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Matériel

iMac 27 Fusion Drive,
la suite du test !

Boro

Publié le

 

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Performances

On l’a et répété, cet iMac s’est fait attendre y compris jusqu’à sa disponibilité en volume la semaine dernière, mais les performances sont bien au rendez-vous avec un saut qualitatif qui va bien au-delà du simple changement de plate-forme processeur. Car si ce nouvel iMac intègre bien la troisième génération de processeurs Core i5 et i7 d’architecture Ivy Bridge, il marque surtout d’une certaine manière une sorte de retour aux sources et à l’architecture originelle et originale du Macintosh, premier du nom, avec le Fusion Drive.

GeekBench

Le score de GeekBench est en progression significative, de l’ordre de +60 %, par rapport aux précédents modèles d’iMac sortie à l’été 2011 ; il est vrai qu’il s’agissait alors d’une architecture i5 pour ce même modèle de série. Pour autant, la nouvelle architecture « Trois portes » et la gravure en 22 nm de la dernière plate-forme d’Intel est bien un facteur de changement par rapport à la précédente plate-forme « Sandy Bridge » que la simple segmentation i5/i7 à l’intérieur de la plate-forme actuelle si l’on en croit les test réalisés par la presse PC, et le score ce nouvel iMac est même légèrement meilleur que celui du MacBook Pro 15 pouces Retina, lui aussi sur Ivy Bridge 7.

CineBench

Pour autant, les résultats au niveau graphique tel que mesurés par CineBench sont un peu en deçà, puisque pour OpenGL le résultat est pratiquement identique à celui de l’iMac alu de la génération précédente, tandis qu’il est tout de même en progression de plus 82 % à l’épreuve des processeurs multiples, toujours par rapport à l’iMac de la génération précédente.

Speed Test

Apple revendiquant à présent la paternité de ses disques durs, ou du moins celle des FusionDrive, nous avons testé leurs performances a présent il ne s’agit plus de tester des équipements dont l’origine étaient susceptibles de varier d’un modèle à l’autre, et même au fil du temps à l’intérieur d’une même génération. Apple ayant coutume de « papillonner » en matière de disque dur contrairement à son attitude habituelle en matière de composants.

Si l’on regarde les performances générales du disque par rapport la génération précédente de disques à plateaux, le garde de performance et de l’ordre de 3,2 (+322% !) en lecture, et même pratiquement de 4 (+382%) en écriture. Le nouvel iMac fusion drive se paie même le luxe de faire mieux que MacBook Pro 15 pouces Retina, pourtant muni d’un disque SSD, avec un delta de 1,4 en lecture et de 1,5 en écriture : pas si mal pour des gens soi-disant en panne d’innovation.

Et dans la vraie vie ?

Nous avons soumis l’iMac à une tâche d’importation classique de 8 Go de photos numériques, à partir d’une carte SHDC de bonne facture (x400) de 16 Go de capacité. Sans surprise, le delta est de 3 par rapport à l’iMac précédent et son disque dur de la vieille école, tandis que les résultats sont pratiquement identiques par rapport au disque SSD de l’iMac 15 pouces Retina. S’agit-il d’un artefact ? Non, tout simplement parce que le Fusion Drive est un disque dur hybride, à la fois SSD pour 128 Go et disque dur classique à plateaux pour 1 To. Cela mérite quelques explications, que vous pourrez lire… mercredi !

