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Matériel

iMac 27 Fusion : le vif argent

Boro

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Par

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Performance

Outre la finesse du design, ce sont les performances de ce nouveau modèle qui sont mises en avant par Apple. En particulier, au niveau de la nouvelle architecture Haswell, sans pour autant s’appesantir ; au niveau des graphiques avec la nouvelle carte de NVIDIA ; au niveau de la dernière génération des disques SSD ou Fusion Drive. En ce qui concerne la technologies Fusion Drive dont la deuxième évolution est testée ici, nous ne saurions trop inciter une nouvelle fois le lecteur à se reporter à ce papier, en 2 parties. En l’espèce, il ne s’agit pas (seulement :-p) de mendier pesamment de la page vue, mais bien de montrer en quoi Apple continue d’innover en s’appuyant sur les modélisations successives des processus cognitifs.

Les disques durs hybrides sont en effet apparus à partir de 2007, dans le monde PC, mais c’est la maîtrise d’Apple de son système d’exploitation qui en a permis l’utilisation originale, associée à son investissement dans certains composants stratégiques comme la mémoire flash ou l’affichage graphique. La firme à la pomme est ainsi en mesure de proposer des machines en progrès, quand les composants livrés par ses fournisseurs marquent parfois une pause, comme nous allons le voir.

Geekbench

Avec un score de 14 334 au Geekbench, l’iMac 27 sur plateforme Haswell I7 à 3,5 GHz affiche une amélioration de ses performances de… 1 %, par rapport à l’option Core I7 de son prédécesseur sous plate-forme Ivy bridge à 3,4 GHz. De quoi relativiser l’intérêt des 200 € facturés pour passer du processeur Core I5 3,4 GHz au standard supérieur matérialisé par l’appellation Core I7, supposé plus performant.

2 éléments d’explication à cela : d’une part la gravure de la plate-forme actuelle reste à 22 nm, comme c’était le cas de la précédente avant de passer dans les prochaines mois à 12 nm, et d’autre part la plate-forme Haswell a semble-t-il été optimisée pour les ordinateurs portables, en privilégiant la parcimonie de la consommation. De quoi expliquer les performances étonnantes sur ce plan des MacBook air 13 pouces et 11 pouces.
Pour autant, Les gains de performances engrangés depuis le modèle précédent restent de 60 % par rapport à l’iMac de juillet 2011.

CineBench

Comme on le voit, le score Cinebench qui mesure la performance globale des cœurs du processeur est parfaitement cohérent avec celui du test précédent, qu’il s’agisse de la différence avec la génération de l’année dernière celle ou celle qui l’a précédée. En revanche, le résultat au test qui mesure plus spécifiquement l’efficacité du traitement de l’OpenGL, c’est-à-dire l’affichage graphique, est très nettement en progrès par rapport à celui du modèle équivalent de l’année dernière.

C’est bien ce qui est mis en avant par le marketing Apple, même si nous obtenons des résultats en progression de 30 % quand Apple en affiche 40. Mais peu importe : grâce à OpenCL, cette puissance de calcul autrefois uniquement affectée à l’affichage de polygones à l’écran est mise au pot commun de la capacité de calcul. De quoi satisfaire les professionnels de l’image, en particulier ceux qui travaillent sur le montage ou le compositing.

SpeedTest

Autre bonne surprise, cette capacité de calcul accrue bénéficie de l’amélioration objective de la capacité d’absorption du disque Fusion Drive, du moins en écriture, avec un gain de l’ordre de 40%. L’achat de la start-up spécialisée Anobit a à l’évidence portée ses fruits et Apple, qui conçoit désormais ses propres disques SSD dont le Fusion Drive emprunte une partie de la technologie, a visiblement fait porter son effort sur la disponibilité de la machine et le confort d’utilisation lorsque l’on crée ou que l’on modifie de gros fichiers, audio, vidéo ou en images de synthèse par exemple.

