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Test de l’iPad mini : il fait le maximum

iMike

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Steve Jobs était opposé au format de 7 pouces, jugé indigne de faire rouler l’iOS de l’iPad. Pour expliquer le «renoncement» de l’iPad mini, Tim Cook s’en est sorti par une pirouette : la nouvelle tablette n’est pas une ardoise de 7 pouces, mais de 7,9 pouces ! Et mine de rien, cela change pas mal de choses.

Le choix de ce format offre à l’iPad mini une excellente prise en main, pour peu que l’on possède des mains disons normales : la tablette tient parfaitement dans la paume de la main, les doigts agrippés à des bords courbés, laissant ainsi la deuxième main interagir avec l’écran. L’expérience est ici bien différente de celle de l’iPad 3 ou 4, dont la prise à une main finit rapidement par fatiguer.

Le poids (moitié moins lourd que l’iPad standard) et la finesse de l’iPad mini (équivalente à celle de l’iPod touch) offrent une mobilité bien supérieure : il devient véritablement possible d’emporter avec soi la petite tablette partout, ce qui est moins évident avec l’iPad Retina, plus encombrant, plus lourd et finalement moins maniable.

Si l’iPad Retina peut être considéré comme une tablette «domestique», vouée à traîner sur la table basse du salon, l’iPad mini est véritablement la tablette de «tous les jours», ultra-maniable et toujours prête pour une partie d’Angry Birds sur le pouce ou pour finir un chapitre dans le métro.

L’écran de l’iPad mini a fait l’objet d’une belle polémique concernant l’absence de haute-résolution : si la tablette possède la même résolution que l’iPad 2 (à savoir 1 024 x 768), la densité de pixels par pouce est mécaniquement supérieure chez l’iPad mini, à savoir 163 ppp contre 132 ppp. On reste loin évidemment des 264 ppp de l’iPad Retina, mais qu’on se le dise : la densité supérieure ainsi que les améliorations apportées par Apple dans le traitement de la dalle de l’iPad mini lui offrent un très bon rendu des couleurs, d’excellents angles de vision (IPS oblige), ainsi que des noirs profonds.

Évidemment, celui qui se sera habitué à l’écran Retina de l’iPad 3 ou 4 (et on s’y habitue très vite) ne pourra que regretter ce pas en arrière, ce d’autant plus que les Nexus 7 et Kindle Fire HD de 7 pouces offrent une résolution supérieure de 1 280 x 800 pour un tarif bien moindre. Fort heureusement, l’iPad mini ne se limite pas à son écran même si objectivement, il est difficile de défendre Apple sur ce choix technologique.

L’iPad mini a plusieurs arguments à faire valoir pour justifier son tarif «premium». Le premier est une conception et une fabrication qui met à l’amende le reste de la concurrence : la petite tablette bénéficie à plein de l’expertise matérielle d’Apple, avec un boîtier unibody taillé au plus juste et l’utilisation de matériaux nobles, comme le métal pour les différents boutons. Même les thuriféraires du Nexus 7 et du Kindle Fire, malgré leurs propres qualités matérielles, reconnaitront sans barguigner que l’iPad mini est une porte ouverte sur l’avenir de la conception de produits électroniques, à l’instar de l’iPhone 5.

L’autre argument qui permet de faire pencher la balance vers l’iPad mini, c’est son éco-système logiciel : l’AppStore et ses 250 000 apps pour iPad qui sont par le fait compatibles avec l’iPad mini, couvre une grande partie des usages, et ce champ des possibles n’est limité que par l’imagination des développeurs. La tablette se montre donc particulièrement polyvalente, que ce soit en matière de jeu vidéo, de productivité ou de consultation de contenus.

C’est très vrai en ce qui concerne le jeu vidéo : malgré un processeur vieux de deux générations, les performances de l’iPad mini sont plus proches de l’iPad 3 que de l’iPad 2. Alors certes, certains gros jeux très gourmands mettront plus de temps pour se lancer sur le mini que sur l’iPad 4 ou l’iPhone 5, mais globalement c’est très convaincant. Si l’on rajoute la portabilité et un écran de 7,9 pouces bien plus immersif que les 4 pouces des iPhone et iPod touch, on obtient une console de jeu très capable – sans compter que les jeux disponibles sur l’AppStore coûtent une fraction du prix de leurs équivalents PSP ou DS.

D’autres applications plus productives, notamment les logiciels de création musicale, se sentiront peut-être un peu plus à l’étroit. Pour les traitements de texte, les courriels et d’autres activités nécessitant l’usage intensif du clavier virtuel, l’iPad mini se révèle particulièrement efficace, notamment au format portrait – plus encore qu’avec l’iPad Retina et l’iPhone. Les 7,9 pouces sont particulièrement adaptées pour une frappe efficace.

Là où l’iPad mini est une franche évolution par-rapport à l’iPad 2, c’est au niveau des capteurs photo, qui sont les mêmes que pour l’iPad 3 et 4. La webcam FaceTime (1,2 mégapixel) offre de bien meilleures prestations vidéo que celle de l’iPad 2 même si question photo, mieux vaudra éviter de s’en servir. Le capteur au dos (5 mégapixels) permettra de claquer des clichés d’une qualité somme toute très correcte; certes, l’iPad mini aura du mal à remplacer un point & shoot moyen de gamme mais utilisé en complément, ou encore au cas où on aurait oublié d’apporter son APN avec soi, la tablette pourra faire la blague. Voici quelques exemples de photos prises sous le franc soleil froid de Montréal :

Ci-dessous, une vidéo qui montre qu’avec de bonnes conditions de luminosité, l’iPad mini est très capable :

L’un des points forts d’Apple en matière de mobilité a toujours été l’autonomie de ses terminaux iOS. Et en la matière, l’iPad mini ne déroge pas à la règle : les 10h d’autonomie promises sont tenues, même si évidemment cela varie selon l’utilisation que l’on fait de l’appareil. En matière de jeu vidéo par exemple, la batterie permet de jouer durant un peu plus de 6 heures, alors qu’en lecture vidéo, elle tient largement plus de 12 heures.

Pour conclure

Pour une première génération d’une nouvelle gamme, Apple remet beaucoup de pendules à l’heure. Alors que la plupart des concurrents ne donnent pas l’impression de savoir où ils veulent en venir avec leurs tablettes de 7 pouces, Cupertino joue sur du velours sur au moins trois points : la conception et la fabrication, l’éco-système logiciel et la polyvalence du produit. Aucun compromis n’a été fait pour livrer une ardoise adaptée à nos trépidantes existences mobiles, si ce n’est sur l’écran qui, bien que de très bonne qualité, est limité par l’absence de Retina. Les performances, la prise en main et le prix (c’est le ticket d’entrée le moins onéreux dans l’univers de l’iPad) font de l’iPad mini un best-seller dont le potentiel à terme est à même d’éclipser l’iPad tout court. Rendez-vous à la prochaine génération !

iPad mini : modèle de test, 16 Go wi-fi. Prix : 339 euros.

Pour

+ Excellente prise en main et portabilité

+ L’AppStore et ses 250 000 apps disponibles pour iPad

+ Polyvalence des usages

Contre

– Pas d’écran Retina

– Lightning : peu d’accessoires disponibles

– Tarif : à 299 euros, personne n’aurait moufté

La petite note : 5/6

iPad mini sur le site d’Apple