Le Bluetooth 6.1 va rendre vos appareils presque impossibles à pister
Moins gourmand en termes de CPU, moins énergivore, plus de confidentialité : voici le vrai Bluetooth nouvelle génération !
Même si l’on parle peut-être moins du Bluetooth ; lui qui est à l’ombre du Wi-Fi, du cellulaire ou de l’Ultra Wideband, c’est bien cette technologie qui assure la connexion avec une multitude de nos périphériques. Il est indispensable au fonctionnement d’appareils comme les AirPods, Apple Watch, et des fonctionnalités comme Handoff ou AirDrop reposent en partie sur lui. Alors quand une mise à jour de ce standard touche à la fois à la vie privée et à l’autonomie, nous ne pouvons pas l’ignorer.
Le Bluetooth 6.1, qui succède logiquement au Bluetooth 6.0, prolonge une tendance déjà amorcée avec ce dernier : sécuriser la connectivité sans alourdir la consommation, une exigence constante pour Apple.
Le Bluetooth devient vraiment moins traçable
L’un des points les plus sensibles du Bluetooth grand public, c’est sa capacité à être utilisé à des fins de pistage. La norme utilise des adresses d’émission, qui ; même si elles sont techniquement temporaires ; peuvent être repérées et associées à un même utilisateur sur la durée.
Nouveauté, le Bluetooth 6.1 améliore le système d’adresses appelées Randomized Resolvable Private Addresses (RPA). Leur fonctionnement : changer automatiquement et de manière aléatoire entre 8 et 15 minutes, au lieu de rester fixes sur des intervalles prévisibles. Le tout sans solliciter le processeur de l’appareil, puisque la gestion est transférée directement au contrôleur Bluetooth.
Concrètement, cela rend vos appareils bien plus difficiles à identifier sur le long terme, tout en évitant que le processeur tourne inutilement en arrière-plan : un double bénéfice pour la vie privée et pour l’autonomie.
Un gain d’autonomie… mais pas pour tout de suite
En déléguant la gestion des adresses aléatoires au contrôleur Bluetooth ; et non plus au processeur principal ; l’appareil limite ainsi les cycles inutiles côté CPU. Résultat : moins de calculs, donc moins de consommation électrique, en particulier sur des appareils très contraints comme les AirPods ou l’Apple Watch.
Cela dit, les premiers appareils compatibles Bluetooth 6.1 ne sont pas attendus avant 2026. L’iPhone 17 pourrait bien embarquer la norme 6.0, voire 6.1 si Apple anticipe ; ce qu’elle a déjà fait par le passé. Toutefois, côté accessoires, il faudra patienter, sauf mise à jour firmware miracle.
À court terme, peu d’appareils tireront parti de cette nouvelle norme, mais d’ici deux ou trois ans maximum, la majorité des accessoires et terminaux compatibles devraient intégrer ces améliorations en natif. Apple, comme les autres constructeurs concurrents, aura probablement intégré ces gains dans la conception de son matériel. Il s’agit là d’une évolution de fond ; rien de stupéfiant en soi ; mais cela reste tout à fait cohérent avec la logique d’optimisation qu’Apple applique à son écosystème.
- Une mise à jour du Bluetooth vers sa version 6.1 va renforcer la protection contre le suivi passif des appareils.
- Cette évolution réduit aussi la charge énergétique, en allégeant le travail du processeur.
- Les premiers appareils compatibles n’arriveront pas avant 2026, mais Apple pourrait adopter la norme plus tôt.