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Android: Google resserre les boulons

iMike

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Après avoir laissé n’importe qui faire à peu près n’importe quoi avec Android, Google a décidé de resserrer les boulons. Désormais, les constructeurs qui voudront recevoir en avance les versions les plus à jour du système d’exploitation devront dévoiler leurs projets au moteur de recherche, et c’est Andy Rubin (le patron du développement de l’OS) lui-même qui donnera son aval… ou pas.

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Voilà qui change singulièrement des débuts d’Android en 2008, où tout le monde pouvait librement s’emparer du système d’exploitation pour l’adapter à ses besoins, avec ou sans le consentement de Google, trop heureux de voir son OS largement diffusé – avec le résultat que l’on sait : d’innombrables PMP et smartphones «no name» sous Android dévaluant l’expérience utilisateur, des surcouches graphiques parfois plus laides que l’interface originale, des opérateurs ratiboisant le système pour enfermer leurs clients, des mises à jour qui n’arrivent jamais à leurs destinataires, une grande fragmentation…

Toute cette agitation a réussi à mener Android vers les sommets, en passant d’une part de marché de 9% en 2009 à 31% cette année, ce qui en fait la première plateforme mobile au monde à l’heure actuelle.

La nouvelle procédure a été mise en place pour s’assurer de la qualité de l’expérience, corriger des bogues, et bâtir «ensemble un dénominateur commun» avant d’entamer la phase de personnalisation du système, d’après John Lagerling, responsable des partenariats Android. Il s’agit pour Google d’éviter la fragmentation et d’avoir le dernier mot sur ces fameuses interfaces customisées.

HTC, Samsung, mais également Facebook développent ou proposent de telles surcouches graphiques. Il se murmure d’ailleurs que le réseau social est particulièrement mécontent de demander son avis à Google concernant les modifications apportées à Android…

À la lumière de cette nouvelle politique, Android reste t-il un système open-source ? Sans doute que oui, mais certains partenaires seront plus choyés que d’autres et pourront lancer les premiers leurs appareils sous une version d’Android plus récente que la concurrence. Un bel avantage concurrentiel, même si on a vu avec le Xoom de Motorola qu’il vaut mieux éviter de partir trop vite (lire «Combien d’apps pour Honeycomb ?»).

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