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Prospective

‘Mon cher iPod…’

Les membres de La Rédac – toutes génération confondues – ont pris leur plume et racontent leur expérience utilisateur. Et vous? L’iPod a-t-il changé votre manière d’écouter la musique?

Ormerry

Publié le

 

Par

Itoo

Lorsqu’il est apparu en 2001, je dois, à ma grande honte, avouer que l’iPod m’a semblé de prime abord être un gadget parfaitement inutile. C’était pour moi, une sorte de jouet luxueux pour technophile boutonneux, objet voué à passer aux oubliettes de l’histoire pour rejoindre nombre de ses congénères malheureux. Depuis, mon jugement a fort heureusement bien changé.

A tel point que je viens d’acquérir le quatrième. Un magnifique modèle vidéo 5G 30 Go, après avoir possédé un 4G 20 Go, puis un iPod Photo 80 Go et un superbe Nano 2 Go. Non pas que je sois un collectionneur compulsif ou un distrait qui perd tout, mais parce que, de nature généreuse, je les donne à ceux à qui je pense que cela peut faire plaisir. (Attention, il est inutile de me bombarder de mails, ma générosité se borne à mes proches …)

Après m’être rendu compte (trop tardivement) que je pouvais trimballer l’ensemble de ma discothèque avec moi et l’écouter partout, je me suis mis à utiliser la petite bestiole de manière plus professionnelle. En fait, outre les sauvegardes indispensables de carnet d’adresse et de calendrier, j’ai rapidement fait l’acquisition d’un iTalk. Depuis, l’iPod me sert pratiquement quotidiennement à enregistrer tout ce qui se dit aux nombreuses réunions auxquelles je suis tenu d’assister. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour me souvenir de qui a dit quoi, et cela me vaut toutes les félicitations de mes collaborateurs pour la qualité de mes compte-rendus hebdomadaires. Sans l’iPod, je suis perdu et je ne peux plus me permettre d’être inattentif. Il faut alors que je prenne des notes, et j’en ai perdu à la fois le goût et l’habitude.

Ceux qui me voient à mon bureau avec des écouteurs dans les oreilles pensent que je ne fais pas grand-chose. Ils sauront maintenant que, oui, je travaille, et non, je ne glande pas, bien que j’en aie l’air …

J’attends donc avec impatience la sortie d’un iPod de plus grande capacité qui me servira de backup Time Machine à la sortie de Léopard. Et si ce nouvel iPod, à grand écran tactile, téléphone, GPS, moulin à café, écrase légumes me semble superflu, je ravalerai mes à priori, et j’attendrai de lui trouver quelque chose de plus à faire pour me rendre service, c’est promis.

Ybu

Il y a une dizaine d’année, je découvrais le mac en l’implantant dans une radio à des fins de production et de diffusion… A ce moment le CD était le support incontesté, les graveurs rarissimes et le support le plus pratique et novateur pour transporter/stocker de la musique était le Minidisc. La découverte des possibilités des PowerMac fut pour moi révélatrice… Leurs capacités laissaient pour la première fois envisager de stocker du son en quantité importante et de pouvoir le diffuser à partir de play-lists… Client assidu des disquaires du coin, l’idée de centraliser sa discothèque naissait alors chez moi… Même si l’outil était encore un peu rudimentaire (DD externe 4,3Go, compression sonore très destructive, base de données sous 4D, pas de CDDB, obliger de ripper puis de compresser…) c’était une réellement une sorte de iTunes avant l’heure et un ami et moi l’avions déjà envisagé pour se délester de la tâche musicale lors des soirées entre amis… Mais tout cela restait basique et si je rêvais d’un ordinateur capable de stocker ma discothèque, je n’imaginais pas qu’un logiciel aussi bien conçu que iTunes allait débarquer si rapidement…

Et oui, si je devais retenir un logiciel made in Apple de ces dernières années, ce serait sans aucun doute iTunes. Lorsqu’en 1999 (il me semble) est arrivée la version 1.0, je désespérais de ne pas trouver un lecteur MP3/CD audio à la hauteur sur Mac. Il fallu quelques versions pour arrivée à un programme abouti et voilà que je commençais à transférer ma discothèque sur mon Mac. C’était le moment des premiers iPod au prix prohibitif pour une capacité de stockage plutôt faible… Avoir toute sa discothèque dans sa poche avec une qualité audio correcte approchait mais à l’époque des iPod 2G je me souviens avoir émis le souhait d’un 80 Go. Souhait récemment exaucé puisque j’ai depuis deux semaines mon premier iPod, un vidéo 80 Go.