Conclusion

Malgré sa ressemblance avec le précédent modèle lorsqu’ils sont de face, ce nouvel iMac est le premier d’une nouvelle génération, au même titre que l’iMac G3 « Bondi Blue », l’iMac G4 « Luxo » ou l’iMac G5 « par les créateurs de l’iPod » : clairement, et même si le changement de design peut sembler mince au premier abord, cet amincissement marque, si besoin en était, qu’Apple regarde avec de plus en plus d’insistance du côté des téléviseurs. Ce nouveau modèle en a le raffinement et l’esthétique dépouillée, et la radicalité du choix de flaire passer le lecteur enregistreur de DVD au rayon des accessoires est là pour signifier la rupture avec les générations qui ont précédé : place à la dématérialisation des contenus, et tant pis pour ceux qui pensent en avoir encore besoin. Ceux-là devront accepter d’en passer par un bidule supplémentaire sur leur bureau, et bien content encore qu’il soit proposé par la Maison ! Du temps du taulier précédent, les fétichistes du lecteur de disquettes avaient dû s’adresser aux équipementiers. L’écran est comme toujours superbe, s’accommode bien des lumières parasites même si le discours marketing d’Apple peut sembler un tout petit peu trop enthousiaste sur ce point, et le son restitué par les haut-parleurs est lui aussi remarquable, par sa précision, son volume et sa spatialité.

Les créateurs de contenus numériques seront ainsi d’autant plus à même de juger de la qualité de leurs réalisations que, sous le capot, la mécanique de livre une performance qui n’a rien à envier à l’esthétique pininfarinesque de la carrosserie : la dernière plate-forme Ivy bridge d’Intel est parfaitement intégrée, et en l’utilisation de processeurs multiples les performances graphiques sont en progression de 80 % par rapport au modèle précédent même paradoxalement, nous avons trouvé des résultats pratiquement identiques pour les deux modèles, en ce qui concerne l’openGL au test Cinébench.

Quant au disque dur Fusion Drive, malheureusement encore en option, il se montre extrêmement efficace en réconciliant le meilleur des deux mondes du disque dur, avec la contenance du disque à plateau et la vivacité du disque SSD basé sur de la mémoire Flash. On est bien au-delà du simple disque hybride, et même si le système a pu être développé en collaboration avec Intel comme cela a pu être le cas de l’interface Thunderbolt, le principe qui consiste à charger l’OS et les applications avec leurs fichiers les plus indispensables en mémoire flash, tout en conservant le confort de l’espace de stockage de disques un plateau se montre d’une redoutable efficacité. La seule question posée porte sur le stockage des contenus multimédias dématérialisés, qui ont vocation à s’accumuler au fur et a mesure de la vie de la machine : en absence de révision de l’OS, ceux-ci sont hébergés dans la partie SSD, avec le dossier utilisateur et le reste du système. Les 10 % de la capacité du disque du disque réservé aux applications, conformément à ce qui se fait traditionnellement sur un Unix, seront-ils suffisants sur une machine à vocation multimédia ? Il n’empêche : Apple qui avait fait voeu avec le premier Macintosh « d’apprendre l’homme à l’ordinateur » vient en l’espèce de greffer un peu plus de fonctionnement humain dans ses sacrées machines.


Alors, faut-il craquer pour ce nouvel iMac si longtemps attendu, à présent qu’il est largement disponible en quantité sur l’Apple Store et on l’espère bientôt dans l’ensemble du réseau de distribution? Même si, et malgré la baisse récente intervenue sur l’ensemble de la gamme, cet iMac reste largement au-dessus du niveau de prix auquel la marque nous avait habitué pour son modèle de bureau grand public, les professionnels de la photo, de l’image animée et du son ainsi que les architectes, toujours friands de puissance de calcul et de vélocité, vont trouver avec cette génération une bête de somme capable d’aller très largement au-delà de leurs attentes, et de s’inscrire au sein de leur cycle de renouvellement, et ce d’autant plus que la bonne surprise est la possibilité de faire évoluer ultérieurement la quantité de RAM. Les chanceux qui auront pris de mauvaises habitudes en travaillant sur le MacBook Pro 15 pouces unibody ne seront aucunement dépaysés, à condition de faire un effort supplémentaire de 250 € en choisissant le fusion drive en option. Rarement le jeu en aura autant valu la chandelle. Les autres devront passer leur tour, en espérant de démocratisation prochaine.