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Interview

Touticom : les leçons d’un pro des apps mobiles

iOS 7, Android, flat design, relations avec Apple, développement… Touticom partage son expérience en matière de développement mobile.

iMike

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Par

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Touticom est une des sociétés leader en matière de conception d’applications mobiles. Avec son gros catalogue de clients (dont un certain MacPlus !), l’agence a depuis sa création en 2007 accumulé une précieuse expérience en matière de développement pour iOS. Elle nous confie ici quelques-uns de ces enseignements.

« iPod, téléphone, internet… Vous saisissez ? C’est un seul et même appareil et nous l’avons appelé… iPhone ! » C’est ainsi que Steve Jobs, en janvier 2007, a lancé le smartphone qui allait bousculer profondément le marché de la téléphonie… et susciter la création de Touticom.

Historiquement, deux ans auparavant, les fondateurs de Touticom avaient lancé la société Anode et Cathode, dont le coeur de métier est le design et les sites internet. Cette nouvelle entreprise représente l’évolution vers le mobile, « désormais évidente », déclare Jérôme Coutou, directeur de l’agence. Rapidement, les premiers clients ont frappé à la porte, comme Goom Radio, créé par deux anciens managers de NRJ, pour qui Touticom a également développé les applications radio de SFR et de la SNCF. SAGEM, Air France, des laboratoires pharmaceutiques, ou encore plus récemment Intermutuelle Assistance.

Quelles sont les principales demandes de vos clients concernant iOS ?

La demande a évolué avec le temps. Au départ, avoir une application iPhone institutionnelle était déjà en soi différenciant pour une entreprise. Au fur et à mesure, les demandes se sont faites plus précises, plus technologiques et nous sommes aujourd’hui très sollicités par les entreprises pour des applications métiers parfois extrêmement pointues et qui rentrent au coeur de la démarche commerciale ou opérationnelle de ces dernières.

iOS 7 : un recadrage et une réussite spectaculaire

Quelles ont été vos premières impressions sur la nouvelle interface d’iOS 7 ?

Nous sommes assez divisés sur la question. Personnellement, je pense qu’Apple a pris le parti de la simplification (à l’extrême sans doute) de son ergonomie et son design. Avec iOS 7 et son style très épuré, Apple s’est sensiblement rapproché de ses concurrents. Mais j’y vois surtout un recadrage. En effet, si vous comparez une à une les icônes, la lisibilité des nouvelles icônes s’est très nettement améliorée. En terme d’impact global, c’est une réussite spectaculaire.

Globalement, quel est votre sentiment sur le débat skeuomorphisme vs flat design ?

Les à-plats sont déconcertants et suscitent et susciteront beaucoup de débats. Mais cette simplicité apparence permet de trancher avec des effets visuels extrêmement qualitatifs et bluffants comme le parallaxe ou les animations (comme dans l’app Météo).

De quelle manière la nouvelle interface « flat design » d’iOS 7 a t-elle influencé votre travail et les demandes de vos clients ?

Beaucoup de clients sont à l’affût des nouveautés (comme ce fut le cas pour l’iPhone 5 et l’adaptation à la taille de l’écran). Là, nous sommes sur une refonte beaucoup plus en profondeur et parfois très impactante. Nous irons présenter à chacun de nos clients selon ses besoins ce que cela implique.

Les webapps et les apps natives vont coexister

Pensez-vous que les webapps remplaceront un jour les applications mobiles natives ?

Aujourd’hui les webapps cohabitent avec les applications natives. C’est d’ailleurs une demande récurrente de nos clients et nous réalisons avec Anode et Cathode l’ensemble des outils pour une présence complète sur chaque interface.
La question aujourd’hui est surtout entre les applications natives et les applications multiplateformes (type PhoneGap). Et là, la question n’est pas encore tout à fait tranchée.

En effet, nous avons de plus en plus de demandes multiplateformes (HTML5 + natif). Pour l’instant, des applications majeures comme Facebook qui ont tenté l’expérience du multiplateforme en sont revenus au natif, ce qui montre que le natif a encore de beaux jours devant lui.

Beaucoup d’analystes vont pourtant dans le sens d’une homogénéisation des OS. Mais Apple avec son écosystème complet défiera, nous le pressentons, ces projections. D’ailleurs, Samsung, qui développe son propre OS actuellement, semble également pencher vers la même conclusion.

Quelles sont les principales difficultés de travailler avec Apple ? Avez-vous des relations avec l’équipe de validation de l’AppStore ?

La principale difficulté de travailler avec Apple, c’est l’obligation de répondre aux guidelines et aux restrictions, ainsi que le délai de validation des applications. Mais c’est aussi ce qui est en fait le gage d’un Store propre avec des applications qualitatives.

Vous développez également pour Android. En terme commercial, sentez-vous que la plateforme de Google a pris le pas sur iOS ou iOS conserve t-il encore une marge d’avance sur Android ? Les clients demandent-ils d’abord une app iOS puis ensuite éventuellement Android, les deux en même temps, ou Android d’abord ?

Aujourd’hui, nous avons trois cas de figure :

1) Nos clients nous demandent une application iOS et en fonction du succès ou de la réponse à leurs besoins, nous sollicitent pour Android, voire d’autres plateformes (50 %).

2) Nos clients nous demandent directement iOS et Android (30 % des cas).

3) Nos clients nous demandent des applications sur plusieurs OS : iOS, Android, BlackBerry, Windows Phone (20 %).

Et dans ce cas, nous proposons soit du natif, soit du cross plateformes. Sachant que, pour nous, le natif pur est toujours préférable dès que l’application a quelques fonctionnalités particulières.

iOS ou Android ? Slip ou caleçon ?

Personnellement, préférez-vous développer pour iOS ou pour Android ? Pourquoi ?

Nous sommes experts dans ces deux plateformes. Pour des raisons d’organisation, de langage et de contrôle (par Apple), nous procédons quasiment tout le temps en commençant par la version iPhone. C’est pour nous aujourd’hui le langage le plus qualitatif.

Quelles sont les 5 apps que Touticom a développées dont vous êtes les plus fiers et pourquoi ?

1) Les Radios pour Goom Radio, SNCF et SFR : parce que ce sont les premières que nous avons faites et parce qu’elles proposaient un son nouveau.

2) Camille Lacourt : parce que ce fut à son lancement la première application d’un sportif français.

3) I AM HERE : au lancement, l’application a connu un gros succès. Elle a été intégrée à plusieurs applications. Aujourd’hui JE SUIS LA est intégré sous une nouvelle forme dans les applications pour Intermutuelle Assistance, comme MACSF.

4) Blind Test : jeu multijoueurs multidevice (jusqu’à 10) avec buzzeur. Une nouvelle version du concept est à l’étude.

5) Notre projet actuel : un projet formidable qui pourrait bien être dans le téléphone de chacun d’entre nous dans les prochaines années ! 😉

Touticom a aujourd’hui réalisé plus de 60 applications, pour tous types de clients dont des très grands comptes nationaux et internationaux. 20% de ces applications ont été réalisées pour des entreprises (non diffusées sur l’AppStore), et la tendance va en s’accélérant. Touticom est en pointe sur la création d’applications métiers et, au-delà d’être un prestataire mobile classique, propose des solutions globales clés en mains en partant des besoins clients d’aujourd’hui et en extrapolant sur ses besoins de demain.

L’application MacPlus a également été développée par les bons soins de Touticom !

Touticom