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Economie

Yahoo : Ballmer remet le couvert

Boro

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De la tournée mondiale du “World Charity Tour”, conduit avec la Fondation Gates, aux diverses prestations de Steve Ballmer façon Medrano, les dirigeants de Microsoft ont pas mal payé de leur personne ces toutes dernières années pour tenter de faire oublier – autant que faire se peut – la détestable image de croquemitaine traînée par l’éditeur de Redmond, véritable imago fondatrice dans l’imaginaire collectif de l’internet grand-public…

Seulement voilà : chassez le naturel, il ne tarde pas à revenir au galop et l’Ogre de Redmond a fini par tomber le masque. Foin des chattemines et des pattes de velours, Steve Ballmer s’est fendu d’une lettre aux dirigeants de Yahoo! au ton carrément comminatoire, les enjoignant d’accepter son offre de rachat – revue à la baisse – sous trois semaines. Faute de quoi Microsoft se tournerait directement vers les actionnaires du portail internet, quitte à leur faire élire un nouveau conseil d’administration à l’échine plus souple. Début février, les dirigeants de Yahoo! avaient déjà décliné les avances de Ballmer, et une offre de rachat à 44,6 milliards pour partie en numéraire, pour partie en monnaie de singe payée en actions Microsoft (voir l’édito du 4 février)

Jerry Yang et Roy Bostock à la tête de Yahoo! ont une nouvelle fois refusé l’offre de Microsoft, toujours nettement sous évaluée à leurs yeux, par l’intermédiaire d’une lettre ouverte.

Ils en profitent pour mettre les points sur “i” et relèvent la tendance à déformer les faits de leurs adversaires. Ils reprochent à Steve Ballmer de clamer haut et fort que Yahoo! ne cherche pas à négocier alors qu’il était lui même présent aux deux rencontres au sommet et qu’il avait, selon les dirigeants de Yahoo!, le pouvoir d’assouplir la position de son entreprise pour faire avancer les choses.

Yahoo! y répète également sa position, identique depuis le départ : l’offre de Microsoft ne valorise pas la société à sa juste valeur, si une nouvelle offre prenait cet argument en compte et que le rachat soit créateur de valeur pour les deux groupes, plus aucun obstacle n’empêcherait le mariage des deux sociétés.

Et pour faire bonne figure, on dit étudier chez Yahoo! toutes les options alternatives (il en reste ?).

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