L’iPhone n’a plus la cote en France
La marque Apple semble être rentrée dans une phase de désamour en France. Une enquête du Huffington Post sur les marques mobiles préférées des français montre en effet clairement que le californien n’est plus vraiment en odeur de sainteté, renforçant plusieurs signaux inquiétants déjà entrevus sur le secteur. Non seulement Apple se retrouve systématiquement à la remorque de Samsung, et pour toutes les catégories d’âge concernées, mais chez les hommes, la marque à la pomme se retrouve même “larguée” à une 6ème place presque honteuse.
Certes, les jeunes entre 18 et 35 ans placent encore Apple à un petit point de Samsung et les femmes sont toujours un “bon” public pour la firme fruitière, mais globalement, et étant donné le positionnement haut de gamme de l’entreprise, l’effet de haute “désirabilité” des produits à la pomme ne fontionne plus vraiment. Pire, Apple est même très mal placée dès lors qu’il s’agit de considérer qu’elle est l’entreprise la plus éloignée du modèle idéal. Sur ce triste podium, Apple n’est battu que par RIM et Motorola, avec 10% des sondés qui préfèreraient se couper un bras plutôt que d’acheter un iPhone. Se retrouver dans le même panier que des sociétés tout de même passablement ringardisées depuis l’arrivée sur le marché de votre propre produit phare, voilà qui marque un retournement de situation pas vraiment positif pour le californien.
Les raisons de ce décrochage sont sans doute multiples : la crise n’arrange bien sûr rien, même si l’iPhone 4 et 4S ne sont pas forcément hors de prix, tandis que la couverture médiatique de l’américain, franchement très négative depuis deux ans, a sans doute aussi dessiné, au profit de ses concurrents directs, le profil d’une société peu recommandable, exploitant ses fournisseurs et n’étant plus capable d’innover. Au moment même où Samsung inondait la presse de ses réclames, en battant au passage un record mondial de budget marketing, l’impression ressentie par une large majorité de consommateurs ne pouvait rester durablement positive pour Apple. Incapable aussi, faut-il le reconnaître, de bien communiquer sur les avancées profondes mais aussi moins vendeuses de son iPhone 5 (améliorations sensibles de l’affichage et du son, processeur Apple), le constructeur n’aura jamais trouvé la parade à la communication bulldozer d’une concurrence se battant à coups de diagonales d’écrans et de processeurs quad-core.
Cette situation peu flatteuse pourrait bien perdurer au vu de la persistance des mauvais indicateurs économiques. Apple, marque haut de gamme, se banalise dangereusement en France.