Plus que l’iPod, c’est donc iTunes qui a changé ma façon d’écouter de la musique. Pouvoir accéder à n’importe quel titre en un clic de souris, surfer dans sa discothèque jusqu’à épuisement, se laisser surprendre par le mode aléatoire. C’est pour moi la véritable révolution de la musique dématérialisée. Et si j’y vois un inconvénient, c’est celui de la qualité, compression, cheminement du flux audio soumis à divers traitements pas toujours très transparents (l’option “correcteur de son” de iTunes est à proscrire), etc… Si il y a quelques années l’achat d’un lecteur audio se faisait sur des critères de qualité de restitution audio, ceux-ci sont désormais souvent renvoyés après les critères logiciels et d’espace disque .

Pour l’iPod, difficile de dire ce qu’il change dans ma vie au bout de si peu de temps… Mais pouvoir avoir l’intégralité de sa discothèque partout avec moi est un rêve d’adolescent dont je ne me lasse pas. Avoir en plus son carnet d’adresse et sa photothèque dans un petit boîtier au design si soigné me comble. Reste maintenant à Apple d’implanter rapidement une fonction pour y synchroniser son dossier utilisateur pour accéder à l’intégralité de sa vie numérique depuis n’importe quel Mac! C’est désormais ce que j’attends impatiemment!—–

zoz

Pour commencer, je n’ai jamais eu à posséder d’iPod, je vais donc parler exclusivement d’iTunes, bien que j’ai eu de temps en temps la possibilité d’en connecter à mon ordinateur.

iTunes a été une grande découverte, jeune switcher, j’étais habitué à des petits logiciels comme FooBar qui permettait d’exécuter rapidement de la musique sans avoir une pléthore de paramètres à charger. Découvrant iTunes il y un peu plus de 2 ans et demi, j’ai été surpris. Déjà par l’aspect graphique, je le trouvais bien organisé, rapide de prise en main, quoique lourd, mais robuste. Depuis l’arrivée de l’iTunes 7, cela est devenu un point central de toute la gestion des médias, regroupant, musique et vidéos. L’accessibilité à la bibliothèques, sa gestion, les petits rien comme les illustrations d’album (avec notamment CoverFlow, qui doit encore s’améliorer) font, du détail, une exigence.

Bref, l’utilisation d’iTunes est devenue une habitude, et, pour peu que la bibliothèque soit remplie, constitue une véritable médiathèque que l’on peut ressortir pour soi, ou lors d’une soirée. Mais quoi de plus qu’un CD me direz-vous? c’est bien simple, un ordinateur posé sur une table présentant un front row intégrant iTunes parfaitement fait toujours fureur, essayez avec votre armoire à disques….

Ormerry

Aussi loin que je me souvienne, l’utilisation de l’iPod est pour moi synonyme de voyage. Adepte forcené de la radio, je n’utilise quasiment pas au quotidien mon petit baladeur audionumérique, lui préférant une flopée de transistors de piètres qualités sonores, disséminés dans les diverses ses pièces de mon domicile, et y circulant avec moi au fil des émissions et de mes déplacements, jusqu’à parfois se retrouver en trois ou quatre exemplaires empilés sur mon bureau, à côté des ordinateurs – ordinateurs qui, de fait, se trouvent être souvent l’ultime étape de mes pérégrinations domestiques avant qu’une horloge pressante de m’éjecte dudit domicile.

En revanche, il est deux circonstances où l’iPod m’est devenu indispensable.
Il s’agit tout d’abord des longs voyages en voiture ; avant l’irruption du baladeur audionumérique d’Apple dans ma vie, tout trajet de plus de deux heures nécessitait une longue phase de préparation musicale, ponctuée d’arbitrages douloureux, avec comme impératifs contradictoires 1) ne pas embarquer plus d’un vingtaine de CD, capacité maximale de la boite à gants 2) ne surtout pas faire l’économie du meilleur d’Henri Dès, de la compil des petits minous, et de Tom Pouce et Ribambelles, afin de ne pas risquer une insurrection du peuple de la banquette arrière 3) inclure deux bonnes heures de rock poilu à grosses guitares, seul remède à l’assoupissement au volant en conduite nocturne 4) constituer une sélection éclectique pour pouvoir à tout moment adapter l’ambiance musicale à nos envies. Inutile de préciser que seul l’iPod et ses heures de stockage musical nous ont permis de résoudre ce casse-tête.

