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BIT.TRIP BEAT+RUNNER : double-rétro

À l’occasion de la sortie de BIT.TRIP RUNNER, MacPlus a décidé de tester pour vous les deux épisodes (le premier et quatrième) de la saga BIT.TRIP déjà disponibles sur Mac.

Yoshi

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Encore une fois, ça bouscule tout

Au départ, BIT.TRIP, l’excellente saga de Gaijin Games, devait être exclusive au WiiWare, la plateforme de téléchargement de Nintendo. Mais les jeux se sont rapidement fait un nom dans l’univers des indés et son développeur n’a pas hésité a porter deux des épisodes de sa franchise (qui en compte six) sur PC et Mac. Visiblement, Gaijin Games ne s’est pas moqué des joueurs vu qu’ils ont choisi les deux épisodes de leur série qui ont notamment été nominés au Independent Games Festival : BIT.TRIP BEAT et BIT.TRIP RUNNER, considérés comme les meilleurs de la saga. Pour info, BIT.TRIP RUNNER vient même de remporter le prix de l’excellence en arts visuels à l’IGC 2011.

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Mis à part l’aspect général, le personnage principal et la composante de jeu de rythme, les titres sont fondamentalement différents dans leur gameplay, ce qui fait leur originalité car on n’a jamais l’impression de jouer à la même série. Dans notre cas, nous avons ici, d’un côté, un mélange entre casse-briques et Pong et de l’autre un jeu de plateformes à défilement automatique.

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En ce qui concerne l’histoire, je vais vite passer dessus puisque je ne l’ai tout simplement pas comprise ! Avant chaque niveau, que ce soit dans n’importe quel jeu, vous aurez droit à une petite séquence animée mettant en scène le Commander Video, le personnage principal et la mascotte de la série. Pour autant, sans voix, ni action du personnage, difficile d’y comprendre quelque chose. On a donc là une histoire abstraite mais pourtant Gaijin a bien confirmé qu’il y avait une histoire et une chronologie derrière tous ces titres même s’ils restent toujours assez énigmatiques sur ce sujet. Allez, il est temps de s’attaquer aux jeux à proprement parler !

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BIT.TRIP BEAT : rétro-Pong musical

Petite explication du principe de BIT.TRIP BEAT pour commencer. Vous « incarnez » une raquette, un peu comme celle de Pong, à savoir… quatre pixels. Votre but, c’est de renvoyer tous les pixels qui arrivent de votre droite afin de gagner des points et d’arriver au bout du niveau. Jusque là, ça a l’air facile. Sauf que lesdits pixels ont des trajectoires de plus en plus alambiquées et que les louper rapprochera doucement mais sûrement du Game Over.

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En effet, dans BIT.TRIP BEAT, vous passerez par plusieurs « états ». Quand vous commencez un niveau, vous êtes de base en mode Hyper. Si vous arrivez à renvoyer un nombre défini de petits pixels, vous passez en Mega, vos points sont multipliés et la musique s’emballe un peu plus, avec plus de sonorités en fond. À partir de ce moment, si vous continuez à monter votre score sans trop vous louper, le multiplicateur de score augmentera via le Multi+. Par contre, si vous en loupez trop, vous repasserez en mode Hyper puis si ça continue, en Nether, c’est-à-dire que tout devient en noir et blanc et que la musique stoppe totalement, assez stressant il faut l’avouer mais bien efficace pour vous faire comprendre que vous n’avez plus droit à l’erreur…

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Question difficulté et durée de vie, c’est assez impressionnant de voir à quel point les développeurs ont été sadiques. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le nombre de niveaux disponibles. Ceux-ci sont effectivement au nombre de… trois. Autant dire que c’est assez maigre. Pourtant, ces niveaux sont assez long et difficiles. On pense qu’avec les nombreuses balles non rattrapées autorisées, le Game Over est loin mais c’est totalement le contraire. Et perdre contre le boss (il y en a un à chaque fin de niveau) alors qu’on a passé toutes les difficultés du niveau, et devoir tout recommencer, du début, c’est énervant. Très énervant. Du coup, même si l’on a envie de retenter sa chance immédiatement, au bout de plusieurs défaites, la lassitude se fait ressentir…

