SETI@Home meurt, vive SETI@Home !
Le projet SETI@Home dirigé par l’université de Berkeley en Californie a officiellement fermé ses portes le 15 décembre avec un au revoir sous la forme d’un courriel envoyé par les responsables aux différents participants. Après six années de calculs intensifs de millions d’ordinateurs à travers le monde dans le but d’analyser des signaux radios venus de l’espace pour tenter de mettre en évidence des signes de vie extra-terrestre, le projet clos ses portes sous sa forme actuelle.
Au total ce sont deux millions d’années de temps processeur qui auront été accumulées pour 50 To de données traitées (soit 50 000 Go). Le logiciel disponible sous forme de programme ou d’économiseur d’écran aura été téléchargé plus de cinq millions de fois en six ans ! Son succès a été tel que le temps de traitement d’une unité de données téléchargée était devenu l’étalon de la puissance d’une machine, certains augmentant au maximum les performances de leur engins pour atteindre des temps de traitements minimaux.
Mais le projet n’est pas passé aux oubliettes, il va changer de direction et être pris en charge par la Berkeley Open Infrastructure for Network Computing (BOINC), un projet open-source de grille de calcul qui continuera de faire calculer des transformées de Fourrier aux ordinateurs de la Terre entière pour détecter des signaux radios atypiques. Il s’ajoutera aux autres projets de BOINC qui permettent déjà d’autres types de calculs dans d’autres domaines de l’astronomie, dans celui de la climatologie ou pour la recherche en biologie.
Les statistiques du SETI@Home Classic sont désormais figées mais elles seront bientôt récupérées par le BOINC pour que la course à la tête du classement puisse continuer.