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Match : Instapaper vs Readability

Instapaper dans un coin, Readability dans l’autre : le match des services de lecture de rattrapage sera chaud.

iMike

Publié le

 

Par

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Pratiques, simples d’utilisation, universels : les services de lecture de rattrapage ont poussé comme des champignons et pour cause, ils sont particulièrement adaptés à la vie de patachon mobile qui est la notre aujourd’hui. Pouvoir consulter depuis son iPhone dans le métro un article entr’aperçu au petit déj’ sur son Mac, puis le terminer sur le PC du bureau, telle est la promesse tenue par les deux services que MacPlus a testé pour vous.

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Les services de lecture de rattrapage sont nombreux, mais nous avons délibérément choisi de n’en opposer que deux : le vétéran Instapaper, développé par le célèbre et reconnu développeur Marco Arment, et Readability dont l’application iOS vient tout juste de débarquer sur l’AppStore. Pourquoi ces deux services plutôt que Read It Later ou d’autres ? C’est qu’ils sont emblématiques, populaires, et offrent tous deux des expériences différenciées mais néanmoins convaincantes.

Installation et éco-système

La porte d’entrée d’Instapaper et de Readability est le navigateur web du Mac. Peu importe lequel, les deux services sont compatibles avec l’ensemble des butineurs modernes de notre plateforme. Instapaper est le plus simple à installer : il suffit de glisser un bookmarklet (un signet) dans la barre de favoris du navigateur; à chaque article que l’on souhaitera conserver pour une lecture ultérieure, il suffira de cliquer sur ce lien.

C’est un peu plus long (rien de très grave, cependant) du côté de Readability, qui réclame une installation. On trouvera ensuite une petite icône sous forme de canapé qui déploiera trois options : lire plus tard, lire maintenant, et envoyer vers le Kindle.

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D’emblée, voilà donc une différence entre les deux services : là où Instapaper joue la carte de la rapidité et de l’instantanéité (un clic et c’est dans la boîte), Readability offre certes plus de confort, mais qui se paie d’au moins deux clics pour obtenir ce que l’on veut. Dans le cas du petit déj’ évoqué plus haut où le temps est compté, cela peut faire une petite différence… Cependant, si l’on possède une liseuse Amazon, la possibilité de balancer les articles désirés directement depuis le navigateur est une bonne idée (Instapaper fonctionne également avec le Kindle, mais via son interface web).

Chacun des services propose aux éditeurs d’installer des boutons afin de permettre aux internautes de tagguer tel ou tel article. On voit d’ailleurs de plus en plus de sites avec le lien «Read Later» typique d’Instapaper ! De nombreuses applications iOS embarquent également la compatibilité avec ces deux services, la palme dans ce domaine revenant à Instapaper.

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L’enregistrement de l’article passe par l’affichage d’une petite fenêtre pop-up chez Readability, via un écran grisé et semi-transparent qui occupe toute la fenêtre du navigateur pour Instapaper.

Sur un navigateur web

Les articles marqués sont ensuite accessibles depuis un navigateur web standard sur n’importe quel ordinateur ou tablette. Dans tous les cas, l’utilisation de l’un ou de l’autre des services nécessitera une inscription gratuite, tout comme la consultation des dépêches. À ce niveau, il y a du bon et du moins bon dans les deux cas.

Pour un test de MacPlus («GarageBand au diapason de l’iPad») à la maquette complexe, la prime au meilleur affichage revient sans conteste à Readability, qui propose tout le texte d’un seul tenant, avec une titraille (titre, chapeau, introduction) respectant celle de l’article. Chez Instapaper en revanche, celle-ci est embrouillée et surtout, le service ne propose que la première page de l’article alors que ce dernier en compte cinq ! Pour accéder aux quatre autres pages, Instapaper ne propose que de cliquer sur les numéros de page, emportant le lecteur vers le site d’origine. Or, c’est précisément ce qu’on ne souhaite pas… Il aurait fallu marquer toutes les pages du test au préalable.

(Les captures écran affichent à gauche Instapaper, à droite Readability).

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Idem pour d’autres articles, comme celui sur les relations entre les partenaires de Microsoft et iOS du site RCPMag (lire «iOS : aussi pour les pros») : Readability en propose les trois pages d’un seul tenant, tandis qu’Instapaper se contente de la première page. Déroutant et décevant pour ce dernier. À noter toutefois, et c’est important, que le bookmarklet est en phase de mise à jour, qui permettra précisément de conserver toutes les pages d’un même article en un clic.

