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The Cave : perdu dans la caverne

Si vous êtes joueur, vous avez certainement entendu parler de The Cave, le dernier jeu de Ron Gilbert, le développeur et créateur de The Monkey Island, un point & clic culte, hilarant et loufoque. Dans son dernier né, The Cave, il renoue avec son talent pour nous faire pénétrer dans un monde d’énigmes avec un humour… spécial.

Zoz

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En route pour l’aventure !

Le jeu est simple, très simple même, puisque la prise en main est quasi-immédiate tant les commandes et les options sont intuitives. Le joueur se voit proposer sept personnages aux capacités différentes, mais seuls trois, et uniquement trois, partiront explorer la caverne.

Au choix, vous avez :

  • Le chevalier, qui peut devenir invincible.
  • Le péquenaud ou fermier, qui peut respirer sous l’eau.
  • La voyageuse temporelle, qui peut voyager dans le temps.
  • Les jumeaux, ils sont un peu glauques, mais peuvent se dédoubler.
  • L’aventurière, très utile avec son grapin.
  • La scientifique, qui peut “hacker” des systèmes informatiques.
  • Le moine possède lui des dons de télékinésie.

Une fois les personnages choisis (avouons que notre choix a été effectué totalement au hasard), place à l’exploration de la caverne. Une petite énigme de départ vous permet de prendre en main les personnages et de vous autoriser à “visiter” la caverne. La prise en main est très intuitive, comme nous l’avons dit et plusieurs manières de jouer s’offrent à vous.

Avec le clavier, il suffira de vous déplacer avec les touches de direction, une touche “saut” et une touche “capacité spéciale” sont à configurer. La souris permet de se déplacer indépendamment du clavier; en cliquant à gauche sur un point, le personnage s’y dirigera automatiquement. Le clic droit permet de sauter, tandis que le clic central activera la “capacité spéciale“. Mais le mieux est d’être équipé d’une manette de jeu USB, comme on peut en trouver dans le commerce à prix abordable. On retrouve alors les sensations d’une console de jeu, la maniabilité des personnages étant orientée jeu de plateformes.

À l’intérieur de la caverne, on y perd ses repères

Une fois les planches barrant l’entrée de la caverne réduites en cendres, on se retrouve rapidement dans le vif du sujet. Vous avez plusieurs types de mission, celles générales, qui peuvent se résoudre avec tous les personnages quels qu’ils soient, et les missions spéciales qui dépendent des personnages sélectionnés. On parcourra la fête foraine pour le péquenaud/fermier, l’Egypte et les pharaons pour l’aventurière et enfin le monastère, zone du moine et de son maître. Entre ces niveaux, quelques énigmes générales à résoudre.

Les énigmes sont gorgées d’humour (noire certes) et sont parfois, oui, parfois, un peu compliquées à résoudre. En fait, le jeu se termine en quelques heures (environ 6h pour ce qui nous concerne), mais l’on peut recommencer encore et encore avec les différents personnages. Les zones sont assez grandes et il faut vite s’organiser si on ne veut pas perdre de temps à naviguer entre les personnages, sachant qu’ils ne peuvent porter qu’un seul objet chacun. Le souci lorsque l’on recommence, c’est que l’on doit s’appuyer à nouveau les zones communes aux personnages, que l’on connait déjà, un peu rébarbatif. Il aura fallu une sorte de menu ou autre pour se retrouver directement dans les zones correspondant aux personnages sans avoir à refaire une énième fois les anciennes zones communes.

Un point important, il n’y a pas de mort dans The Cave. Si votre personnage vient à périr, il réapparaitra de nouveau immédiatement non loin du lieu du crime. Pratique.

La jouabilité est intuitive et simple. Néanmoins, nous avons rencontré quelques problèmes, la souris dérange si on ne joue qu’au clavier. Si la souris est du côté droit par rapport au personnage, les sauts s’orienteront vers celle-ci, il faut donc choper le petit coup de main dès le départ.

