Suivez-nous

iTrafik

Un oeil (et une oreille) sur iTunes Match

Après avoir joué les Arlésiennes pendant quelques semaines, iTunes Match a finalement fait son apparition au sein de la version 10.5.1 d’iTunes. L’occasion de tester ce nouveau service qui rendra de fiers services !

Cedman

Publié le

 

Par

Screen-Shot-2011-11-14-at-12-12-3.jpg

Il n’y a pas que les boutiques de musique en ligne : le mélomane passionné a d’autres moyens de se fournir en drogue pour ses oreilles. CD ripés, clés USB bourrées de morceaux données par des amis, voire P2P et autres services de téléchargement à la limite de la légalité, les possibilités sont nombreuses pour celui qui voudra s’en mettre plein les escouades. Hélas, ces morceaux récupérés à droite et à gauche ne sont pas tous d’une qualité équivalente, occasionnant des écoutes parfois difficiles quand par exemple, un titre d’une excellente qualité côtoie un morceau pauvrement encodé. Apple apporte une solution somme toute élégante avec un nouveau service qui fait partie du «paquet» d’iCloud, iTunes Match.

Screen-Shot-2011-11-14-at-12-12-3.jpg

Si le fonctionnement d’iTunes Match paraissait un rien nébuleux lors de sa présentation, une fois disponible le service prend tout son sens. Voici comment il se déroule : après avoir renseigné son identifiant Apple (uniquement américain), la première étape consiste à obtenir les informations en provenance de la bibliothèque musicale de l’utilisateur. La deuxième étape consiste à faire correspondre les titres de l’usager avec ceux du catalogue de l’iTunes Store. Et la troisième, de téléverser les jaquettes et les chansons qui ne sont pas disponibles sur l’iTunes Store, dans le nuage d’iTunes Match.

Screen-Shot-2011-11-14-at-12-13-2-2.jpg

Ces opérations sont plus ou moins longues suivant la taille de la bibliothèque; cependant, il faudra prendre son mal en patience : notre test avec une bibliothèque de 30 Go a nécessité plus de 5 heures de travail… et encore, de guerre lasse, nous avons cliqué sur le bouton Stop ! Apple peut bien se moquer en sous-main des casiers numériques de la concurrence, qui faute d’accord avec les maisons de disques, réclament aux utilisateur de téléverser leurs morceaux en ligne… Il semble en revanche que le nuage soit d’une taille illimitée (dans les faits, c’est un maximum de 25 000 chansons), tandis qu’une nouvelle colonne «iCloud Status» fait son apparition dans iTunes : celle-ci précise si le morceau a été téléchargé ou «matché» avec le nuage.

Screen-Shot-2011-11-14-at-12-13-3.jpg

Une fois ces opérations fastidieuses terminées, il devient possible de consulter, d’écouter et de télécharger l’intégralité de sa bibliothèque musicale sur n’importe quel appareil (Mac, PC, Apple TV, iBidules), pourvu qu’il ait été dûment autorisé à y accéder. En tout et pour tout, ce sont 10 appareils (un maximum de 5 Mac peuvent avoir accès à un seul compte iTunes, Apple rajoutant 5 iBidules au pot). À noter qu’iTunes Match ne fera pas de distinction entre les identifiants : les morceaux d’une bibliothèque constituée de morceaux achetés avec un compte iTunes français, un autre allemand et un troisième australien (par exemple) seront parfaitement lisibles sur un ordinateur distant sur lequel n’a été renseigné que le compte US, celui-là même qui est le seul à pouvoir utiliser iTunes Match.

left> right>

Le mode d’emploi pour écouter et télécharger les morceaux est simple : les titres dans le nuage apparaissent au sein du listing iTunes. Il suffit de double-cliquer sur un titre pour l’écouter, et de cliquer sur le petit pictogramme en forme de nuage pour le récupérer sur son disque dur. iTunes Match a un petit côté magique : il reconnait des morceaux parfois très obscurs, en retrouve les jaquettes et les informations, tout en en proposant une version AAC 256 kbps d’une qualité bien supérieure au rip original. On redécouvre alors des titres qu’on pensait disparus à tout jamais, ou que la mauvaise qualité d’encodage empêchait une écoute de qualité. Un vrai plaisir qui justifie pratiquement à lui tout seul les 25$ annuels demandés !

left> right>

L’autre grand avantage d’iTunes Match est qu’il est désormais possible d’embarquer avec soi plus de musique que ce qu’un iPod, iPhone ou iPad peut physiquement ingérer. Évidemment, il faudra disposer d’une connexion à un réseau (3G, wifi) pour en profiter, attention donc aux petits forfaits ou aux forfaits illimités mais limités. L’usage du service sur un iPhone ou un iPad est extrêmement simple : il suffit d’activer l’option iTunes Match dans les préférences Musique ainsi que celle qui permet de visualiser toute la musique. L’on retrouvera ensuite dans l’app Musique les morceaux du nuage avec la fameuse petite icône : un tapotage sur le logo, et l’iPhone téléchargera le morceau; une tape sur le nom du titre en lancera la lecture. Il est aussi possible de sélectionner l’option pour télécharger tout l’album.

iTunes Match pourra être vu par les esprits chagrins comme une tentative pour l’industrie du disque de récupérer trois francs six sous sur les millions de morceaux qui ont été téléchargés illégalement; cependant, la qualité des morceaux, celle du service et la possibilité de retrouver l’intégralité (ou presque) de sa bibliothèque musicale sur n’importe quel appareil (dans la limite des 10 autorisés) sont des arguments massue qui aideront largement à faire passer la pilule des 25$ demandés. Et maintenant, la question qui tue : à quand en Europe ?