L’autre occasion, toujours liée au voyage, où l’iPod est indispensable, ce sont les trajets en avion. Avant même que l’idée de podcast ait germée dans la tête de quiconque, je profitais de ces interminables heures dans une carlingue ou dans une salle de transit d’aéroport, non seulement pour lire quelque gros pavé, mais également pour écouter toutes ces heures de programmes radiophoniques en tous genres, enregistrés au fur et à mesure des mois avec l’idée de ne “surtout pas le rater”, mais évidemment accumulés sur des disques durs sans trouver le temps d’y jeter, auparavant, une oreille. Et dans ces circonstances, l’iPod, couplé à un casque à compensation de bruit, est l’idéal remède aux films pitoyables, aux programmes sonores indigents diffusés par l’accoudoir, à l’inconfort de votre siège et à l’irrépressible envie de passer par le hublot la grosse dame qui ronfle à vos côtés en étalant sur vos centimètres censément privatifs le superfétatoire adipeux de son anatomie.—–

Musyne

Winamp, Foobar, Zinf, le feu Sonic, et même Windows Media Player, j’en aurai essayé des lecteurs avant d’être satisfait. J’ai fait le saut vers iTunes quand j’ai eu mon premier Mac OS (on se sent un peu obligé !).
Il tourne là pendant que j’écris, il me réveille le matin et m’endort le soir, il lit mes clips, je le dirige avec la télécommande, il grave mes disques et mes compilations (avec des jolies pochettes !), il me permet de parcourir et d’acheter de la musique, d’écouter des radios ou d’importer mes CD. Évidemment je n’ai rien réglé, il se lance et voilà.
Je pourrais en rajouter, mais vous voyez ce que je veux dire. Pourtant l’aspect “usine à gaz” a pour habitude de me déplaire. Apple a su faire en sorte de garder iTunes léger et de ne pas le rendre confus. Ce logiciel est simple, puissant, et agréable ! L’organisation et les possibilités de recherches vous font trouver n’importe quel piste ou artiste dans le quart de seconde, quelque soit la quantité de musique que vous possédez.
Quant au son, la qualité du format AAC est excellente, le choix est aussi offert d’enregistrer mp3 si vous préférez plus standard. iTunes est relativement “souple” et “sympa” pour faire presque oublier les mesquineries des DRM et l’ignorance d’autres formats audio moins indispensables.

L’iPod lui, est un joujou justifié. Apple a ce don de créer un produit dont tout le monde se passait avant, qui grâce à quelques éléments bien combinés, devient l’appareil sans pareil. C’est un foutu lecteur mp3 après tout, un bout de plastique parmi tout ceux de Creative et des inconnus japonais.
Quand vous installez iTunes sur PC, une des nombreuses fenêtres qui nous proposent bêtement de continuer ou d’annuler (les installations Windows…) présentent un joli couple amoureux dans la nature, avec écrit par dessus “iTunes + iPod”. L’entente est là et l’union fait la force.

Outre le fait que comme son prix l’indique, il est effectivement bien fabriqué et livré avec de bons écouteurs et ce qu’il faut avec, l’intégration avec iTunes lui valent un fier avantage face aux lecteurs qui fonctionnent par “dossiers” (je ne parle pas des logiciels propriétaires codés avec les pieds).
Avec l’iPod encore il s’agit de simplement trouver ce dont on a envie et de l’écouter. La machine est justement bien conçue quand elle répond efficacement (et malignement) à notre volonté. Je parle, et je n’ai qu’un iPod Shuffle ! Pas d’écran non, ni d’accès aux artistes, listes, et fantaisies du coup. Pourtant quand je le branche, il se remplit à la demande d’une sélection aléatoire de titres que j’apprécie (selon le classement, l’écoute), de manière à ce qu’à chaque fois que je presse “lecture”, il me fait plaisir. Si je veux des titres ou un album en particulier, je transfère ça au début de la liste présente, je les retrouve sans effort. Son bête fonctionnement et sa bonne qualité lui valent des étoiles.

