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Letterpress vs Threes : des chiffres et des lettres

Pourquoi vouloir comparer Letterpress, un jeu de lettres, avec Threes, un jeu de chiffres ? Pour des tas de bonnes raisons que l’on vous explique ci-dessous.

iMike

Publié le

 

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Malgré des jouabilités bien différentes, Letterpress et Threes offrent tous deux un concept original et une réalisation qui les rapprochent immanquablement. Commençons les présentations avec le plus « ancien » de nos deux compétiteurs, à savoir Letterpress. Sorti début novembre dernier, ce jeu a été développé par le studio Atebits – derrière ce nom anonyme se cache un maitre expert en terme d’interface. Loren Brichter est en effet le développeur de Tweetie, l’application qui allait devenir le client officiel de Twitter sur iOS. Il est aussi l’inventeur du mouvement « tirer pour rafraîchir », si pratique et désormais utilisé par bon nombre d’applications (y compris celles d’Apple).

Letterpress : les mots, c’est la tuile

Brichter est désormais un « mercenaire » du développement, filant des coups de main à droite et à gauche. Son dernier haut fait d’armes est d’avoir peaufiné Paper, la nouvelle app de Facebook testée ici sur MacPlus. Autant dire que lorsqu’il a annoncé la création d’un jeu, le monde entier, ou presque, s’est arrêté de respirer ! Ce jeu, c’est donc Letterpress qui, avant d’être une interface, est d’abord et avant tout un excellent concept.

Le jeu consiste à trouver des mots à partir d’une grille de 5 x 5 lettres. Un principe qui rappelle Boggle, mais Letterpress cache une bonne dose de stratégie retorse. Chaque tuile de lettre sélectionnée se teintera de la couleur du joueur ; ce dernier pourra tenter de « protéger » une lettre en l’entourant de quatre tuiles de sa couleur. Ce faisant, il interdira à son adversaire de l’utiliser… Il existe une parade, consistant à utiliser les lettres voisines de la tuile protégée. Le gagnant est celui qui est arrivé à teindre toutes les tuiles de sa couleur. C’est simple, et diabolique à la fois ! Le pedigree de Threes n’est pas mal non plus. Le jeu, sorti début février, est une création de Greg Wohlwend et Asher Vollmer, respectivement graphiste et développeur, à qui l’on doit le best-seller Puzzlejuice. Wohlwend est aussi connu pour son travail sur les hits Hundreds et Ridiculous Fishing. Autant dire qu’on n’a pas affaire à des mickeys…

Threes : attention, chute de chiffres

Si le concept de Threes a été élaboré en une nuit, il a fallu aux deux larrons, regroupés sous la bannière du studio Sirvo, rien moins qu’une année de développement afin de peaufiner le gameplay du titre ! Threes s’est révélé un jeu qui résistait à toute tentative de complexification : tout ce que les développeurs ont voulu apporter comme amélioration s’est révélé vain – le concept initial est tellement puissant qu’il n’a servi à rien de vouloir trop en faire.

Ce principe, le voilà. Sur une grille de 4 x 4, il s’agit de regrouper le chiffre 3 et ses multiples. Deux tuiles spéciales, 1 et 2, s’additionnent pour laisser ensuite toute la place au 3 et ainsi de suite. Les tuiles bougent par ligne ou par colonne, des mouvement susceptibles de créer des additions supplémentaires et inattendues, pour peu que les tuiles de même valeur soit cote à cote. Attention : à chaque mouvement, une nouvelle tuile apparait sur la grille, ce qui apporte le petit souffle de chance qui permettra, parfois, de rebondir alors qu’on avait abandonné tout espoir.

De fait, même au bord du précipice, il arrive que le joueur parvienne à « nettoyer » un maximum de tuiles de leurs chiffres. Lorsque l’on parvient à faire ainsi le ménage, Threes offre une réelle récompense non seulement à l’esprit, mais aussi à l’égo !

Malgré leurs concepts basés sur des chiffres et des lettres, par essence peu propices aux explosions de créativité graphique, Letterpress tout comme Threes proposent un vrai festival d’animations rigolotes (la palme revenant à Threes pour ses tuiles pleines de personnalité). Les interfaces des deux jeux sont immédiatement claires et simples à prendre en main, de vrais modèles pour d’autres applications et jeux. On sent bien derrière cette apparente simplicité l’énorme travail de développement. Attention cependant : on peut tout à fait craquer pour Letterpress, mais le jeu n’est pas disponible avec un dictionnaire français.

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