Sims Medieval : gestion moyenâgeuse
Avec ce nouveau spin-off, la saga de gestion s’embarque dans le Moyen-Age. Alors, proclamé roi ou au pilori ?
Une nouvelle formule
Il faut savoir que Les Sims Medieval n’est pas une extension ni un add-on des Sims 3 et il ne nécessite donc aucun jeu préalable pour pouvoir être lancé. En effet, il s’agit d’un spin-off de la série originale, qui s’éloigne des jeux numérotés pour définir ses propres règles. Bien entendu, on garde les éléments de base des Sims mais ceux-ci sont dérivés à d’autres fins afin d’aboutir à un jeu relativement différent. Reste à savoir si ces nouveautés sont bien pensées et « réinventent » la série des Sims. Ce test est là pour éclairer votre bougie…
Une pincée de Moyen-Âge
Une cuillère d’objectifs
Tout d’abord, votre roi ne sera pas le seul personnage jouable, vous serez amené à créer de nouveaux bâtiments dans votre royaume bien vide au départ. Chaque bâtiment important construit débloquera une nouvelle profession à jouer. En plus du souverain, ce seront donc neuf autres professions que vous aurez à disposition parmi lesquelles le chevalier, l’espion, le marchand ou encore le médecin.
Une pointe de Sims (heureusement)
Ces deux besoins ainsi que la satisfaction de ses envies feront monter on descendre la jauge de concentration de votre Sim. Chacune de ses envies est gérée par le point faible du Sim. Un exemple : si votre Sim est ivrogne, il devra souvent boire de l’alcool sous peine d’être moins appliqué dans ses tâches. Le développement général du royaume influe également sur la gestion de chaque instant qui est donc nécessaire, afin de réussir le mieux possible votre quête.
Malgré ces quelques possibilités, le tout reste bien en dessous de ce que les amateurs des Sims connaissent déjà, afin de privilégier l’aspect quête prédominant dans le titre. À ce sujet, l’objectif en cours est constamment affiché en bas (sauf si vous désactivez l’option) pour vous rappeler constamment ce que vous avez à faire. Une façon bien astucieuse de ne pas faire oublier son devoir au vil procrastinateur que vous êtes !
Pas besoin d’être en mai, vous pouvez tout de même faire ce qu’il vous plaît et négliger tout cela pour vous défouler sur les pauvres villageois. Mais vous risquez de finir au pilori si vous persistez dans cette voie… À vous de faire le compromis entre défoulement et tâches à réaliser.
On notera également la disparition totale du mode Construction bien connu. Ici, les seules options de personnalisation passeront par le mode Meubles, qui consistent en un choix assez étoffé il faut le reconnaître d’objets utiles (baignoires, lit, etc.) ou simplement décoratifs (statuettes, tableaux, …).
Un petit goût de RPG pour un repas copieux
Votre progression sera rythmée un peu à la façon des jeux de rôle. On commence par différents types de points à glaner. Il y a tout d’abord les Points Royaumes (PR). Ceux-ci vous permettront de conquérir d’autres territoires ou de construire des bâtiments pour ainsi débloquer de nouvelles professions mais surtout d’améliorer le bien-être, la sécurité, la culture et les connaissances de votre royaume pour que vos Sims s’y sentent mieux. Autant dire que c’est un point à privilégier. Pour gagner tout cela, il faudra accomplir des quêtes bien entendu mais là, votre stock sera limité. En effet, vous serez bloqué par un stock de points quêtes qu’il faudra dépenser astucieusement.
Il y a donc de quoi faire dans cet univers médiéval. Malheureusement, l’incroyable répétitivité du schéma de jeu ainsi que des tâches à accomplir ne participe pas à captiver l’intérêt du joueur. Dommage, il y avait matière à faire un jeu qui se renouvelait un peu plus.—–
Une présentation du plat pas à la hauteur
J’ai trouvé pour ma part que les animations des personnages étaient de plus très saccadées mais il me semble que c’est une constante dans la série des Sims. L’amélioration sur ce point ne sera pas pour cette fois non plus. On pestera également sur un point qui pour ma part m’a particulièrement énervé, en l’occurrence la non-modélisation de certains lieux. Forêt, lieu, village, votre personnage, ne fera qu’entrer, ouvrir une boîte de dialogue puis ressortir. Ça manque clairement de finition sur cet aspect et c’est assez dommage quand on voit le point final de ce test…
Une explosion de saveur en bouche
L’humour également est omniprésent. Situations cocasses, quêtes sérieuses tournées en dérision, là aussi, le tout a été particulièrement travaillé pour tenter de vous décrocher un ou deux sourires.
Conclusion : une recette indigeste
Les Sims Medieval est un jeu qui essaye de convaincre deux publics différents : l’habitué de la série et le fan de jeu d’aventure/action plus dirigiste. Mais trop moyen sur ces deux points, le jeu peine à convaincre et à se montrer indispensable pour les deux types de joueurs. Il en reste un petit jeu sympathique mais qui risque au final de décevoir les habitués de la série tout comme ceux qui espéraient à un renouvellement de la saga Sims. On saluera tout de même l’ambiance générale qui se dégage du titre et le sauve peut-être du naufrage…
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– L’ambiance générale.
– L’humour omniprésent.
– Les musiques qui collent bien à l’univers.
– Assez long…
– … si on arrive à tenir jusqu’au bout.
– Beaucoup trop dirigiste.
– L’aspect personnalisation beaucoup moins poussé.
– Trop répétitif.
– Plutôt moche.
– Plusieurs zones de jeu non montrées.
Genre : gestion
Prix : environ 55€
Classification : 12 ans et plus
Disponible : Boîte
Développeur/Éditeur : Electronic Arts