.fr : “abonné au gaz…”

La pochade chantée en 1955 par Bourvil pourrait fort bien redevenir d’actualité, et avec elle la fierté et l’attachement au service public du gaz et de l’électricité, même si les deux entités se sont séparées depuis.

En effet, les expérimentations que Electricité de France a menées sur le transport des données via le réseau électrique arrivent à leur terme, et la technologie est maintenant au point. De l’unique Megabit/seconde de l’année dernière, le plafond est maintenant passé aux 20 mbs, avec une perspective raisonnable vers des taux de transfert à 45 ou 50 mbs. EDF met ainsi son infrastructure à profit en créant dans l’environnement de ses transformateurs une véritable “boucle locale électrique“, chacun d’entre eux étant relié aux autres par de la fibre optique. Les données sont ensuite acheminées de façon classique par des modems adaptés à l’électricité. Ce type de technologie est aussi expérimenté comme solution de réseau local par le biais de sa filiale Edev CPL technologies dans le département de la Manche, dont le Conseil Général va étendre l’équipement à 56 collèges dont il a la charge.

Les obstacles réglementaires qui empêchent encore EDF de devenir prestataire de services en tant qu’opérateur télécom ne devraient plus tarder à être levés, le premier d’entre l’avait été il y a déjà maintenant un an. La prise en compte de la répugnance de FranceTelecom vis-à-vis de tout ce qui pourrait ressembler à une mise en concurrence ne date donc pas d’hier, et les autorités régulatrices semblent décidées à faire sauter ce verrou. Dans ce cas, pourquoi ne pas envisager la mise à contribution du réseau de fibres optiques de la SNCF à présent gérés par Réseau Ferré de France, comme ce fut le cas lors de l’ouverture du marché des télécoms à la concurrence, avec les effets que l’on connaît…

– L’Internet rapplique via la prise électrique
– La Manche branche ses collèges