Test du MacBook Pro Retina (3)
Episode 1 : Les Nouveautés
Episode 2 : A l’usage
Nous avons donc testé le MacBook Pro 15 pouces avec écran Retina, dans sa configuration standard haut-de-gamme :
– 2,6 GHz, Intel Core i7 quadricœur à 2.6 GHz
– Turbo Boost jusqu’à 3.6 GHz
– 8 Go de RAM à 1 600 MHz
– 512 Go de stockage flash
– Processeur graphique Intel HD 4000
– Carte graphique NVIDIA GeForce GT 650M avec 1 Go de mémoire GDDR5
Performances
Autonomie :
Annoncée pour environ 7 heures par Apple, l’autonomie de la batterie est en définitive plus que confortable, y compris pour des utilisations réputées gourmandes en énergie. On peut ainsi se régaler pendant environ 5 heures de vidéo haute définition, mais également travailler plus raisonnablement pendant 7 à 8 heures, pour peu qu’on fasse attention à sa consommation : luminosité de l’écran réglée à 50%, mails relevés toutes les 15 minutes, une seule application de production ouverte à la fois comme Pages, par exemple. Si l’on veut faire durer la batterie pendant toute une journée de travail, mieux vaut fuir comme la peste les pages Web infestées de publicités en Flash!
Plutôt que d’aligner des « geekeries » avec de beaux graphiques bariolés, nous avons préféré privilégier une approche « en situation » pour évaluer les qualités d’une machine destinée, de l’aveu même d’Apple, aux professionnels de l’image. L’un des nombreux points forts de l’ingénierie matérielle du Californien réside d’ailleurs dans sa capacité à optimiser chacun des éléments dans un ensemble cohérent, bien souvent plus performant que les propositions de la concurrence reposant sur les mêmes éléments de base.
Importation de fichiers
– Lecteur de carte SD : 1′ 58″
– Port USB 3.0 via le câble fourni avec le boîtier : 5′ 17″
– Importation via AirPort du même dossier à partir d’un NAS : 38′ 23″
Les résultats se passent de commentaire : sur quoi Apple a-t-elle branché son lecteur de carte SD pour qu’il se montre aussi rapide, comparé au port USB 3 ? Voila qui relativise également l’intérêt des transmetteurs Wifi parfois proposés en option par les constructeurs sur les boîtiers pro, sans même parler de son adoption à présent systématique par Samsung sur ses propre boîtiers.
Exportation
Toujours avec Aperture, l’exportation de 10 images au format JPEG, à partir de fichiers bruts d’environ 36 mégapixels chacun se fait en 31 secondes.
Avec DxO et une configuration par défaut, l’exportation du même lot se fait en 4 minutes et 10 secondes de par l’application d’un certain nombre de corrections optiques et colorimétriques.
A cette occasion, les ventilateurs montent jusqu’à 4700 tours minutes et la température du GPU à 67°, pour retomber immédiatement.
Capacités de calcul
Nous avons tout de même pris le temps de tester et comparer les performances des différents coeurs logiques. Sans surprise les capacités de calcul mesurées par Geekbench sont en progression constante par rapport aux générations précédentes, et sont même trois fois supérieures à ce que un MacBook Pro 17 pouces dernier cri pouvait proposer il y a à peine trois ans, avec l’ultime génération de processeurs Core 2 duo.
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En ce qui concerne Cinebench, les capacités de calcul de la carte graphique NVIDIA GrForce GT 650M restent néanmoins en retrait vis-à-vis des performances d’un iMac 27 pouces haut-de-gamme de l’année dernière. Quant à la capacité de calcul pur, la nouvelle plate-forme Ivy Bridge, elle, donne toute sa mesure et ce nouveau MacBook Pro Retina se paie même le luxe de renvoyer le tout dernier MacBook air à sa fonction de « client léger ».
Conclusion
Bob Mansfeld peut prendre sa retraite avec le sentiment du devoir accompli, tant il est vrai que ce MacBook pro Retina restera sans doute comme l’une des réussites majeures d’Apple, au même titre que le PowerBook G3 Lombard, le premier Titanium, ou le PowerMac G5 par exemple. Par sa radicalité et son absence de compromis – systématisation du SSD, du core i7, impossibilité d’évolution, abandon du lecteur optique, mais également du port Ethernet et du port Firewire qu’Apple avait largement contribué à imposer – il est très probable que ce MacBook pro Retina soit le dernier legs
laissé par Steve à la communauté des prosumers d’Apple.
Le retard accumulé rattrapé
Il semble que, emportés par leur élan, un certain nombre de commentateurs aient parlé d’ordinateur « en avance sur son temps » à propos de ce nouveau modèle : Il est surtout représentatif de ce qu’Apple sait faire le mieux, à savoir redéfinir tous les 3 ou 4 ans « l’état de l’art » de ce que la technologie peut proposer en matière de micro-informatique. Il est surtout la preuve, parmi les dernières annonces, qu’Apple a pris la mesure du mécontentement grandissant parmi ses clients traditionnels professionnels de l’image en essayant de rattraper le retard accumulé depuis plusieurs trimestres.
Le précurseur d’une nouvelle lignée
Quant au MacBook pro Retina, il n’a pratiquement pas de défaut si l’on tire les conséquences des choix de design qui ont été faits : il faudra bien réfléchir une fois pour toutes à ses besoins avant de choisir une configuration, dans l’impossibilité qu’on sera de rajouter de la RAM ou de changer la mémoire de masse. De même, il faudra en passer par un adaptateur – encore une fois non fourni – si l’on tient à utiliser des disques externes FireWire ou le port Ethernet avec un Nikon D4 par exemple.
[Edit : nous levons bien volontiers la seule réserve que nous avions soulevée face à ce modèle très réussi, l’impossibilité d’ouvrir l’écran au-delà de 100°que nous avions notée était due à la la charnière un peu ferme de notre exemplaire de prêt. En revanche, nous maintenons la nécessité de surélever l’appareil avec un support ergonomique, les évents latéraux placés au ras de la base risquant non seulement de le transformer à terme en ramasse-poussière de luxe, mais également en serpillère si par malheur du liquide était répandu sur son plan de travail.
Or, la multiplication des détecteurs d’humidité relevée par Macbidouille montre qu’Apple a pris cette éventualité très au sérieux. Si vous avez l’habitude de vous sustenter près de votre machine, il sera plus prudent de la surélever avec un support ergonomique, et ce dès le départ, faute de quoi vous risquez de voir votre garantie irrémédiablement annulée en cas de maladresse… l’idéal étant même l’abstinence complète face à son écran !]
– Le disque SSD
– Les 8 Go de RAM 1 600 GHz
– Le Core i7 en standard
– La vitesse du lecteur SD
– Le son
– Les ports USB 3.0
– Le silence de cathédrale
– Les ouies sensibles à l’intrusion
Episode 1 : Les nouveautés
Episode 2 : A l’usage
Le MacBook Pro avec écran Retina sur le site d’Apple