Est-ce réservé aux machines de test mises à disposition des journalistes pour leurs évaluations, ou bien cela fait-il désormais partie du « paquet » logiciel fourni en standard avec chaque machine ? Nous avons eu la surprise de trouver au le logiciel Speed test de Black Magic software déjà installé sur notre exemplaire de test lorsque nous avons voulu le télécharger. Une chose est sûre, chez Apple on semble très fier de sa mémoire de masse dernier cri !

Et dans la vraie vie ?

Comme chaque fois que nous en avons l’occasion, lorsque l’ordinateur évalué dispose d’un lecteur de carte SD, nous avons mesuré le temps de transfert de photos dans des conditions réelles, en l’occurrence un lot standard de 176 fichiers raw pour un total de 8 Go. Ceux-ci sont stockés dans une carte SHDC x400 de 16 Go de capacité, vers un dossier dédié dans Aperture.
Les résultats sont cohérents avec ceux du test qui précède, puisque avec 124 secondes, le temps d’importation est inférieur de 30 % environ avec la génération précédente de Fusion Drive. Attention : il s’agit d’un temps en secondes et non d’une performance à une échelle développée spécifiquement. C’est bien un chiffre le plus bas qui signe le meilleur résultat. Bien entendu, ces données obtenu en importation sont transposables à l’export de fichiers, même si les résultats finaux dépendent des caractéristiques individuelles de chaque logiciel.

Conclusion

Si la refonte du design apparu l’an passé inscrivait le modèle dans la séquence continue des différentes ruptures du facteur de forme que le-tout en-un d’Apple a pu connaître, tout au long de son histoire, ce modèle « Ultimate » toutes options rappelle plutôt la particularité de certains modèles dits « AV » ou « DV », tels que la firme de Cupertino a pu les labelliser en direction des créatifs de tous poils. Du moins jusqu’à l’introduction de l’iMac G4.

La meilleure façon de marcher…

La maîtrise conjointe du logiciel et du matériel, si souvent revendiquée par Apple, prend ici tout son sens : grâce à OpenCL, tout comme la dernière évolution d’OpenGL d’ailleurs, il est possible de déporter sur le processeur graphique une partie de la charge de calcul normalement dévolu au processeur principal, ou à ses cœurs. On n’en voit ici tout l’intérêt, alors que la version « bureau » de la nouvelle plate-forme Haswell d’Intel semble marquer le pas en matière de puissance de calcul, tandis que NVIDIA au contraire progresse.

La firme de Cupertino, connue depuis longtemps pour son cloisonnement rigoureux et son culte quasi militaire du secret semble vouloir adopter un rythme de progression de type « Ampp… Dêêê… ». La meilleure façon de marcher, comme disait l’autre, c’est encore de mettre un pied devant l’autre et de recommencer… :-p.

Autre point fort de cette nouvelle génération, l’amélioration du rendement en écriture du Fusion Drive, particulièrement pertinente lorsque l’on manipule et que l’on modifie des fichiers d’un volume important, particulier des images ou des fichiers son riches et complexes.

Reste que cette amélioration des performances a un coût, et même un prix. On pourrait du coup parodier ainsi les deux porte-flingues des Tontons Flingueurs, en train d’évaluer les mérites du petit dernier de chez Beretta, en marge de la réunion des cadres sur la péniche des Volfoni : « C’est pas l’ordinateur de tout le monde, mais il faut en avoir l’utilité : sans ça on ne l’amorti pas ». Parfait cadeau de Noël pour toute la famille en version « sur étagère », si tant est qu’on ait la chance de pouvoir se l’offrir, cet iMac 27 muni de ses options « ultimate » est à réservé aux professionnels de la création, ou bien aux amateurs passionnés qui tous gagneront grâce à lui de précieuses dizaines de minutes à la fin de la journée…

Cependant, si les 200 € supplémentaires de l’option Fusion Drive, quelle que soit la capacité du disque dur choisie, et les 150 € de la carte GeForce GTX 780M avec 4 Go sont dans ce cas comme on l’a vu pleinement justifiés, les 200 € demandés pour l’option Core i7 à 3,5 GHz nous paraissent parfaitement superfétatoire. Si votre plan d’amortissement vous permet, ils seront avantageusement investis dans une paire de barrettes de capacité supplémentaire pour passer à 16 Go de RAM.