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Côté gameplay, Gaijin a pensé à vous puisque deux maniabilitésq sont proposées : une avec la souris ou le trackpad et une avec le clavier. Et il faut avouer que c’est beaucoup plus pratique avec la souris. Au départ, le jeu se jouant en penchant la manette Wii d’avant en arrière, l’adaptation du jeu passe beaucoup mieux si l’on joue avec une souris, rendant le tout beaucoup plus intuitif et précis que les touches fléchées d’un clavier. Et justement, cette perfection dans le gameplay énerve encore plus, pas de raison de s’exciter, tout est de votre faute si vous perdez, et c’est bien là le problème…—–

BIT.TRIP RUNNER : courir en musique

Du côté du runner, je vous le donne en mille, il va falloir courir. Et même plus que ça, il va falloir courir sans s’arrêter vu que c’est le but du jeu. Lâchés dans un niveau au défilement 2D automatique, il va falloir éviter les éléments du décor, car votre course s’arrêtera net et il faudra tout recommencer. Et pour y parvenir, il va falloir jongler entre les différentes possibilités qui vous sont données afin d’arriver au bout du parcours. Des sauts et des glissades, cela va de soi, mais aussi des coups de pied, des rebonds sur des ressorts et l’utilisation d’une raquette comme celle de l’épisode BEAT pour renvoyer des pixels là encore.

Cette fois-ci, pas le choix, tout ce joue au clavier. En revanche, vous pourrez réaliser toutes les actions possibles (et qui se débloquent au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu) soit avec les flèches de votre clavier, soit avec le pavé numérique, même s’il faut avouer que celui-ci commence à se faire rare chez Apple… Là aussi, la simplicité est de mise puisque tout est assez intuitif et le jeu vous laisse le temps d’assimiler chaque commande en ne les proposant pas toutes dès le départ.

Là encore, seulement trois mondes sont disponibles mais ceux-ci sont décomposés en onze niveaux et un boss. La diversité n’est pas de mise vu que les environnements sont les mêmes dans chaque, avec deux ou trois éléments nouveaux qui s’ajoutent dans certains niveaux. Par contre, on soulignera la recherche graphique bien sympathique qui arrive à créer un univers décalé mais cohérent.

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Concernant le déroulement des niveaux, même si le but principal sera d’arriver au bout, ceux-ci se composent de divers bonus à ramasser pour multiplier vos points. Tout d’abord, vous trouverez des + (au nombre de quatre) dans chaque stage qui feront augmenter votre multiplicateur de score (selon le schéma Hyper > Mega > Super > Ultra > Extra) sans compter la musique qui s’emballera progressivement et la formation d’un arc-en-ciel que laissera le Commander Video derrière son passage.

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On compte en plus des sortes de lingots d’or qui ajouteront des points selon le multiplicateur cité ci-dessus. En nombre variable dans les niveaux, les récupérer tous octroiera l’accès à un stage bonus tout en 2D et sans musique puisque les seuls sons qui sortiront seront des petits bruitages lors de la récupération des lingots. En effet, l’unique but de ces niveaux encore plus rétro qu’à l’accoutumée (il est d’ailleurs amusant de voir le petit « Copyright 2010 » ajouté en bas de l’écran pendant ces niveaux bonus), sera d’augmenter votre score pour atteindre le Perfect tant rêvé. Et oui, quand vous pensez avoir tout récupéré, il reste encore de nouveaux items à choper pour pouvoir prétendre au titre de maître de ce jeu.

