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Technologies

Tim Cook contre le boss de la NSA sur le chiffrement et les Back doors

Arnaud

Publié le

 

Par

Michael Rogers, patron de la NSA (en tenue militaire) et Tim Cook

C’est un rôle que le patron d’Apple connaît bien, et dans lequel il assure toujours une performance constante : avocat de la vie privée. Une nouvelle occasion lui en a été donnée lors de la Wall Street Journal Digital Live conférence, puisque le boss de le Pomme prenait la parole après celui de la… [?NSA], l’Amiral Michael Rogers.

Si ce dernier acquiesce, du bout des lèvres, sur la nécessité de mettre en balance les possibilités d’interception et la vie privée, il revendique aussi la possibilité de porte dérobées – backdoors – dans les systèmes informatiques pour ménager un accès aux forces de l’ordre. Terroriste, cyber pédophilie sont, à ce stade, les arguments habituels avancés par les faiseurs de peurs. Cook l’a renvoyé dans les cordes : “Vous ne pouvez pas avoir de backdoors dans les logiciels, car vous ne pouvez pas avoir de backdoors qui ne puissent servir qu’aux bonnes personnes (les good guys, les shérifs)”, a t-il estimé.

Quant à la possibilité de mettre en balance vie privée et capacité d’actions des forces publiques, Cook a également été ferme : “personne ne devrait avoir à trancher ce débat entre vie privée et sécurité. Nous devrions être assez intelligents pour avoir les deux”.

Pour Tim Cook, l’argument est de plus en plus important, surtout… dans sa concurrence avec Google. “La protection de la vie privée deviendra de plus en plus importante pour de plus en plus de personnes, à mesure qu’ils réalisent la part importante de leur vie intime qui est exposée et utilisée pour toutes sortes de choses (NDR : entendez d’abord de la publicité)”. Nul doute que Tim Cook a également en tête ses intérêts commerciaux : la montée de la méfiance, en Europe face aux services en ligne américains pourrait coûter pas moins de 35 milliards de dollars aux industriels américains en 2016, estime l’Information Technology and Innovation Foundation.

Bloomberg