iTunes + iPod.
Il y a les possibilités, l’appareil, le tout nous est emballé dans un paquet “réfléchi” (différemment !). Apple : Think Different
Ca fait terriblement comprendre le terme “valeur ajouté” ou tout ces mots de nouvelles sciences qui se touchent : “ergonomie”, “utilisabilité”…—-

Neilime

Reçu en cadeau d’anniversaire pour mes vingt ans, quel symbole (!), le premier modèle d’iPod doté d’un disque dur énorme de 5 Go a avantageusement remplacé mon walkman d’alors. Seul défaut de taille, la radio présente comme une évidence sur le walkman n’était pas disponible sur l’iPod et passons sur les écouteurs peu discrets, rapidement remplacés.

A l’époque, toute ma musique et plus encore rentrait sans problème sur son disque dur. Et c’est la vraie révolution, pouvoir encoder ses CD sous iTunes pour se promener avec sa discothèque complète que ce soit en transport en communs avec un casque, sur la route des vacances avec un adaptateur cassette pour l’autoradio ou en soirée, branché à une chaîne HiFi !

Ce valeureux iPod aura tout vu des transports chaotiques en tant que baladeur mp3 aux sauvegardes systèmes de derniers recours grâce à sa fonction disque dur, il en a rendu des services et en rend toujours. Oh évidemment, il n’est plus à la pointe de la technologie, sa molette a un peu tendance à devenir folle et imprécise (sur les premiers modèles, la molette tournait physiquement sur elle même), mais il est toujours là fidèle au poste, sans encore trop de problème de batterie.

Compagnon indispensable de l’iPod, iTunes sorti avant le baladeur numérique avait déjà su séduire par sa simplicité hérité de SoundJam. Possibilité de recherche instantanée, d’encoder les CD, de récupérer le nom des pistes via la base CDDB, look métal inauguré avec Sherlock 2 et nécessité de renseigner les tags ID3 pour un classement nous faisaient découvrir un nouveau monde, le début du concept du hub numérique. Et en parlant de hub numérique, chose dont on se rappelle moins souvent, la première version supportait la gestion de baladeurs numérique notamment les modèles Nomad et Rio, support qui disparaissait lors de l’arrivée de l’iPod…
Aujourd’hui nous sommes bien loin de la première version, déjà pas très légère, iTunes gère désormais les iPod dernière génération, possède un magasin de vente de musique (et de films aux USA), propose différents modes de navigation plutôt sympas et supporte les différentes sortes de podcast.

Bref, le meilleur symbole de leur excellence est le fait qu’iTunes puis l’iPod n’ont toujours pas été remplacés dans ma poche par meilleur. D’ailleurs, si un iPod vidéo sortait, mon iPod historique pourrait bien finir au musée.—–

Cedric

L’iPod à bientot cinq ans, cinq ans dans le fond, lorsque l’on y réfléchit, ce n’est pas si âgé que cela et pourtant, quelle histoire riche en mouvements, en innovation… Avant d’en arriver a l’iPod il faut repasser par la case de ce qu’on appelait a l’époque un lecteur MP3. Je me souviens encore très bien de la première tentative d’Apple dans le domaine, à l’époque ou le MP3 commençait a peine a faire trembler les majors que le fabuleux Audion, le player très en vogue, envahissait nos disques durs. Apple, l’air de rien, avait inclus dans la bêta de son futur MacOS X un player MP3 simplissime, mais, d’une classe évidente, d’ailleurs j’en regrette personnellement les lignes. Et voici venir iTunes, dans un premier temps sur MacOS 8 puis 9 et pour finir MacOSX. “Whaow!” tel fut la réaction au sein de l’équipe de MacPlus, cependant nous étions encore loin d’entrevoir tout le potentiel et l’idée génial qui se cachait derrière : Une véritable révolution venait d’entrer en marche sous nos yeux et nous étions trop aveugle pour nous en apercevoir !

Lors du lancement de l’iPod, j’avoue pleinement ma perplexité et mon inquiétude. Apple commençait a peine a sortir de ses années noires et voilà un tout nouvel appareil loin des activités premières de la marque. La pensée de l’abandon du département Newton/iMate me traversa l’esprit et je me souviens très bien m’être dit que c’était encore une lubie qui, même si le côté séduction de l’engin était une évidence, ne durerai pas. Et voici venir l’iTMS, l’iTunes Music Store, aujourd’hui rebaptisé iTunes Store depuis sa récente ouverture à l’achat de film en ligne. Et puis l’idée géniale du duo iTunes/iPod a laissé place à la “magie” et quelques évolutions logicielles et matérielles plus loin, force est de constater que notre rapport à la consommation et au produit culturel qu’est la musique à été totalement bouleversé et modifié.

