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Brevets : à travers la presse déchaînée…

“A travers la presse déchaînée”, s’intitule une rubrique du Canard consacrée aux “perles” de leurs confrères, sur les sujets les plus divers. En ce qui concerne l’actualité d’Apple, et singulièrement celle de ses brevets, le sujet mériterait au minimum une chronique hebdomadaire…

Boro

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“A travers la presse déchaînée”, s’intitule une rubrique du Canard consacrée aux “perles” de leurs confrères, sur les sujets les plus divers. En ce qui concerne l’actualité d’Apple, et singulièrement celle de ses brevets, le sujet mériterait au minimum une chronique hebdomadaire… :langue

Jeudi 4 mai, c’est CNET qui se prenait les pied dans le brevet sans-fil en répercutant le n° 20060095339 de l’office américain, portant sur la réservation de medias numériques – avec le “marquage” en quelque sorte sur un premier appareil avant d’effectuer l’achat sur un 2e appareil – évoqué le premier par Macsimum News. Il faut dire que ce dernier ne leur avait guère facilité la tâche, en se contentant de copier coller le contenu du brevet sans une once de commentaire ou de mise en perspective.

Pour l’essentiel, le brevet examine la possibilité pour un appareil sans-fil d’identifier un morceau à la volée lors de son écoute, et de transmettre le “signet” à un second appareil connecté au réseau, en vue de son examen à tête reposée et bien entendu, de son achat en ligne. Chose exceptionnelle, il est fait mention de sonnerie téléphonique dès l’abstract, ce qui n’a pas manqué tout de même de conduire notre Rouletabille sur la piste du téléphone portable. Jusqu’ici, bravo. Sauf que le véritable intérêt de l’invention montre non seulement qu’Apple s’intéresse à la téléphonie au moins depuis fin décembre 2004, mais avant tout qu’elle a envisagé l’évolution de son modèle de vente vers la distribution “au robinet”, sur abonnement et de type “webradio” comme le fait déjà Real avec son service Realmusic, éventuellement sur un téléphone ou un iPod doté de capacités radio satellite comme il en a été un moment question. Inutile de “marquer” un morceau qui se trouve déjà en votre possession pour le racheter… à moins qu’Apple ne compte s’appuyer sur le partage des listes de lecture d’iTunes, dans un réseau local comme celui d’une fac par exemple. Autre possibilité, le “double download” d’un morceau acheté via le téléphone – plus que jamais terre promise de l’industrie du disque – et stocké également sur l’ordinateur.

Autre brevet publié le 4 mai par Apple et aussitôt répercuté, le n° 20060095848
déposé cette fois le 4 novembre 2004 et portant sur une “interface utilisateur audio pour appareil électronique“. Le principe repose sur une étiquette meta apposée sur le fichier numérique, contenant les principales informations de celui-ci : titre, interprète, album, compositeur dans le cas d’un fichier musical, mais il peut tout aussi bien s’agir d’une liste de lecture. Lue par un dispositif d’énonciation de texte, comme par exemple ‘VoiceOver’ pour le système d’accessibilité d’OS X pour les déficients visuels, les étiquettes permettent de naviguer au sein du contenu d’un iPod, ou d’un téléphone portable, sans avoir à garder les yeux rivés sur l’écran de l’appareil.
On voit immédiatement l’intérêt de ce type de navigation dans un système automobile embarqué grâce à une télécommande, dont Jobs a récemment rappelé l’intérêt à ses actionnaires : ce sont 50% des voitures neuves disponibles sur le marché américain qui disposeront d’un système pouvant accueillir l’iPod dès la sortie de l’usine, ou bien quand l’appareil est enfoui sous des épaisseurs de vêtements, parfois conçus autour de lui. Les petits gars de Unwired View eux ont immédiatement vu tout le parti qu’on pouvait tirer du gizmo pour naviguer également dans son catalogue de videos… sans avoir à regarder l’écran… Y’a des visionnaires, décidément :langue

Pour être tout à fait complet sur le sujet, ce type d’étiquette meta ajouté au fichier n’est pas sans rappeler la démarche du consortium DDEX pour normaliser un étiquetage unique des fichiers musicaux, grâce à un meta tag XML accolé dès la numérisation. Le brevet n° 20060100924 proposé le 5 novembre 2004 et que nous vous avons présenté succinctement hier matin en avant-première couvre précisément ce type de marquage (voir la chronique du 11 mai 2006).
La prochaine fois, on s’attaque aux sottises que la presse française “sérieuse” racontent sur Boot Camp ou sur le Music Store, on les sent assez “chauds” là… :langue

CNET
MacsimumNews
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