «Le choix de ne pas participer à cette diffusion en streaming n’a rien avoir avec Apple ou avec l’accord passé avec Apple», estime Future the Prince, le manager. «Apple n’a pas le pouvoir de nous empêcher de participer à un stream. Les seuls qui le peuvent ce sont Cash Money et Universal, et ils sont nos partenaires».

Pourquoi Tidal a-t-il- dès lors porté de fausses accusations, toujours accessibles en ligne ? Prince a sa petite explication : «je ne comprends pas. Si vous lancez une accusation publique, il vaut mieux dire la vérité. Ils ont sans doute vu une opportunité de profiter d’une situation qu’ils présentaient en leur faveur pour tenter un “coup d’arrêt publicitaire” contre Apple». Un buzz, qui se transforme en bad buzz ?