Le système de sauvegarde n’existe pas vraiment, lorsqu’on quitte le jeu, la sauvegarde est automatique, et il n’est pas possible de sauvegarder manuellement. Il nous est arrivé d’être bloqué dans le jeu à cause d’un bogue, c’est à dire que le personnage ne pouvait plus bouger, il faut alors quitter le jeu, puis le relancer. De même, par deux fois, le jeux s’est arrêté inopinément, nous obligeant à reprendre ce que nous avions déjà fait. Mais dans l’absolu, cette méthode de sauvegarde n’est pas si mal, car l’on progresse sans se prendre la tête.

Les graphismes


Sans se prendre la tête, telle est la vision de ce jeu, on passe un agréable moment à naviguer entre les zones, les personnages, les animations graphiques et le style donnent vraiment du cachet à cette application point & clic. Si l’on regrette parfois l’absence d’énigmes plus compliquées, on apprécie aussi de ne pas se retrouver coincé comme des débutants sur une énigme ardue… De quoi satisfaire l’égo.

Par contre, le monde en 3D est vraiment méticuleusement reproduit et les moindres gestes des personnages sont animés avec soin. L’aventurière est élancée et sûre d’elle (cela se sent bien quand on joue avec ce personnage), le moine qui bien que rapide et efficace prend immédiatement la pose méditative à la moindre occasion (y compris pour monter à la corde) et le fermier qui avec ses longs bras et ses pieds énormes a une démarche gauche et un peu ridicule. On reconnait ainsi chaque personnage dès qu’on le manipule, mine de rien, c’est vraiment agréable. Les mondes sont très riches en symboles et clichés qui rendent l’univers attrayant. Bref, nous ne sommes pas du tout déçu de ce côté là, c’est même le point fort du jeu.

Halte technique

Notre machine de test est un MacBook Air 11″ (2012) : OS X 10.8.3 avec 8 Go de RAM, Intel HD4000 (512 Mo) et un processeur Intel Core i7 cadencé à 2 GHz. Cela tourne correctement aux résolutions natives avec les détails aux maximum. Néanmoins, il faut mieux désactiver le FSA pour être en fluidité convenable. Le jeu est très séduisant, car il est joli graphiquement et la fluidité des personnages est très bonne, nous sommes content de pouvoir jouer à ce genre de jeu avec les détails au maximum malgré une machine qui n’est pas taillée pour les jeux vidéo réclamant de la ressource. Petit bémol cependant, le MacBook Air a eu tendance à s’enflammer niveau chaleur, dépassant parfois le 85°C en cours de jeu malgré les ventilateurs au maximum, devenant une plaque de cuisson. Cependant, ce n’est pas surprenant sur ce genre de machine aussi petite.

Nous avons aussi pu tester le jeu sur une machine plus ancienne : un MacBook blanc unibody, avec OS X 10.6.8 avec 2 Go de RAM, Nvidia 9400M (256 Mo) et un processeur Intel Core 2 Duo cadencé à 2,26GHz. Evidemment, les graphismes en résolution native, détails au maximum donnent un jeu assez peu fluide. Mais en baissant en résolution 1 024 par 768, en diminuant les détails et le FSA, le jeu est jouable. Il persiste quelques saccades lors de scènes plus chargées, mais on peut y jouer sans trop de soucis. Pour une machine de fin 2009, c’est pas mal.

Retournons dans The Cave

Quoi qu’il en soit de votre machine, The Cave est surprenant dès le début : l’animation, les graphismes, les énigmes et surtout l’ambiance loufoque, semi-inquiétante et non dénuée d’humour plongent le joueur dans un monde ludique fort sympathique. Les personnages sont attachants et l’on peut recommencer aisément le jeu avec différents protagonistes, rallongeant alors la durée de vie de l’application. L’application idéale pour se détendre rapidement dans un coin du salon. On s’en voudra de vous gâcher le plaisir de la découverte et nous vous invitons à télécharger The Cave via les plateformes habituelles. Pour finir, nous avons testé le jeu anglais, mais il existe bien entendu une version française, et de bonne qualité au niveau des traductions, vous n’avez donc plus d’excuses !

Les prix :

Mac AppStore : 13,99 euros

Steam : 14,99 euros

Le jeu est en français.

La différence entre le Mac AppStore et Steam? Pour 1 euro de plus sous Steam, vous pourrez jouer sous OS X, Windows et Linux, un sérieux avantage pour certain.