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Nouvel iPad, le test (1) : nouveautés

Très attendue depuis quelques semaines, la nouvelle génération d’iPad a désormais corrigé ses défauts de jeunesse : il est temps de succomber si cela n’avait pas déjà été le cas.

Boro

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Est-on supposé – deux ans après avoir largement «créé» un secteur et ébranlé les voisins en donnant vie à une «vision» qui datait de plus de 40 ans – réinventer la roue sous prétexte de nouveauté, et afin de donner aux commentateurs l’occasion de faire un papier sensationnaliste… ou bâclé plus rapidement avec le simple copier-collé des nouvelles caractéristiques ? C’est pourtant le mauvais procès qui était parfois fait à Apple à la sortie de son iPad de 3e génération, certains allant même jusqu’à laisser pointer une joie malsaine alors même que la plupart des caractéristiques avaient fini par «fuiter» dans les sites spécialisés (lire Un Special Event sous le signe de la «HD»?).

Un peu plus de 10 ans après l’échec patenté du «Tablet PC» sous Windows, la marque à la Pomme semblait pourtant suffisamment sûre de son fait pour avoir baptisé tout simplement «nouvel iPad» la 3e génération de sa tablette tactile, au même titre qu’elle parle depuis longtemps de «nouvel iMac»ou de «nouvel iPod». Doit-on y voir l’indice de l’apparition prochaine d’un éventuel «iPad nano» ? Il est trop tôt pour le dire, Apple ayant la particularité de se concentrer sur quelques produits dont elle soit fière, quand ses concurrents ont plutôt tendance à multiplier les modèles… ce qui est évidemment plus commode pour se poser en prescripteur, voire en arbitre des élégances.

C’est oublier un peu vite que c’est le tête-à-tête avec l’utilisateur, autour de la question centrale des usages, qui tient en fait le rôle de juge de paix et qui décide si oui ou non le déclic s’opère, c’est-à-dire en définitive si l’appareil fera partie de votre vie numérique – de votre vie tout court – ou bien s’il restera au fond d’un placard avant de finir sur eBay. C’est de ce point de vue-là dont il sera question ici, compte-tenu bien entendu des deux modèles qui l’ont précédé à une année d’intervalle.

Premier contact

Dès le premier contact avec l’emballage, l’utilisateur habituel de la marque est en pays de connaissance : le carton d’emballage a ce grain particulier des packaging d’Apple, où la sobriété est pourtant de mise. On sait à la fois l’importance accordée par Jobs depuis le premier Macintosh à ce premier moment avec le produit que représente le déballage, et le souci constant qu’Apple a porté depuis des années au volume de ses emballages : ce «nouvel iPad» ne déroge pas à ses prédécesseurs – il est encore réduit par rapport à celui du 1er iPad –et il n’y a toujours pas un espace inutile dans ce même carton – recyclé ! – qui rappelle pourtant celui des chemises de luxe.

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Le film qui protège la tablette est le même que celui qui protège MacBook et iMac et, une fois celui-ci retiré, l’iPad est prêt à fonctionner : sa batterie est en effet chargée à moitié par précaution. Le bouton de déverrouillage ayant glissé, l’iPad vous propose de choisir votre langue et votre pays, avant d’opter éventuellement pour l’un des réseaux WiFi qu’il a détecté dans votre environnement. A partir de ce moment, vous êtes prêt à enregistrer votre iPad, ou à lui transférer vos réglages à partir d’une sauvegarde de votre ancien iPad : soit à partir d’iCloud, soit à partir d’iTunes.

C’est le moment où, véritablement, vous allez être en contact avec le nouvel écran.

Qu’est-ce qui a changé ?

On serait tenté de répondre : «L’écran, l’écran et encore l’écran», tant celui-ci saute véritablement aux yeux, mais également tant les changements intervenus sur cette 3e génération d’écran procèdent véritablement de ce nouvel écran, affublé de l’épithète «Retina» tout comme celui des iPhone 4 et 4S, comme l’avouent sur la vidéo de présentation Scott Brodick, le patron du marketing-produit de l’iPad, et l’immense Bob Mansfield qui cornaque lui l’ensemble de la division Hardware Engeneering chez Apple.

L’écran de 9,7 pouces de diagonale quadruple ainsi sa résolution et passe de 1024 x 768 à 2048 x 1536, en entraînant à sa suite l’ensemble des caractéristiques : toujours pour 241,2 mm sur 185,7 de hauteur et largeur, son épaisseur gagne 0,6 mm et son poids 51g pour le modèle WiFi (652g contre 601) et 49g pour le modèle WiFi + 4G (662g pour 613).

Dans cet espace confiné, sont pourtant entrés, outre le nouvel écran :
– le nouveau System on Chip A5X, avec un GPU quadri-core et 1 Go de RAM;
– la puce Bluetooth 4.0 et le modem 4G… utilisable seulement aux US
– la caméra arrière iSight à 5 megapixels héritée de l’iPhone 4 et la caméra frontale toujours VGA, dont les capteurs sont fournis par Sony (source CNET) mais qui sont équipées des nouvelles lentilles développées par Apple;
– la nouvelle batterie surtout, qui représente bel et bien le morceau de bravoure de ce nouveau modèle, avec 42,5 W/h contre 25 W/h (source iFixit), et la majeure partie du poids de cet iPad nouveau avec pas moins de 205g… c’est-à-dire davantage que la coque d’aluminium, l’écran ou la plaque de verre (source Apple) !

Dès lors, la performance d’Apple réside sans doute davantage dans ce qui n’a pas changé – l’autonomie toujours à peu près équivalente à 10h – compte-tenu du bond spectaculaire réalisé dans le secteur de l’affichage, dont on sait qu’il est le secteur le plus dispendieux en énergie dans un appareil nomade.

L’affichage n’est d’ailleurs pas le seul a avoir gagné en performance, et la fonction de dictée proposée par Apple, bénéficie elle aussi du gain de puissance général apportée par le GPU quadruple de la puce A5X, avec le concours des innovations logicielles que la marque a développé en commun avec la communauté Open Source : LLVM, Grand Central Dispatch ou OpenCL.

Quant au design, celui-ci ne change pas et les quelques grammes et millimètres concédés, visiblement aux regrets de l’équipe, passent aisément inaperçus.

A lire ensuite : 2e partie : nouvel iPad, mise à l’épreuve