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Pour d’autres dépêches tirées de sites web à la réalisation «exotique» comme celui de Mad-Movies.com, c’est Instapaper qui s’en tire le mieux puisqu’il propose non seulement la dépêche en elle-même, mais aussi les commentaires des lecteurs. Chez Readability, il faudra se contenter… des seules réactions !

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Question interface, on est clairement dans le domaine des goûts et des couleurs qui ne se discutent pa, mais avouons un petit penchant pour Readability et ses discrètes icônes regroupées dans une colonne à gauche du navigateur (il est même possible de l’escamoter). Instapaper ne démérite pas évidemment, mais le problème de titraille, bien mieux géré par Readability (même si parfois le service n’affiche que le surtitre en oubliant le titre, voir l’exemple ci-dessus d’un test de FunTouch) reste épineux.

En mobilité

Instapaper et Readability donnent la pleine mesure de leurs talents au sein de leurs applications iOS respectives. Et c’est là qu’on sent toute l’expérience de Marco Arment, car son logiciel est véritablement un modèle du genre : les fonctionnalités et astuces y sont pléthoriques !

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Plutôt qu’un bête scroll à la verticale pour «descendre» dans l’article, Instapaper propose un glissé du doigt de la droite vers la gauche (et vice-versa), donnant ainsi l’impression que l’on «feuillette» l’article en question. Il est aussi possible de basculer dans un mode de scrolling plus classique si on le souhaite.

Chaque mot peut être surligné pour en obtenir la définition Wikipedia ou Wiktionnary (on pourra néanmoins utiliser le dictionnaire intégré d’iOS, Wiktionnary n’étant disponible qu’en anglais).

Instapaper fonctionne main dans la main avec les principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Tumblr) afin de partager ses articles favoris et de découvrir ceux de ses amis.

Le lecteur pourra évidemment basculer l’affichage en négatif, choisir et agrandir la police (six fontes disponibles sur iPad, trois seulement sur iPhone), mais aussi modifier les marges et la luminosité.

Les images peuvent s’afficher dans une fenêtre à part afin de laisser toute latitude au lecteur de zoomer.

La version pour iPhone/iPod touch offre une option de scrolling automatique qui permet de ne même plus toucher à l’écran.

Il est possible de créer des dossiers et d’y glisser des articles.

Si on n’a plus rien à lire, l’application offre une sélection d’articles.

Bref, Instapaper offre toute une batterie d’options (discrètes) très performantes, et on a envie de dire que c’est heureux car le logiciel est payant (3,99 euros). De plus, s’il existe un moteur de recherche dans l’app, son utilisation est elle aussi payante, sous forme d’abonnement (premier prix : 2,39 euros les trois mois).

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Difficile dans ces conditions de reprocher à Readability un éventail de possibilités moindre puisque le service est entièrement gratuit. Mais cela ne l’empêche pas d’être très agréable à l’usage. Son interface a fait l’objet d’un grand soin et aussi bien sur iPad que sur iPhone, il est plaisant de lire avec Readability. Une gesture, qui rappelle ce qu’on peut trouver dans l’app Facebook, permet de basculer d’un article à la liste d’articles, au panneau du menu général.

Les fontes disponibles (cinq en tout) sont de grande qualité.

Le moteur de recherche ne nécessite pas d’abonnement.

Comme sur Instapaper, Readability propose de marquer une URL stockée dans le presse-papier. Et les deux logiciels embarquent un navigateur web intégré qui propose de marquer les articles.

Cette première version de Readability se limite donc surtout à la lecture mais cet aspect (capital pour un logiciel de… lecture) est parfaitement réussi. Et gageons que de futures mises à jour apporteront des nouveautés en terme de fonctionnalités : Instapaper peut trembler.

Si Readability est gratuit, le modèle économique du service (après avoir beaucoup tâtonné) se base sur le don, 70% allant dans les poches des éditeurs selon la provenance des articles consultés. On verra à l’usage si ce système se montrera profitable et pertinent.

Pour conclure

Readability représente une très sérieuse concurrence à Instapaper, ainsi qu’aux autres services de lecture de rattrapage. L’application est particulièrement propre et agréable et si elle n’offre pas toutes les fonctions du logiciel d’Arment, sa gratuité devrait achever de convaincre ceux dont le coeur balance entre toutes les offres dans ce domaine. Son seul défaut est d’arriver un peu tard sur un marché bien encombré !

Évidemment, ceux qui ont investi dans Instapaper et qui se sont habitués à ses options (notamment liées au réseautage), passer à Readability ne sera pas d’une grande pertinence. En revanche, ceux qui recherchent une solution simple, jolie et peu onéreuse auront tout intérêt à s’orienter vers Readability.

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