Cinq plus tard Apple a révolutionné le monde de la musique grâce au duo iTunes / iPod car l’un sans l’autre, le succès aurait été plus que probablement des moindres. Apple a facilité l’accès a la musique et ouvert un nouveau moyen de se l’approprier en ouvrant des voies comme avait pu le faire Sony auparavant avec son fameux Walkman lors des 80’s. Sans nul doute mon rapport quotidien avec la musique à été changé à jamais grâce a l’expérience d’iTunes et de son Music Store, découvrir de nouveau artistes et les emmener partout avec soi en l’espace de quelques clics est devenu pour moi un geste naturel. je n’appréhende plus du tout le média musicale comme avant. Le remodèlement du modèle économique où l’on n’est plus obligé d’acheter la musique par album mais uniquement par morceau est également une chose précieuse.

A l’heure ou Apple détient – provisoirement ? – le monopole en matière de musique en ligne, elle décide d’étendre son modèle marketing au monde cinématographique. Tout semble possible désormais possible et Cupertino a démontré a maintes reprises sa capacité a révolutionner et bouleverser nos habitudes. Nous n’avons pas encore toute les cartes en mains pour connaître exactement ce que seront les évolutions du tandem iTunes/iPod même si nous en avons quelques idée comme le iTV qui sera peut être le pendant de l’iPod pour nos télévisions. Une chose est certaine, c’est que a en croire la très courte mais passionnante histoire de l’iPod, la route qui nous mènera vers son dixième anniversaire risque d’être encore des plus surprenante et des plus excitante.

Boro

La prochaine génération de lecteur de musique portable…” le communiqué de presse qui présentait crânement iPod et ses 1 000 chansons à emporter, dans son boîtier ultra-plat comme 2 boîtes de CD, a donc tenu parole…

Autant d’utilisateur, autant d’utilisation… Jean de Lapalisse n’aurait pas dit mieux :langue. C’est pourtant l’expérience utilisateur qui peut être considérée comme la glande pinéale d’Apple, ce morceau de bravoure ou de génie comme on voudra, à l’articulation entre le matériel et le logiciel qui lui sont si caractéristiques. Steve d’ailleurs a récemment rappelé combien de travail et d’attention de chaque minute, combien de sueur et de “jus de neurone” était à l’œuvre parmi les équipes d’Apple, pour aboutir à ce résultat avec iTunes et iPod…

Au milieu de la vague commémorative de ce 5e anniversaire, on s’est peu souvenu qu’il y avait à l’origine de ce duo magique Casady & Green pour iTunes, ou plutôt SoundJam MP, et PortalPlayer pour l’iPod : toute la force de la dream team de Cupertino aura été de leur imprimer à tel point l’identité d’Apple, que le baladeur et son alter ego résidant sur les disques dur des machines sont devenus emblématiques de la marque. Est-ce un hasard si le jour même de la présentation de l’iPod à la presse, Jonathan Ive lâche sans avoir l’air d’y toucher qu’ils ont travaillé comme des forcenés pour en fair une icône?

On l’a vu à ce qui précède, et l’expérience de La Rédac est très représentative de ce qui a pu être vécu sur le marché français : c’est d’abord iTunes qui constitue le centre de cette expérience, le baladeur étant davantage à la périphérie du Hub théorisé par Jobs et son équipe dès 2000 que dans d’autres pays. iTunes Music Store a ainsi changé durablement les comportements d’écoute et d’achat de la musique, au point de faire plier producteurs et distributeurs de musique jusque là en situation de monopole.

Le prochain round va se jouer à la fois dans le salon et au fond des poches de Mme et M. tout-le-monde. iTunes Music Store, ou plutôt iTunes Store y sera également appelé à jouer un rôle de pivot, ou de lien comme on préfère. Reste à svoir si Jobs et les siens vont à nouveau réussir à jouer les Robins des Bois, avec le téléphone cellulaire et la Video on Demand cette fois…

Et vous? En quoi l’iPod a-t-il changé votre manière d’écouter la musique?