De l’intérêt de Pinterest

Jamais entendu parler de Pinterest ? Cela va changer rapidement. Ce nouveau réseau social créé en 2010 compte déjà plus de 12 millions d’utilisateurs, en suivant une technique de buzz classique : l’invitation. Une fois le précieux sésame obtenu (il suffit d’en demander une pour l’obtenir quelques jours plus tard), à vous les joies du dazibao virtuel !

Car Pinterest se définit très simplement comme un tableau en ligne, sur lequel on viendra épingler (to pin) photos, vidéos et liens de façon très graphique : une image, un court texte, une URL au besoin. Il est bien évidemment possible de commenter les statuts postés par les membres de son réseau, de les «liker» ou de les «respiner», pardon, de les «réépingler» sur son propre tableau !

Le service permet de créer autant de tableaux («board») que l’on souhaite suivant ses intérêts et hobbys. Chacun pourra rentrer dans une catégorie, une information qui permettra d’attirer d’autres posteurs à s’y abonner – dans la novlangue de Pinterest, on dit des «pinners», ce qui n’est pas très heureux en français… Les tableaux pourront être alimentés par l’utilisateur seul ou encore plusieurs contributeurs (auquel cas il faudra préciser leurs identifiants).

Pinterest est étroitement lié à un autre réseau social, ce qui explique en partie sa popularité grandissante : les pins postés peuvent être partagés sur son profil Facebook, un grand classique mais qui semble particulièrement bien fonctionner dans le cas qui nous intéresse. Twitter est également de la partie, les deux réseaux permettant au passage de trouver de potentiels «pinners».

Le service est évidemment gratuit, mais plutôt que de louvoyer sur son modèle économique comme l’a fait Facebook à ses débuts, Pinterest a immédiatement mis en place une boutique de cadeaux dont les rayons sont alimentées par les marques, les distributeurs et les créateurs. On y trouvera de tout, de la babiole à 1$ jusqu’à la bague de mariage hors de prix ! La clientèle très féminine du réseau est pain bénit pour les annonceurs qui trouvent là un moyen de toucher une cible qui change des habituels geeks.

Cependant, le réseau est encore tout jeune et ses créateurs précisent que d’autres manières de monnayer ses services sont en réflexion.

Pinterest sur le web et iOS

Une fois connecté à son compte, et après avoir dument rempli les différents champs, c’est le choc : on se retrouve devant ce qui de loin ressemble à un catalogue de vente par correspondance des années 30 ! Présentation en colonnes, aucune éditorialisation du contenu, tout est balancé en vrac à la va comme je te pousse. Difficile en effet de s’y retrouver quand on consulte le site depuis un navigateur web, on a donc tout intérêt à sélectionner soigneusement ses Pinners, au risque sinon de se retrouver complètement noyé dans la masse.

L’interface de l’app iOS (et du site web mobile) est bien plus efficace puisqu’elle présente les pins les uns à la suite des autres – le format portrait est ici particulièrement adapté à ce type d’affichage. Le logiciel iOS offre évidemment les mêmes fonctions que son homologue sur le web, avec en plus la possibilité de prendre une photo et de la partager. À l’instar d’Instagram, c’est très efficace et rapide même s’il faudra une fois encore se contenter d’un format carré pour son cliché. Un outil de recadrage, ainsi que la possibilité de retoucher la luminosité, sont disponibles, mais on se passera des filtres qui ont fait le succès du service de partage de photos.

À noter qu’une tape sur une image lancera le butineur web intégré à l’application.