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Matériel

Test du MacBook Pro Retina (2)

Boro

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Episode 1 : Les Nouveautés

Episode 3 : Performances et Conclusion

À l’usage

Conséquence logique de la disparition du lecteur optique, la touche d’éjection, située jusqu’ici sur le coin supérieur droit du clavier laisse sa place pour le retour de la touche de démarrage de l’ordinateur, désormais nettement plus visible et accessible. De même, la conséquence immédiate du remplacement du disque à plateau par un disque SSD est la sensation d’un démarrage quasi instantané de la machine, avec un temps de latence de 8 secondes.

L’écran Retina :

Axe majeur de la communication d’Apple sur ce nouveau modèle, c’est il faut bien l’avouer le morceau de bravoure qui saute immédiatement aux yeux parmi toutes les nouveautés présentes, dès la prise de contact. Acutance et précision de l’image, profondeur des couleurs et des noirs, on est immédiatement en pays de connaissance lorsque l’on utilise un iPhone ou un iPad de nouvelle génération.

Apple avait préparé son coup de longue date, depuis 2005 et la mise à disposition des outils qui accompagnaient la sortie de mac OS X 10.4 Tiger : comme bien souvent, il manquait depuis le substrat matériel pouvant tirer pleinement parti de l’astuce logicielle, baptisée affichage indépendant de la résolution de l’écran.

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Pour faire simple, Apple avait comme d’autres remarqué que l’augmentation du nombre de pixels sur une taille d’écran donnée, consécutive aux progrès réalisés par les fabricants de dalles, s’accompagnait mécaniquement d’une diminution de la taille des images affichées par cet écran. L’avantage est bien entendu la sensation de netteté accrue, de précision des images : ce que l’on appelle l’acutance. L’inconvénient qui en découle est la diminution proportionnelle de la taille de tous les éléments d’interface, et de l’affichage du texte d’une manière générale. Sauf à destiner ses ordinateurs exclusivement à l’infime partie de la population mondiale dotée de 20 dixièmes à chaque œil, il fallait trouver une solution.

Comme à son habitude Apple a choisi de décentrer sa réflexion en se plaçant du point de vue de l’utilisateur : au lieu de réfléchir en pixels lumineux repérés sur l’écran par leurs coordonnées, comme c’était le cas avec depuis le début des écrans bitmap, Apple demande aux développeurs de réfléchir en termes de « point perçu par l’utilisateur », composés chacun de 4 pixels-écran. Moyennant le doublement de la taille des images fournies, les développeurs sont déchargés d’un certain nombre de calculs fastidieux par les API du système, qui se charge de recalculer toutes les polices de caractères et en particulier tous les éléments d’interface, en fonction de la taille de l’écran.

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On a du coup la sensation de revenir sur un espace de travail comparable à celui d’un MacBook Pro de génération précédente, mais Apple a prévu la possibilité de personnaliser la taille de cet espace de travail, soit en privilégiant l’espace disponible au détriment de la visibilité des caractères, soit en augmentant au contraire la taille de l’affichage des polices À partir de l’onglet « moniteurs » du panneau des Préférences Système. Mais il n’est plus fait référence à une résolution d’écran comme c’était le cas jusqu’ici : Apple parle « d’équivalence » 1024 x 640, 1280 x 800, ou 1 680 x1080 et 1920 x1200. On a alors l’équivalent d’un écran 17 pouces de la dernière génération.

Sensation :

Quant à la sensation procurée par cet écran, Elle marque incontestablement une rupture vis-à-vis de tout ce qui était proposé jusqu’ici sur un ordinateur portable. C’est le cas lorsque l’on regarde des photos en haute définition, bien entendu, ou même lorsque l’on visionne une vidéo sur un Player non optimisé, fourni par les chaînes. Sans surprise, il faut se placer en mode loupe x400 au moins pour commencer à apercevoir les pixels d’une photo en haute résolution. Que ce soit avec Aperture, avec DxO ou Final Cut Pro X le confort de travail est étonnant.

Le son :

Ce qui frappe paradoxalement lorsque l’on utilise ce nouveau MacBook pro pour décoder des vidéos à partir du lecteur flash trop souvent proposé par les chaînes de télé, c’est le silence : on entend absolument pas le bruit des ventilateurs, trop souvent de la partie sur les modèles des générations précédentes. Du coup, on prête une attention renouvelée aux haut-parleurs eux aussi mis au point par Apple : non seulement pour le visionnage de films, mais également pour une écoute attentive de la musique stockée dans sa bibliothèque iTunes, le son délivré – d’une grande finesse pour un espace aussi réduit – n’a rien à envier aux mini-enceintes ou hauts parleurs compagnons proposés par les équipementiers.

Les deux micros, conçus eux aussi par Apple et logés sous la grille du haut parleur gauche, tirent superbement parti du brevet de l’iSight en délivrant son superbe et parfaitement affranchi du bruit de fond ambiant : les conversations FaceTime n’ont jamais été aussi agréables, d’autant plus que les ventilateurs se font éminemment discrets.

Refroidissement

Un dernier mot pour finir à propos de ces ventilateurs : non seulement le bruit de fond est beaucoup moins perceptible que sur les modèles précédents à plein régime, mais le retour à la normale est beaucoup plus rapide après les pics d’utilisation sur des applications exigeantes : en l’occurrence le mérite en revient également pour une bonne part aux qualités de la plate-forme Ivy Bridge d’Intel comme on le verra dans la partie consacrée aux performances.

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[Edit : contrairement à ce que nous écrivions à la sortie de ce test, l’amplitude délivrée par la charnière de l’écran est tout à fait normale : l’exemplaire de prêt que nous avons testé était tout simplement un peu “ferme’.]

En revanche, le design inédit de ce système de refroidissement n’est effectivement pas sans conséquence. Nous avions relevé que les ouïes de refroidissement, percées de part et d’autre des faces latérales de la base de l’appareil, constituaient autant de portes d’entrées commodes pour la poussière.

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Or la multiplication des capteurs d’humidité mise en évidence depuis, notamment par Macbidouille, montre qu’Apple a également anticipé ce risque et ses implications, dansa composante liquide : si vous êtes adapte du petit café ou du thé matinal en consultant votre courrier, gare aux maladresses : le clavier n’est plus la seule source possible d’inondations !

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L’intérêt des graphiques haute résolution sur le site d’Apple

Et la façon de s’y prendre quand on est développeur