Suivez-nous

iTrafik

iPad 4, le test (2) : à l’usage

Boro

Publié le

 

Par

ipad4-6_copy.jpg

Question performances pures, la promesse est donc tenue. (lire iPad 4, le test (1). Restent donc à examiner comment ces nouveautés se comportent dans un usage quotidien. Morceau de bravoure : la photo et la vidéo.
ipad4-8.jpg

À l’usage

On le voit, il y a donc une différence réelle au niveau du confort d’utilisation, et ce quels que soient les applications : même Garageband est à présent lancé en une poignée de secondes ! Mais c’est à propos de la photo et de la vidéo, alors que l’on connaît l’importance grandissante prise par le nouveau segment des « Cameraphone » au niveau des usages, que l’iPad 4 mérite que l’on s’arrête un peu.
image_2.png
On l’a dit, celui-ci bénéficie d’un capteur de 5 mégapixels sur sa face arrière, fourni par Sony comme c’est le cas pour une bonne partie des fabricants de téléphones, comparable à celui de l’iPad 3 ou même de l’iPhone 4. À ceci près qu’il bénéficie à présent d’un certain nombre d’avancées, jusqu’ici réservées aux iPhones. C’est le cas du capteur arrière de luminosité comparable, à ce que Sony a intégré depuis plusieurs années aux capteurs Exmos de ses propres appareils photo traditionnels, que l’on connaît depuis l’iPhone 4S et qui est également présent sur l’iPad mini. C’est également le cas de l’objectif à 5 lentilles développé par Apple, lui aussi apparu avec l’iPhone 4S, qui permet de descendre au besoin jusqu’à une ouverture de f: 2,4 en cas de faible luminosité.

left> right>

crop_100_lowlight_copy-2.jpg
La différence, comme on le voit ci-dessus, est réelle même si elle est ténue : dans des conditions de faible luminosité et avec un agrandissement maximum, le gain est indéniable. Cependant, cette luminosité supplémentaire est parfois difficile à gérer dans des conditions de luminosité particulières, avec une forte amplitude dynamique, comme des prises de vue en intérieur et à proximité d’une source lumineuse par exemple. Les photo-sites du capteur sont en effet de très petite taille et de faible capacité dynamique, tandis que le processeur qui traite le signal en amont du capteur n’a pas les capacités de calcul ne serait-ce que d’un appareil photo compact. Apple a donc dû faire appel une nouvelle fois aux brevets de Sony, en intégrant sur ce modèle la possibilité d’indiquer “à la volée” au système le réglage de l’exposition, par toucher de la zone désirée, que ce soit en mode vidéo ou en mode photo, lorsque le système de détection de visages (que l’on doit également au japonais) n’est pas utilisable.

left> right>

crop_100_normal-2.jpg
Comme on le voit dans le petit film ci-dessous, où nous avons placé ce capteur dans une « situation impossible » (cocotte noire sur un piano noir et sous un éclairage halogène de hotte à 4 × 20 W), si l’on ne force pas le système à caler l’exposition sur les parties les plus claires de l’image (la carotte) l’image est surexposée d’un bon diaphragme, compris sur les parties noires directement exposées à la lumière : en l’absence de flash, le réglage manuel est donc nécessaire, y compris pour la vidéo, dans ce type de cas. Il s’agit pourtant bel et bien d’un progrès : en sur-exposant de la sorte, l’iPad assure davantage de matière dans les ombres, une fois les réglages corrigés (au besoin automatiquement dans iPhoto)



Note : la photo prise avec l’iPad 4 est dans la partie inférieure du “split” (première séquence), et la dans la partie inférieure pour ce qui est de la vidéo (2e séquence). N’hésitez pas à passer en visualisation plein écran. Les lentilles (les nôtres, pas celles d’Apple) sont fournies par BioCoop.

_
Autonomie

Dernier point : malgré la puissance accrue du processeur Apple a réussi à maintenir une autonomie d’une dizaine d’heures, avec cette fois encore pour contrepartie une recharge particulièrement longue. Celle-ci est de l’ordre de 3 % de gain pour 15 minutes de charge. On aura donc intérêt à mettre systématiquement en charge sa tablette avant une longue journée de travail, à moins d’être sûr de disposer d’une prise électrique une bonne partie du lendemain.

Conclusion

A l’évidence, le pari est gagné pour Apple : pour la plupart des tâches qui sont celles accomplies par un humain normal sur un ordinateur ordinaire, cette 4e génération d’iPad est à présent capable de prendre le relais de l’ordinateur portable, sans que l’utilisateur ait la sensation de faire des concessions en matière de puissance et de réactivité. Il aura même en prime la stimulation et le plaisir de la nouveauté de l’interface tactile, largement défrichée par l’utilisation de l’iPhone ou de ses répliquants androïdes, mais avec un confort renouvelé par une surface d’écran bien plus importante. Sur ce point, l’iPad 4 marque bel et bien un point de rupture important avec les 3 premières générations de tablettes, et c’est l’iPad 2 resté au catalogue au tarif de 409 € qui apparaît cher, tant les différences perçues avec ce nouveau modèle paraissent du coup vertigineuses et alors que, est-il besoin de le préciser, l’écran Retina est toujours aussi sublime… même si on a tendance à s’accoutumer à son confort !
ipad4-6_copy.jpg
Apple a également fait évoluer la qualité de sa caméra frontale pour la mettre au standard « FaceTime HD », avec un gain notable dans la qualité de l’image transmise, pourvue que celle-ci s’accompagne d’une transmission à la hauteur. Les améliorations apportées à sa caméra dorsale iSight, avec un objectif désormais «maison » et un capteur qui doit de plus en plus à Sony, hérités des générations précédentes d’iPhone, sont également les bienvenues. L’absence de flash se fait du coup d’autant plus cruellement sentir et c’est dommage, bien que la camera se paie le luxe d’exposer “à droite”, pour préserver les détails dans les ombres. Enfin, Apple semble s’être rapproché encore davantage de Sony pour cette dernière génération de ‘devices’ (lire iPhone 5 : le chef refait sa carte) : on aurait aimé du coup la généralisation de la fonction Panorama, qui reste réservée à l’iPhone (4S & 5).

Les possesseurs d’iPad de première et de 2e génération qui ont été convaincus par cette première expérience peuvent sans rougir, en fonction des arbitrages financiers en cette période de fêtes, se poser la question du passage vers cette 4e génération d’iPad, quitte à se tourner vers le marché de l’occasion avec leurs anciens modèles pour se financer… s’ils non pas de jeunes têtes blondes (ou brunes) à la maison pour les leurs réclamer ! Les possesseurs d’iPad 3 pourront quant à eux prendre leur mal en patience, devant leur écran Retina.

Quant à ceux qui hésitaient encore avant de franchir le pas, il n’ont désormais plus de raison technique de le faire; seule demeure la question du budget avec un ticket d’entrée à partir de 509 €… à moins qu’ils ne se tournent vers l’iPad mini ?

– l’écran rétina
– la vitesse du processeur A6X
– l’autonomie inchangée
– la caméra FaceTime HD
– la caméra iSight améliorée
– le connecteur lightning


– l’absence de flash
– pas de fonction Panorama

iPad sur la boutique d’Apple