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Et c’est encore plus vrai qu’avec BIT.TRIP BEAT, il va falloir s’accrocher pour tout finir, avec donc pas moins de 36 niveaux à la difficulté croissante mais rapidement assez ingérable. Sauts millimétrés, esquives au pixel près, vos réflexes seront mis à rude épreuve. Et ne parlons même pas du 100% qui paraît difficilement accessible pour le commun des mortels…—–

Éléments communs… et mortels

Comme je vous l’ai dit juste au dessus, ces deux jeux ont plusieurs éléments en commun, ce qui paraît assez logique vu qu’ils font partie de la même série. Et la thématique qui revient tout le temps, c’est celle du rythme. En effet, que ce soit dans un jeu ou dans l’autre, la musique est une composante fondamentale du gameplay. Les musiques sont de qualité et leurs différentes versions proposées traduisent un grand perfectionnisme. Mais même si l’électro sied excellemment bien à ce type de jeu, à force de refaire le même niveau des dizaines de fois, la musique commence à taper sur le système et on ne se refusera pas de la masquer au profit d’une ambiance plus calme propice à la concentration.

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Graphiquement, comme vous avez pu le voir dans les captures précédentes, l’ambiance instaurée est assurément rétro, tout ce qui est un peu arrondi est totalement banni de l’univers de BIT.TRIP. En revanche, si tout ce qui est au premier plan est en 2D, l’arrière-plan est constitué d’éléments en relief, mais carrés eux aussi. Et tout ça s’anime avec joie même s’il faut noter un petit bémol. En effet, et je pense que c’est parfois volontaire (notamment dans BIT.TRIP BEAT), les éléments derrière gênent la visibilité et empêchent parfois de se concentrer sur le jeu. Et en plein écran, je vous assure que vos yeux vont souffrir. Épileptiques s’abstenir, je ne suis pas sûr que les couleurs flashy de l’ensemble soient du meilleur effet.

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La série BIT.TRIP a déjà la particularité d’être plus difficile mais imaginons ce qu’il en sera quand vous vous serez lancé dans la quête au meilleur score ? En effet, si vous possédez Steam, vous aurez la possibilité d’accéder aux records mondiaux dans chaque niveau de jeu et donc pourquoi pas de tenter de battre vos amis ou d’être tout simplement le meilleur mondial. Un petit ajout bien sympathique, pour peu que vous ayez l’esprit de compétition, mais dont ne peut malheureusement pas profiter la version Mac AppStore du jeu (d’ailleurs à ce propos, à quand l’arrivée d’un Game Center sur Mac ?). À vous de voir si vous préférez privilégier la simplicité d’utilisation de la plateforme d’Apple ou le côté jeu en ligne de Steam.

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À ce propos, et pour finir ce test, signalons que RUNNER n’est pour le moment pas disponible sur le Mac AppStore, sûrement à cause d’un contrat d’exclusivité provisoire avec la plateforme de Valve. En tout cas, après le premier épisode, il serait assez étrange qu’il n’en fasse pas de même avec celui-ci…

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Conclusion

BIT.TRIP BEAT et BIT.TRIP RUNNER ont plein de points communs et pourtant, on n’a pas du tout l’impression de jouer au même jeu. Pong musical d’un côté, jeu de plateformes et de réflexe de l’autre, la musique vous entraînera au rythme des niveaux, dans des graphismes tout en pixels mais modernes. Par contre, vous allez apprendre ce que c’est qu’un jeu difficile, un vrai. Et pourtant, on en redemande, un peu comme si le jeu nous rendait masochiste. En tout cas, c’est un travail d’orfèvre, que ce soit pour un jeu ou pour l’autre. Aura-t-on droit aux autres jeux de la saga porté sur les ordinateurs d’Apple, je ne sais pas, mais en tout cas, je l’espère.

Genre : jeu de rythme

Prix : environ 8€

Classification : 4 ans et plus

Disponible : Steam/Mac AppStore

Développeur/Éditeur : Gaijin Games

Téléchargez BIT.TRIP BEAT (sur le Mac AppStore)

Téléchargez BIT.TRIP BEAT (sur Steam)

Téléchargez BIT.TRIP RUNNER (sur Steam)

– Renouvellement du concept de la série.
– On en a plein la vue !
– Graphismes rétro-moderne.
– Musique très entraînante…
– … et qui se complète au fur et à mesure du jeu.
– Difficile de s’arrêter une fois le jeu démarré.

– Vraiment très très frustrant.
– Ça pète les yeux !
– Pas de classements en ligne dans la version Mac AppStore.
– Où est passé le mode multi de la version Wii ?